
UEE Navy
Timeline 2025
SYSTÈME STANTON - Lors de l’Invictus Launch Week le mois dernier, une importante faille de sécurité avait permis à l'organisation terroriste Frontier Fighters d'accéder à des corvettes Polaris de l'UEE Navy. Depuis, les enquêteurs tentent de comprendre comment une telle négligence a pu se produire.
Bien que le Valkyrie n'ait pas encore été utilisé pour une invasion à grande échelle, il a déjà fait ses preuves à plusieurs reprises lors de combats dans les régions frontalières. Les rapports de mission louent tout particulièrement sa capacité à déployer immédiatement un véhicule blindé, ce qui constitue en soi une grande amélioration par rapport aux vaisseaux de combat plus petits. Le vaisseau est devenu l'un des favoris des pilotes terrestres de l'UEEN, désormais considéré comme le "meilleur moyen de transport" par les soldats déployés en zones hostiles. Les commandes militaires pour le Valkyrie ont augmenté chaque trimestre et, selon les analyses informatiques à long terme, Anvil prévoit de quasi doubler sa production chaque année dans un avenir proche. À cette fin, la société a investi à travers cinq mondes afin d'augmenter ses capacités de production. Si une invasion planétaire massive venait à se produire, elle constituerait une aubaine encore plus grande pour les actionnaires d'Anvil.
Sans surprise, la Navy de l’Empire uni de la Terre sera parmi les premiers clients du San’tok.yāi. Selon le Bureau naval du budget et de la planification, l’armée a reçu l’autorisation de réquisitionner neuf de ces vaisseaux. Si ces exemplaires suivent le même schéma que les précédents modèles extraterrestres acquis par l’armée, ces San’tok.yāi seront répartis entre objets d’étude d’ingénierie destinés à être désassemblés et appareils d’entraînement pour simuler une force ennemie (l’Empire ne reconnaît pas formellement qu’il utilise des vaisseaux xi’ans ou des répliques de vaisseaux xi’ans dans la formation au combat, bien qu’il ait régulièrement acheté des Khartu-al pour des projets de recherche non spécifiés depuis leur introduction dans l’espace humain).
SYSTÈME STANTON - Lors de l’Invictus Launch Week le mois dernier, une importante faille de sécurité avait permis à l'organisation terroriste Frontier Fighters d'accéder à des corvettes Polaris de l'UEE Navy. Depuis, les enquêteurs tentent de comprendre comment une telle négligence a pu se produire.
Une stellaire de la Navy accusée d’être un sympathisant des Frontier Fighters.
L'enquête a connu hier une avancée majeure avec l'arrestation par l'Advocacy de la stellaire de la Navy Ali Bojang, soupçonnée d'être impliquée dans cette affaire.
Aegis Idris-P Ajout de l’Idris Peacekeeper. Ce vaisseau, qui a assuré notre passé et continue de définir notre avenir, incarnation civile, tactique et inébranlable du fleuron de l’UEEN, est pilotable pour la première fois. La carte est marquée comme “Publié”.
Mission - Chasse au Polaris Ajout d’une nouvelle mission pour l’Invictus Launch Week. Un Polaris a été détourné par les Frontier Fighters, et la CDF est chargée par la Navy de l'UEE de le traquer dans le système Stanton, de l'isoler et de le détruire. Cette mission rare peut être partagée, mais une seule peut être active à la fois. Une fois terminée, une récompense temporaire sera offerte. La carte est marquée comme “Publié”.
Les récentes attaques terroristes dans le système Stanton ont mis les forces de sécurité en état d’alerte maximale pour les célébrations de l’Invictus Launch Week de cette année. Bien que ce soit assurément le moment idéal pour admirer des vaisseaux exceptionnels et acheter de nouveaux équipements, la situation actuelle offre également l'occasion d'effectuer des missions supplémentaires et de gagner davantage de crédits. Qu'il s'agisse de patrouiller dans les couloirs aérospatiaux ou de défendre des vaisseaux civils en détresse, nous encourageons tous les membres de la Guilde à prévoir des heures supplémentaires ce mois-ci afin de soutenir la Navy lors de ce grand événement.
Pour célébrer le soutien indéfectible de la Guilde à la Navy de l'UEE, les participants à l'Invictus de cette année pourront fouiller les halls à la recherche de jetons soigneusement cachés.
Les organisateurs ont également annoncé que Lucas Baramsco, un vétéran décoré de la Navy qui s'est reconverti dans la formation au pilotage dans le secteur privé, propose un cours gratuit de formation à la patrouille de la Navy, que nous vous recommandons vivement. Que vous soyez un pilote débutant ou un vétéran aguerri, vous aurez certainement quelque chose à apprendre de ce professionnel.
Mission - Chasse au Polaris Ajout d’une nouvelle mission pour l’Invictus Launch Week. Un Polaris a été détourné par les Frontier Fighters, et la CDF est chargée par la Navy de l'UEE de le traquer dans le système Stanton, de l'isoler et de le détruire. Cette mission rare peut être partagée, mais une seule peut être active à la fois. Une fois terminée, une récompense temporaire sera offerte. La carte est marquée comme “Confirmé”.
Le quatrième système de l’univers persistant sera Castra, un système proche du territoire Xi’an : - Castra I “Bullseye” est un monde mort, trop près de l’étoile pour être terraformé. Des vapeurs toxiques et des tempêtes rendent dangereuse l’exploration. - Castra II “Cascom” est un centre d'entraînement pour l’UEE navy. On y trouve de grandes montagnes, des lacs et des forêts. La zone d'atterrissage principale s’appelle Sherman.
