
Portfolio : Force de défense civile
La CDF a été créée avec l’aide d’un ancien agent de l’Advocacy afin que les milices locales et les habitants puissent s'associer à l'UEE pour assurer la sécurité de leur système.

Ce portfolio a été initialement publié dans le magazine Jump Point 9.1.
“La meilleure défense d’un système viendra toujours de ses habitants.”
Bryce Balewa a défendu ce point de vue pendant des années avant de devenir un fervent partisan de la Force de défense civile (CDF), une milice de volontaires à laquelle l’armée de l’UEE et l’Advocacy font appel pour apporter un soutien en temps de crise. Jusqu’à la création de la CDF dans le cadre de l’Initiative de mobilisation des milices (MMI), la plupart des milices locales et des individus concernés trouvaient si difficile de coordonner les efforts de sécurité ou de secours avec les forces de l’UEE qu’ils ne s’en souciaient même pas. Au lieu de cela, ils organisaient leurs propres actions et se disputaient fréquemment avec les forces de l’Empire au sujet de la juridiction et de l’étendue de leurs droits. Heureusement, la CDF a mis au point un moyen de coordonner les opérations de soutien avec les forces locales afin de fournir une réponse plus rapide et plus solide aux graves problèmes de sécurité dans un système. Qu’il s’agisse de défendre les voies de navigation contre les raids de hors-la-loi de plus en plus agressifs ou de porter secours aux personnes touchées par des catastrophes naturelles, la CDF s’est rapidement révélée être un élément vital de la sécurité au sein des systèmes ; un élément que Balewa aurait aimé avoir lorsqu’il était encore agent de l’Advocacy dans Ferron.
L’agent-inspecteur (A.I.) Bryce Balewa fut affecté au système Ferron pendant plus de dix ans. Il vit les syndicats du crime accroître leur influence et leur autorité en profitant de l’infrastructure en ruine du système, de l’inefficacité des forces de l’ordre présentes sur place et du sous-financement de l’agence locale de l’Advocacy. Sachant qu’il faudrait plus que quelques arrestations pour faire la différence, il passa son temps à se constituer un réseau et à gagner la confiance de sources bien placées capables de lui fournir de précieux renseignements. En 2941, l’A.I. Balewa rédigea un rapport détaillé décrivant les effets dévastateurs sur l’économie et la sécurité qu’aurait la poursuite des activités des syndicats du crime dans Ferron. Ainsi, lorsqu’il apprit que les Voiders prévoyaient d’établir une base dans le système pour développer de manière significative leur empire criminel, il sut exactement à quel point cela serait désastreux.
L’A.I. Balewa confirma la rumeur auprès de plusieurs sources et reçut des détails supplémentaires sur le projet des Voiders d’envahir une station spatiale Gold Horizon hors service. Il s’empressa de rédiger une demande de renfort pour protéger la station spatiale et l’envoya à la chaîne de commandement de l’Advocacy, mais elle fut rejetée car trop coûteuse et dangereuse. L’A.I. Balewa comprit que défendre la station était vital pour la sécurité à long terme du système et que cela serait extrêmement difficile avec ses forces actuelles, compte tenu des informations qu’il avait reçues sur la supériorité numérique des Voiders. Il fit appel au chef de section (C.S.) de Ferron, Jolena Hurley, pour lui permettre de travailler en coordination avec les forces de milice locales afin de repousser l’attaque. Les forces de l’ordre de Ferron manquant cruellement de personnel et de fonds, les milices locales du système étaient souvent une option plus importante et mieux équipée. Le C.S. Hurley était d’accord, mais fit remarquer que la politique actuelle exigeait que toute personne aidant directement ou recevant des renseignements de l’Advocacy soit contrôlée et vérifiée par le quartier général sur Terre. Au lieu de se préparer à l’attaque et d’élaborer une stratégie avec ses contacts, l’A.I. Balewa fut contraint de procéder à un filtrage des locaux, ce qui lui fit perdre énormément de temps, avant de recevoir un message l’informant que les Voiders étaient déjà dans le système et que l’invasion de la station spatiale avait commencé.
Une petite équipe de l’Advocacy dirigée par l’A.I. Balewa se précipita vers la station spatiale. L’attaque étant officiellement lancée, il contacta les forces de l’ordre locales pour leur demander de l’aide, mais celles-ci étaient déjà occupées par une diversion menée par un petit groupe de Voiders de l’autre côté du système. Incapable d’organiser officiellement une réponse avec les milices locales, l’A.I. Balewa mena sa petite équipe à la station, où la résistance fut acharnée. Les Voiders avaient eu le temps d’établir un périmètre et de prendre le contrôle des tourelles de la station pour cibler l’Advocacy. L’équipe de Balewa subit plusieurs pertes avant d’être obligée de battre en retraite. Furieux des pertes humaines et du manque de soutien institutionnel de l’Advocacy à tous les niveaux, l’A.I. Balewa présenta immédiatement sa lettre de démission et demanda à ses contacts locaux de quelle manière il pouvait apporter son aide.
L’UNION FAIT LA FORCE
Balewa passa les mois suivants à travailler avec les forces locales de Ferron sur les moyens de freiner l’influence croissante des Voiders, mais sans grand résultat. Cette expérience combinée à sa connaissance approfondie de l’Advocacy le convainquit qu’un partenariat solide et de confiance entre non seulement les forces de sécurité locales, l’Advocacy et la Navy, mais aussi des individus qualifiés, serait la meilleure option pour la sécurité du système. En 2944, Balewa prononça un discours au Sommet de la sécurité civile sur ce sujet précis et fut par la suite approché par Amanda Xiang, une éminente avocate et militante des droits des milices. Autour d’un verre dans le hall d’un hôtel, ils devinrent rapidement amis. Ils réalisèrent que leurs expériences et leurs approches étaient différentes, mais que leur objectif ultime était le même : assurer la sécurité des systèmes pour les civils et le commerce. Cette nuit-là, ils décidèrent d’unir leurs forces et l’idée de la Force de défense civile était née.
Née et élevée dans Bremen, Amanda Xiang vit de ses propres yeux à quel point une milice locale forte, comme la Force de défense de Bremen (BDF), pouvait être bénéfique pour la sécurité d’un système. Elle rejoignit la BDF pendant ses études universitaires et, après avoir obtenu son diplôme, se consacra à la protection et à l’élargissement des droits des milices dans Bremen et dans tout l’UEE. Avant de rencontrer Balewa, ses liens étroits avec le milieu politique et son expertise en matière de lois sur les milices lui valurent une place importante en tant que consultante en sécurité sur l’Initiative de mobilisation des milices (MMI), une loi visant à rationaliser la vente de vaisseaux militaires à des civils. Cependant, Xiang était convaincue que la MMI pouvait être bien plus que cela et elle fit pression pour que la loi comprenne une section officialisant un partenariat entre l’Advocacy, la Navy et les forces civiles volontaires. Ses années en tant que membre active de la BDF lui firent découvrir le problème sous un autre angle. L’Advocacy rejetait souvent les offres de la BDF de soutenir ses opérations ou se disputait sur la manière exacte dont la milice pouvait aider sans interférer dans ses affaires officielles. Désormais, avec un ancien agent de l’Advocacy dans son camp, elle pouvait s’appuyer sur les vastes connaissances institutionnelles de Balewa pour élaborer un plan sensé pour les deux parties.
Ensemble, Balewa et Xiang rédigèrent une proposition visant à créer une Force de défense civile (CDF) afin que les locaux, de manière indépendante ou dans le cadre d’une milice, puissent être rapidement désignés comme représentants provisoires de la loi en cas d’urgence. Il s’agirait d’une force non permanente, à laquelle on ferait appel en cas de besoin. Xiang s’occupa des obstacles juridiques, tandis que Balewa la façonna de manière à ne pas compromettre les sources ou la souveraineté de l’Advocacy. Alors que Xiang se concentrait uniquement sur la façon dont les milices et les civils pouvaient être appelés à aider à défendre leur système, Balewa fit pression pour élargir le champ d’action de la CDF afin d’y inclure l’aide humanitaire et d’attirer un soutien politique plus large. Bien que leur proposition ait rapidement trouvé la faveur de plusieurs sénateurs, elle devait passer devant la commission de la Défense au Sénat avant d’être ajoutée à la MMI. Balewa et Xiang n’étaient pas certains d’avoir les voix nécessaires lorsque la commission se réunit pour débattre de la question et furent surpris de voir le directeur de l’Advocacy, Thomas Carmody, et non l’un de ses adjoints, apparaître pour exprimer la position de l’organisme gouvernementale. Bien que les transcriptions de la session à huis clos soient restées scellées, le directeur aurait exprimé plusieurs préoccupations. Des sources proches de Carmody affirmèrent qu’il n’aimait pas le projet mais, avec des taux de criminalité en hausse et le budget de l’Advocacy gelé en raison de la coûteuse guerre contre les Vanduuls, il n’avait pas d’autres options pour aider ses agents sur le terrain. Lorsque la commission accepta d’ajuster la proposition sur la base de ses recommandations, l’Advocacy l’approuva officiellement, ouvrant la voie à la création de la Force de défense civile en janvier 2947.