Le Vulcan subit son baptême du feu en 2603, lors des premières batailles de la Deuxième Guerre tevarine. Au début du conflit, le vaisseau faisait partie de l'UEEN depuis près de dix ans et il y avait fait ses preuves en temps de paix, en soutenant et en élargissant le rayon d'action des convois et des patrouilles. Toutefois, ses premières missions au combat ne se déroulèrent pas bien. Les forces tevarines comprirent rapidement qu'elles pouvaient réduire l'efficacité de l'UEE en prenant pour cible ces vaisseaux de soutien, lents et peu défendus. Au cours des six premiers mois de la guerre, les pertes de Vulcan furent beaucoup plus lourdes que prévu, et un certain nombre de missions d’attaque échouèrent lorsque des bombardiers incapables de se ravitailler furent abattus au retour de leur mission par des chasseurs tevarins. Ces problèmes furent résolus par des changements de fabrication et de doctrine. Aegis développa une mise à niveau pour les premiers Vulcan afin d’augmenter sa résilience sur le champ de bataille, améliorant le blindage et ajoutant une tourelle défensive ; autant de changements qui allaient contribuer à la future refonte du vaisseau. L'armée elle-même adapta le rôle du vaisseau en utilisant les Vulcan par groupes de trois : un pour la réparation, un pour le réarmement et un pour le ravitaillement. Ces trios étaient protégés par des chasseurs d'escorte, qui assuraient leur défense en cas d’attaques et qui utilisaient leurs services pendant les périodes d'inactivité.
Le Vulcan ne rencontra aucun problème de ce genre lors de ses premières confrontations avec les Vanduuls. Ceux-ci semblaient alors ne pas chercher à cibler les vaisseaux de soutien, mais à se concentrer sur les chasseurs en voyant dans le reste comme de la ferraille utile ou un précieux butin. Les progrès constants de la plateforme permirent aux premiers Vulcan ayant affronté les Vanduul d'être beaucoup plus efficaces, dans leurs rôles premiers comme en défense. Avec l’amélioration des “trois R” apportés par les drones, ils furent utilisés plus nombreux que jamais, aussi bien dans leurs rôles traditionnels qu’en tant que soutien de flotte, nombre d’entre eux étant souvent chargés de suivre de près des escadrons de destroyers et de croiseurs. Ces dernières années, l'UEEN a commencé à déployer ce qu'elle appella des “groupes d'intervention à distance” pour tenter de réduire la pression exercée par les Vanduuls. Ces groupes d'intervention sont composés de chasseurs et de bombardiers lancés depuis leur base, soutenus par des Vulcans modernes qui accroissent considérablement leur rayon d'action et leur puissance de frappe, leur permettant ainsi de se déployer en territoire ennemi pour y mener des raids. Cette stratégie, élaborée dans le but de répondre aux incursions anti-commerce des Vanduuls, semble se révéler efficace.
Le vaisseau qui en résulta, lancé officiellement en 2594, impressionna l'UEEN lors de son examen officiel, l'incitant à en commander près de quatre fois plus que le nombre prévu dans l’offre initiale. Une fois qu’il fut entré en service actif, Aegis donna la priorité au développement de ses évolutions afin d’éviter son obsolescence. Les changements apportés à la plateforme Vulcan se succédèrent rapidement, l’entreprise s'adaptant aux retours des champs de bataille et s'efforçant d'intégrer les dernières technologies. En l'espace de dix ans, le concept simple mais dangereux “d'atelier” de réparation fut remplacé par un processus formalisé utilisant des bras manipulateurs, tandis que la formation au ravitaillement en vol s'améliora et réduisit considérablement les pertes humaines. Des modifications furent régulièrement apportées aux trois rôles du Vulcan, soutenues à chaque étape par Aegis. La version moderne prit forme en 2895 avec l'adoption des drones BARD de Saga Datasystems, qui standardisèrent les fonctions de soutien du vaisseau tout en diminuant considérablement les risques. En utilisant ces drones (qui allaient bientôt devenir la norme dans l'industrie) au lieu de développer les leurs , Aegis baissa le coût par unité du Vulcan et noua une relation stratégique importante avec une entreprise technologique en plein essor.
Comme nombre de vaisseaux d'Aegis Dynamics, le vaisseau de soutien Vulcan possède une longue et riche histoire remontant à plusieurs siècles en arrière, à l'apogée de l'ère Messer. En 2590, les avancées dans le raffinage de carburant permirent de prolonger l’autonomie des vaisseaux dans l’espace. La Navy de l’UEE (UEEN) lança donc un appel d'offres pour un vaisseau de soutien de taille moyenne, capable de mener des opérations de ravitaillement et de réarmement. Compte tenu des pratiques d’attribution des contrats militaires de l'époque, il était évident qu'Aegis décrocherait le projet. Néanmoins, l'équipe du Vulcan choisit d'aller au-delà des spécifications militaires et de développer ce qu'elle qualifia de véritable vaisseau “trois R”, à savoir capable de réarmer, ravitailler, et réparer. Les designers d'Aegis estimèrent qu’en livrant un vaisseau capable de soutenir de petits chasseurs et bombardiers (un aspect de plus en plus important de la doctrine navale), ils auraient une chance de créer quelque chose d'essentiel pour l'arsenal de l'UEEN à plus long terme.
La plupart des vaisseaux spatiaux ont une origine commune : ils sont développés selon des spécifications militaires ou conçus afin de répondre à un besoin du marché pour des civils ou des entreprises. L'histoire du Drake Interplanetary Vulture est différente : son développement est le fruit d'une chasse au trésor. Le 9 août 2895, le cargo Empire Slipper, battant pavillon terran, subit ce qui fut déterminé ensuite comme une cascade improbable de pannes système ayant entraîné l’apparition sur les consoles de la passerelle de données de navigation entièrement erronées. Erreur qui conduisit l'officier de navigation du Slipper à se diriger vers une ceinture d'astéroïdes dense, à proximité immédiate de la couronne d'une géante rouge. Un débris mit alors hors service les générateurs de bouclier du vieux cargo et exposa malheureusement l’équipage à une dose de radiations mortelles. L'Empire Slipper fut laissé à la dérive, sans que l'on sache sa position exacte. Le cargo étant connu pour transporter une grande quantité de métaux précieux et un lot d'œuvres d'art rares, il suscita un vif intérêt de la part des médias et fit l'objet d'une vaste opération de recherche et de récupération. Huit mois s’écoulèrent avant qu’un vaisseau de patrouille de l'UEEN n’identifie l'épave du Slipper dans la ceinture de débris irradiés, mettant fin aux théories du complot selon lesquelles le cargo aurait été détourné. Cependant, il apparut rapidement que la région était pratiquement inaccessible à tout vaisseau de récupération spécialisé suffisamment protégé pour survivre à l’opération. MISC, le constructeur du cargo, offrit une prime de dix millions de crédits à quiconque serait capable de récupérer l’enregistreur de paramètres de la boîte noire pour comprendre ce qui s’était passé.
En 2941, Drake lança le premier modèle mis à jour du Vulture. Alors que la première version civile n'était pas du tout armée, le modèle de 2941 fut équipé d'une paire de supports pour armes de taille 1, ce qui séduisit les pilotes devant naviguer dans des zones peu sûres et inexplorées de la galaxie. En 2943, la Navy de l’Empire uni de la Terre réquisitionna 300 Vulture pour des opérations de soutien sur les champs de bataille. N’étant pas destinés au combat, les versions militaires ne furent pas renforcées et ne disposèrent pas d'armes supplémentaires. Ces vaisseaux commencèrent à être livrés l'année suivante, où ils furent immédiatement intégrés dans les flottes en tant qu’unité de soutien pour nettoyer les vaisseaux détruits à la suite des batailles toujours plus fréquentes contre les Vanduuls. Drake a poursuivi le développement de la version gouvernementale du Vulture, en prévision des batailles navales à grande échelle qui ne feront qu’augmenter en nombre et en intensité dans les années à venir. La mise à jour civile la plus récente a été effectuée en 2949, avec l’introduction de la cabine allongée désormais standard, qui augmente la capacité de chargement interne de 8 à 12 SCU. Drake propose actuellement une mise à jour peu coûteuse pour les Vulture plus anciens afin de les porter à peu près à la même capacité - un processus similaire a été mis en place pour ajouter des supports d'armes à la version initiale de 2938.
Bien que le Valkyrie n'ait pas encore été utilisé pour une invasion à grande échelle, il a déjà fait ses preuves à plusieurs reprises lors de combats dans les régions frontalières. Les rapports de mission louent tout particulièrement sa capacité à déployer immédiatement un véhicule blindé, ce qui constitue en soi une grande amélioration par rapport aux vaisseaux de combat plus petits. Le vaisseau est devenu l'un des favoris des pilotes terrestres de l'UEEN, désormais considéré comme le "meilleur moyen de transport" par les soldats déployés en zones hostiles. Les commandes militaires pour le Valkyrie ont augmenté chaque trimestre et, selon les analyses informatiques à long terme, Anvil prévoit de quasi doubler sa production chaque année dans un avenir proche. À cette fin, la société a investi à travers cinq mondes afin d'augmenter ses capacités de production. Si une invasion planétaire massive venait à se produire, elle constituerait une aubaine encore plus grande pour les actionnaires d'Anvil.
La conception aboutit rapidement à un prototype, puis à un prototype de production, avant même que l'idée ne soit présentée aux militaires. Anvil choisit de garder le programme d'essais totalement secret, ce qui donna lieu à plusieurs fuites de photos, que les observateurs de l'aérospatiale interprétèrent à tort comme la preuve que l'entreprise développait un autre chasseur pour l'espace lointain dans le style du Vanguard. Des analyses similaires de l'UEE avaient-elles généré une prédiction identique ? Anvil avait-il bénéficié d'une incroyable coïncidence ? Toujours est-il qu’en 2810, UEE Army et Navy formulèrent une demande conjointe pour un vaisseau lourd capable de déployer rapidement des équipes de combat plus importantes. Anvil fut aussitôt en mesure de présenter le Valkyrie, dont les essais étaient terminés, déjà en vol et prêt pour la production. Un contrat modifié sans appel d'offres suivit rapidement, et les usines d'Anvil commencèrent à produire le premier modèle militaire destiné au service actif en 2812.