FORCE DE SOUTIEN
Après des mois de planification intensive, la Force de défense civile fut officiellement sollicitée pour la première fois sur Tangaroa (Helios II) afin d’évacuer les populations vivant dans des zones menacées par une activité volcanique soudaine et intense. À ce jour, elle fut utilisée près de 50 fois, mobilisant des civils pour défendre les voies de navigation dans Hadur contre les attaques, livrer des denrées alimentaires aux personnes touchées par la famine de Fora, etc. Malgré de nombreux succès, ses détracteurs estiment que son processus de vérification des civils est trop indulgent et les chasseurs de primes affirment qu’elle inonde les secteurs à haut risque de civils non formés et non préparés qui aggravent souvent la situation.
Bien que Balewa et Xiang conviennent que certains aspects du programme peuvent être améliorés, ils restent enthousiastes et optimistes quant à son avenir. Ils pensent que l’Empire devrait s’appuyer sur davantage de partenariats public-privé qui impliquent directement la population. Selon eux, la CDF renforce l’engagement civique et est devenu un symbole de la capacité des gens à surmonter l’adversité lorsqu’ils travaillent ensemble.
À propos de l'auteur

Passionné de jeux vidéo, j'attends avec impatience Star Citizen et Squadron 42 ! Mais qu'ils prennent leur temps, hein ! 😉