Le nouveau vaisseau de débarquement blindé, officiellement désigné comme vaisseau de transport de troupes lourd, serait doté des défenses avancées d'un véhicule de type Redeemer, tout en conservant la taille et les capacités de déploiement d'un vaisseau de transport militaire. Un ensemble de vingt g-sièges sophistiqués maintiendrait les soldats attachés pendant le trajet vers la surface (les blessures à l'atterrissage étant un autre problème avec les vaisseaux de débarquement sacrifiables), et des propulseurs VTOL permettraient au vaisseau d'atterrir et de déployer rapidement troupes et matériel sur un terrain accidenté pas plus grand que le vaisseau lui-même — sans compter la zone de déploiement d’un véhicule si nécessaire). Le nom Valkyrie fut choisi très tôt en hommage à un pilote de l'UEEN volant sous le même indicatif, récemment tué lors d'une mission de reconnaissance ayant permis d'identifier un destroyer Vanduul, bien que l'équipe marketing d'Anvil l'ait finalement présenté en référence à la capacité du vaisseau à transporter des soldats hurlant au combat comme les Valkyries de la mythologie.
Geoff explique avoir expérimenté sur un thème/hymne pour la navy, partant du principe que la plupart des corps d’armée en ont un. L’apparition de la flotte dans la vidéo et sa musique à la cornemuse est une des nombreuses déclinaisons de ce thème. Le thème est très présent et récurrent dans le jeu et il fonctionne dans de nombreux scénarios et émotions. Des paroles ont même été écrites. Pour la flotte, on doit comprendre l'éclectisme de ses occupants, comprendre qu’il ne s’agit pas d’un seul pays, d’une seule nation ou d'une seule ethnicité, mais de l’humanité entière. Il se devait de représenter “toutes” les cultures. La musique combine alors des instruments de de cultures variées (Taikos, percussions sud américaines, cornemuses) ce qui explique pourquoi ce choix a été fait.
Cependant, au cours des décennies suivantes, tous les plans de développement de Pyro furent continuellement contrecarrés, et le système ne fut jamais officiellement revendiqué. En 2499, la découverte du système Magnus conduisit l’UNE à suspendre le programme de Pyro en faveur du financement de la terraformation de Magnus II et de la construction sur cette planète d’un vaste chantier naval pour la Navy. En 2516, alors que des fonds supplémentaires de l’UNE auraient pu permettre de ressusciter le programme pilote, la découverte du système Terra mit fin à toute possibilité de soutien gouvernemental. Pyrotechnic Amalgamated resta dans Pyro après le départ de l’UNE, mais ses équipements furent continuellement endommagés par les fréquentes éruptions solaires. L’entreprise abandonna complètement le système en 2563, lorsque les coûts de remplacement et de réparation dépassèrent finalement ses bénéfices. Les stations spatiales et les infrastructures planétaires qu’elle avait construites pour soutenir ses opérations d’extraction minière sont encore aujourd’hui dispersées dans le système. D’autres entreprises et groupes de recherche suivirent rapidement les traces de Pyrotechnic Amalgamated. Laissé sans surveillance, Pyro devint le refuge de gangs de pirates tels que les tristement célèbres Headhunters, 73R Vipers et Fire Rats. Devenu un centre névralgique des activités hors-la-loi au début du 27e siècle, faire du commerce avec ce système semblait plus difficile qu’il n’en valait la peine.
Le 29 juillet 2384, la Navy de l’UNE fut informée qu’un vaisseau de guerre d’une milice, disparu la semaine précédente, s’approchait de la ville de New York. Alors que les contrôleurs aériens locaux tentaient d’entrer en contact avec lui, il tira sur ceux envoyés par la Navy pour l’intercepter, avant de prendre la fuite. Lorsque la Navy mobilisa ses vaisseaux de la région pour poursuivre ce vaisseau voyou, le reste de la flotte de l’AUA attaqua New York en ciblant la Plaza des Nations unies de la Terre (UNE Plaza), qui abritait les principaux organes législatifs et administratifs du nouveau gouvernement unifié. Leur mission était simple : détruire le siège du pouvoir des Nations unies de la Terre, puis profiter du chaos qui s’ensuivrait pour convaincre pays et régions d’abandonner le gouvernement unifié. Dès qu’elle comprit l’ampleur de l’attaque, la Navy rappela la plupart de ses forces pour défendre New York, laissant toutefois de petites flottes pour défendre les installations militaires clés de Port Renatus sur Mars et d’Angeli dans Croshaw, au cas où l’attaque sur New York eût été une double feinte.
Le vaisseau de guerre Stanley fut commandé et mis en service par la nation d’Amecanio en 2369. Toujours en excellent état, le croiseur de bataille fut transféré à l’UNE en 2380. Plus d’un tiers de l’équipage, y compris le capitaine, démissionna avant le transfert après avoir juré fidélité à leur patrie et refusé de rejoindre la Navy naissante de l’UNE. De nouvelles recrues furent affectées aux postes vacants afin d’incarner sa nouvelle composition multilatérale et multiculturelle. Cependant, ces changements provoquèrent la colère du reste de l’équipage originaire d’Amecanio, entraînant des affrontements qui donnèrent lieu à de nombreux rapports disciplinaires pour bagarre et insubordination.
Soucieuse de ne pas laisser la mutinerie gagner d’autres bâtiments, la Navy prit la décision radicale de réaffecter les équipages de tous ses vaisseaux restants afin de s’assurer que les personnels originaires du même pays ou ayant déjà travaillé ensemble soient séparées. Cette mesure ralentit la neutralisation des vaisseaux rebelles, quoique certains pensent que cela empêcha la défection d’autres vaisseaux de la Navy. Entretemps, les six vaisseaux de guerre alliés anti-unification, alliés de circonstance, attirèrent la Navy dans des escarmouches en s’approchant de villes terriennes et martiennes et du point de saut vers Croshaw. La Navy les engageait brièvement , mais évitait toujours une bataille totale. Elle prétendait donner la priorité à la protection des civils et des villes, l’état-major craignant également que la destruction des vaisseaux de guerre ne crée autant de martyrs pour le mouvement anti-unification, et voulant qu’ils réintègrent intacts à la flotte de l’UNE. L’accent ainsi mis par la Navy sur la neutralisation et la récupération en frustra plus d’un et permit aux vaisseaux rebelles de s’échapper à plusieurs reprises. Lorsqu’une escarmouche endommagea gravement un vaisseau de guerre de la Navy en causant la perte de cinq de ses membres d’équipage, la Navy passa à l’offensive et commença à s’attaquer aux vaisseaux anti-unificationnistes au lieu d’attendre qu’ils menacent des territoires. Quatre d’entre eux furent mis hors d’état de nuire et capturés, et deux furent détruits. Le Panjwani résista le plus longtemps avant d'être finalement détruit le 22 mars 2381. Cependant, la guerre ne tarda pas à réapparaître sur un nouveau front.
Pendant des heures, le ciel de New York s’embrasa. Les habitants se réfugièrent dans les sous-sols et les tunnels du métro tandis que débris et vaisseaux endommagés s’écrasaient sur la ville. La Navy avait supposé à juste titre que la cible visée était l’UNE Plaza et mit tout en œuvre pour la défendre. Lorsqu’il parut évident que les anti-unificationnistes ne seraient pas en mesure de briser la ligne de défense de la Navy, ils modifièrent leur tactique pour répandre au maximum la peur et le chaos en s’attaquant à toute l’agglomération de la ville. Certains de leurs vaisseaux de guerre tiraient au hasard sur des bâtiments, tandis que d’autres s’écrasaient intentionnellement sur la ville plutôt que de se rendre. Le nombre de vaisseaux rebelles de l’AUA diminuant, plusieurs d’entre eux s’enfuirent pour se cacher dans les confins du système solaire ou se faufiler dans Croshaw. Sachant qu’aucun port de l’UNE ne leur offrirait refuge, les équipages de ces vaisseaux formèrent plusieurs gangs de hors-la-loi bien connus par la suite, dont bon nombre devinrent tristement célèbres pour leurs raids sur les voies commerciales de Sol et de Croshaw en dépit des efforts de l’UNE pour les traduire en justice.
La Navy de l’UNE ayant pris des mesures pour exclure et enlever toute influence aux anti-unificationnistes dans ses rangs, l’AUA se concentra sur la construction d’une flotte de vaisseaux personnels en les dotant de systèmes d’armement peu courants et extrêmement difficiles à acquérir pour les civils de l’époque. L’alliance fit également des incursions et reçut un vif soutien au sein de la communauté des milices alors en plein essor. Après l’unification, de nombreux vaisseaux de guerre jugés trop vétustes par la Navy de l’UNE furent conservés par les gouvernements locaux et déployés pour patrouiller sur les voies de navigation, participer à des missions humanitaires et faire face à des affrontements mineurs avec une criminalité naissante. Au début de l’année 2384, les commandants de la flotte improvisée de l’AUA commencèrent à se réunir secrètement et à comploter avec les capitaines de certains de ces vaisseaux de guerre vieillissants. Contrairement aux précédents soulèvements anti-unificationnistes, celui-ci serait organisé et se concentrerait sur un objectif unique.
Alors que des rumeurs circulaient selon lesquelles ces révoltés du Stanley seraient dispersés et réaffectés sur d’autres vaisseaux, certains d’entre eux prirent les choses en main. Le 20 octobre 2380, ils prirent les armes et se mutinèrent pour prendre le contrôle du vaisseau. Leur plan initial était d’utiliser le Stanley pour “libérer leur pays de la tyrannie de l’UNE” en attaquant un certain nombre de grandes villes de la Terre si leurs demandes de retour à la souveraineté d’Amecanio n’étaient pas satisfaites. Au cours d’une opération héroïque et couronnée de succès, la Navy de l’UNE mit le Stanley hors d’état de nuire et le reprit sans la moindre perte. Les responsables de la mutinerie furent jugés, et la plupart condamnés à des peines légères dans un élan de compassion. Les trois meneurs reçurent cependant des peines sévères afin d’envoyer un message aux autres sympathisants anti-unification. Malheureusement, les actions de l’équipage du Stanley ne firent qu’en inciter d’autres à suivre leur exemple.
Le 9 décembre 2380, deux vaisseaux de guerre de l’UNE, le Panjwani et le Cassano, disparurent au cours d’une patrouille de routine. Promptement envoyés par la Navy pour déterminer leur sort, les vaisseaux de l’équipe de recherche tombèrent dans une embuscade. Les capitaines et les équipages du Panjwani et du Cassano avaient secrètement orchestré leur défection et, après avoir repoussé l’équipe de recherche, ils diffusèrent un message appelant les autres vaisseaux de l’UNE à “se joindre à eux pour rejeter l’autorité hégémonique de l’UNE”. La semaine suivante, quatre autres vaisseaux de guerre les rejoignirent et créèrent une alliance informelle dont la principale revendication était la dissolution de l’UNE. Cependant, le groupe ne s’unifia jamais complètement, chaque vaisseau continuant à opérer sous son propre commandement et à formuler des demandes supplémentaires spécifiques à la nation d’origine de son équipage, parfois même en opposition directe l’un avec l’autre.
Sans surprise, la Navy de l’Empire uni de la Terre sera parmi les premiers clients du San’tok.yāi. Selon le Bureau naval du budget et de la planification, l’armée a reçu l’autorisation de réquisitionner neuf de ces vaisseaux. Si ces exemplaires suivent le même schéma que les précédents modèles extraterrestres acquis par l’armée, ces San’tok.yāi seront répartis entre objets d’étude d’ingénierie destinés à être désassemblés et appareils d’entraînement pour simuler une force ennemie (l’Empire ne reconnaît pas formellement qu’il utilise des vaisseaux xi’ans ou des répliques de vaisseaux xi’ans dans la formation au combat, bien qu’il ait régulièrement acheté des Khartu-al pour des projets de recherche non spécifiés depuis leur introduction dans l’espace humain).
Deux vaisseaux Argo envoyés par l’UEES Eagle’s Talon découvrirent que les vaisseaux en question étaient effectivement des chasseurs moyens xi’ans. Deux de ces quatre chasseurs n’avaient pas effectué de descente contrôlée ; ils avaient subi de lourds dommages lors de l’explosion initiale et avaient été entièrement détruits au sol. Les équipes de recherche transmirent les scans des débris et se mirent à localiser les autres vaisseaux. Le troisième chasseur fut trouvé en meilleur état : il avait glissé jusqu’à s’arrêter sur une plaine glacée. L’équipage de l’escorte de la Navy commença à dégivrer le site de l’épave pour atteindre rapidement le pilote. Le travail se termina en tragédie lorsque les unités de chauffage industriel déclenchèrent ce qui était vraisemblablement un lot de munitions encore armé sur l’aile du vaisseau, détruisant tout le site. Tous les membres de la première équipe de secours et le pilote du chasseur périrent dans l’explosion.
L’armée de l’UEE s’inquiéta immédiatement de la signification politique générale de cette mise à jour des chasseurs de première ligne le long de sa frontière, et de la menace potentielle posée par ce vaisseau inconnu. La Navy, préoccupée par le développement de sa prochaine génération de “chasseurs de supériorité spatiale”, était particulièrement désireuse de recueillir des renseignements sur ce nouveau vaisseau xi’an, auquel les rapports de renseignement donnèrent le nom d’ARES. Les agents dans la sphère d’influence xi’an reçurent une note de service leur demandant de recueillir autant d’informations que possible à son sujet.
La planète en question était particulièrement éloignée des colonies humaines et xi’ans. Aucun appel de détresse n’avait été émis par le vaisseau postal ou son escorte. L’analyse suggéra que même si les autorités xi’ans connaissaient l’emplacement approximatif du crash, il leur faudrait du temps pour déclarer les vaisseaux en retard et déployer une équipe de sauvetage compétente. Au même moment, des éléments d’un escadron d’escorte de l’UEEN effectuaient des essais spatiaux à portée de communication de l’avant-poste de reconnaissance clandestin qui avait réalisé l’étude et l’analyse initiales. Le commandant de la base décida que la possibilité de secourir des survivants des vaisseaux accidentés valait le risque de révéler sa position. Il transmit toutes les informations disponibles au groupe de destroyers, les incitant à se rendre sur les lieux des crashs.
Au cours des décennies suivantes, la population continua à se rassembler pour voir les vaisseaux de la Navy et célébrer les recrues de l’année, mais en l’absence d’une guerre active ou d’un thème unifié, les festivités variaient grandement selon les systèmes. Les choses changèrent en 2581, lorsque l’Imperator Messer, confronté à la baisse du nombre de recrues de la Navy, fit de l’Invictus une fête officielle destinée à célébrer le corps d’armée. Sous la direction de la Navy, de grandes et somptueuses cérémonies furent organisées pour accompagner l’arrivée de ses vaisseaux dans chaque système. Les nouvelles recrues embarquaient alors à bord de vaisseaux à destination de Borea, dans le système Magnus, qui abritait le principal chantier naval de la Navy. Cette destination changea en 2632 lorsque la Navy transféra ses chantiers navals à MacArthur, dans le système Kilian, où ils se trouvent encore aujourd’hui. En tant qu’événement annuel, l’Invictus continua d’évoluer et de s’étendre, certaines zones d’atterrissage se dotant de halls d’exposition élaborés pour présenter des vaisseaux et des technologies de pointe. Certains y voyaient un moyen d’attirer les technophiles vers la Navy, d’autres un avertissement pour ceux qui oseraient s’y frotter.
En 2681, la Navy abandonna l’un des principaux fondements de l’Invictus et cessa d’utiliser l’événement pour rassembler les recrues et les transporter vers leur lieu d’entraînement. Les recrues devaient dès lors se présenter d’elles-mêmes à Kilian. Ce qui entraîna une réduction du nombre total de célébrations de l’Invictus, les vaisseaux de la Navy ne visitant plus chaque système. En revanche furent organisés, dans diverses zones d’atterrissage majeures à travers l’empire, des événements plus grands et plus ciblés qui changeaient de lieu chaque année. Ces grandes manifestations comprenaient généralement de vastes centres de recrutement qui cherchaient agressivement à attirer les volontaires afin de combattre le nouveau danger venu des confins de l’empire : les Vanduuls. La vid désormais classique “Gardiens de l’Avenir”, centrée sur le personnel de la Navy et les tactiques utilisées dans ces centres de recrutement, montrait en guise de final dramatique une attaque vanduul lors d’une cérémonie de l’Invictus sur Angeli. À l’époque, beaucoup ont vudans cette vid un exemple typique de la propagande Messer, mais elle a depuis acquis la réputation de représenter de façon subversive l’événement et la politique de l’époque, par sa critique subtile des personnages présentés comme des loyalistes pro-Messer au sein de la Navy.
L’Invictus se déroulait pendant une semaine tous les mois d’octobre durant la Première Guerre tevarine (2541-2546). En 2547, le premier Imperator, un héros du conflit nommé Ivar Messer, insista pour que, même une fois la guerre terminée, l’événement continue d’être organisé pour célébrer la victoire de l’humanité. Depuis la Terre, l’Imperator Messer souligna cette année-là l’importance du sacrifice de soi dans l’intérêt supérieur de l’Empire, et il promit que la Navy serait utilisée pour défendre le nouvel Empire uni de la Terre (UEE) contre toute menace étrangère ou intérieure.
Tout au long du 26e siècle, la Navy fut de plus en plus chargée de gérer la dissidence politique et tout ce que le gouvernement considérait comme “troubles intérieurs”. Beaucoup ne voyaient pas l’armée d’un bon œil et considéraient la propagande débridée de l’Invictus comme une nouvelle occasion pour le régime Messer de faire valoir ses ambitions autoritaires. Les historiens considèrent les affiches, les bannières et les vids de recrutement de l’Invictus du début du 27e siècle comme des exemples parfaits de l’agitprop de l’ère Messer. Les pièces de cette époque qui ont survécu sont soit conservées dans des musées, soit très recherchées par les collectionneurs privés. L’opposition du public à l’Invictus connut son apogée en 2637 lorsque le système Terra s’est abstenu de participer à l’événement, dénonçant l’instrumentalisation des éditions précédentes par l’Imperator Livia Messer III au service de son militarisme grandissant. Le système organisa en lieu et place un contre-événement, où le sénateur terran Assan Kieren prononça un célèbre discours qui rallia la foule derrière l’idée de la souveraineté de Terra.
Rares sont les découvertes de systèmes qui auront, autant que celle d’Elysium, changé l’histoire de l’humanité. Le 15 novembre 2541, le Dr Kellar Lench revint, après avoir cartographié le premier saut vers Elysium, pour signaler combien ce système regorgeait d’une vie extraterrestre avancée, connue aujourd’hui sous le nom de Tevarin. Malheureusement, à la différence des deux précédentes rencontres de l’humanité avec une nouvelle culture, celle-ci allait rapidement déboucher sur une guerre. Mal préparée aux bombardements tevarins et aux puissants boucliers phalanx de leurs vaisseaux, la Navy de l’UPE se retrouva sur la défensive et dans un besoin désespéré de stellaires pour constituer une force de combat efficace. Avec le Tribunal de l’UPE et des sénateurs de haut rang, les hauts gradés de la Navy cherchèrent comment attirer de nouvelles recrues et résoudre les problèmes logistiques posés par le transport des volontaires vers leur entraînement de base. En effet, la population ne possédait que rarement des vaisseaux, et la capacité comme la sécurité des voyages spatiaux commerciaux étaient insuffisantes. Une idée hybride vit alors le jour : des vaisseaux de la Navy visiteraient les planètes habitées de chaque système, où ils récupéreraient les nouvelles recrues en donnant une image de puissance et de sécurité aux populations. La destination finale des recrues était une base martienne appelée Invictus, qui donna à l’événement son nom, inchangé aujourd’hui malgré la fermeture de la base en 2579.
L’intense campagne de recrutement et la lassitude croissante du public à l’égard du régime Messer ont entraîné une baisse significative de la fréquentation de l’Invictus à la fin des années 2730. Agacé par le manque de soutien du public, l’Imperator Galor Messer IX rendit la participation à l’Invictus obligatoire à partir de 2743. Dans un étrange retournement des intentions initiales de l’événement, les vaisseaux de la Navy étaient alors utilisés pour transporter la population jusqu’à la célébration la plus proche de chez eux. Les festivités de l’Invictus attirèrent rapidement de grandes foules, parfois indisciplinées, qui se mélangeaient dans les halls d’exposition aussi longtemps qu’elles le pouvaient. Certains profitaient de ces vols gratuits pour organiser des réunions de famille. Les activistes anti-Messer se servaient des foules pour se rencontrer, échanger des informations et, dans certains systèmes à la sécurité laxiste, utiliser les vols pour planifier des opérations de sabotage ou rallier de nouveaux membres à leur cause. La participation obligatoire décrétée par l’Imperator Messer IX ne dura que deux ans, avant d’être remplacée par une loi considérant toute absence à l’Invictus comme un “comportement antipatriotique” passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison. Cette loi fut rarement invoquée en relation avec l’événement lui-même, mais le plus souvent pour justifier l’arrestation d’activistes anti-Messer que le régime ne pouvait pas poursuivre pour d’autres chefs d’inculpation. Elle perdura jusqu’en 2792, date à laquelle le régime Messer finit par tomber.
L’importance de l’Invictus fut en réalité croissante après la chute des Messer. La Navy avait désespérément besoin de nouvelles recrues après avoir purgé ses rangs des loyalistes pro-Messer et, en 2794, elle déplaça l’événement au mois de mai afin de reconstituer ses effectifs au plus vite. Afin que l’événement échappe à sa mauvaise réputation, l’Imperator Erin Toi collabora avec le haut commandement naval pour remodeler le message de l’Invictus, ne l’axant plus sur la domination militaire, mais sur l’espoir et la volonté de servir le bien commun. Les centres de recrutement trop agressif furent remplacés par des dioramas illustrant les moments marquants où la Navy était venue en aide à l’Empire. Cette évolution vers un événement familial populaire se poursuivit en 2803, lorsque le célèbre 999e escadron d’essai commença à effectuer d’exaltantes acrobaties aériennes lors de certaines cérémonies.
En 2542, la première Invictus Launch Week a vu des vaisseaux de la Navy visiter tous les systèmes des Planètes unies de la Terre (UPE). En pleine Première Guerre tevarine, les populations se rassemblèrent en masse pour célébrer et envoyer les courageuses recrues qui embarquaient pour leur entraînement de base à bord de grands transports militaires. Les responsables de la Navy remarquèrent que ces grands rassemblements devenaient de plus en plus populaires, système après système, et comprirent que l’événement pouvait servir un objectif à la fois pratique et politique. À partir de quoi l’Invictus serait à la fois l’occasion de recruter de nouvelles recrues, de mettre à l’honneur la Navy et enfin de présenter les dernières innovations de sa flotte. Cinq siècles plus tard, malgré d’importants changements, l’Invictus Launch Week est devenue une tradition chère à tout l’Empire. Aujourd’hui, au lieu de transporter des volontaires, l’événement présente les derniers véhicules de la flotte navale, tout en célébrant les recrues de l’année ainsi que les officiers et pilotes diplômés. Toutefois, les valeurs fondamentales de l’événement sont restées les mêmes : encourager le recrutement et honorer les courageux stellaires dévoués à la protection de l’Empire.
De nos jours et pour la plupart d’entre nous, l’Invictus Launch Week constitue un hommage instructif, divertissant et approprié envers la Navy et les stellaires qui servent l’Empire. Elle n’est cependant pas à l’abri des critiques, qui estiment son coût trop exorbitant pour les contribuables. Les mêmes soulignent encore que l’événement est devenu trop commercial et qu’il s’apparente à du marketing gratuit, à une pure et simple promotion gouvernementale des fabricants de vaisseaux, d’armes et de composants présents au salon. L’Invictus reste néanmoins l’un des événements les plus appréciés et les plus fréquentés de toute l’UEE – l’occasion pour la population de soutenir la Navy, les appareils sur lesquels volent ses pilotes et leurs sacrifices pour le bien de l’Empire.
Réponse : Le 323e escadron d’agresseurs a fait son entrée dans le lore à l’occasion de l’annonce de la réplique du Vanduul Glaive par Esperia. Spécialisé dans l'imitation des tactiques vanduuls, cet escadron hautement qualifié a été choisi pour être équipé de la première série de Glaive fabriqués par l’humanité, afin de mener des escarmouches d'entraînement visant à mieux préparer les pilotes de la Navy face aux clans vanduuls. Traditionnellement, un escadron d’agresseurs joue le rôle de “l’ennemi” pendant les exercices militaires et les simulations de guerre. Dans Star Citizen, cela signifie que les pilotes du 323e escadron sont passés maîtres dans le comportement au combat des Vanduuls et peuvent adopter leur style de vol agressif unique de manière convaincante. Avant qu’Esperia ne commence à produire des reproductions fidèles, les escadrons d’agresseurs comme le 323e pilotaient soit des vaisseaux militaires normaux (souvent équipés d’une livrée spéciale pour les faire paraître plus vanduuls), soit les rares vaisseaux vanduuls récupérés, bien que leur utilisation fût peu fréquente en raison de leur manque de praticité. Basé sur MacArthur (Kilian V), le quartier général officiel de la Navy, le 323e escadron recrute fréquemment des pilotes proches de la fin de leur service pour capitaliser sur leur précieuse expérience au combat avant leur départ.
La deuxième variante établie de longue date est le chasseur 325a, généralement considéré comme le résultat d’un contrat naval. Aucune information n’a jamais été déclassifiée éclairant pourquoi l’UEEN aurait pu utiliser un modèle 300i axé sur le combat, mais une analyse approfondie des propriétés du vaisseau suggère qu’il a été conçu une décennie avant sa présentation publique en 2940. Quoi qu’il en soit, le 325a reprend le concept du 300i pour en faire un vaisseau de combat dédié, avec des améliorations de l’armement et l’ajout d’un système de ciblage spécialisé.
Le principal inconvénient des premiers Terrapin était la gestion difficile de l’énergie, qui exigeait du pilote qu’il se familiarise avec l’appareil afin de l’utiliser le plus efficacement possible. Avec de multiples configurations de vol, dont certaines modifient considérablement la géométrie en orbite, la difficulté à “maîtriser” le Terrapin devint évidente. Les modèles ultérieurs faciliteront cette tâche en s’inspirant des astuces développées par les premiers pilotes pour gérer un ensemble de capacités aussi inhabituelles. Anvil Aerospace commença à déployer la version modifiée U4A-3 Block II en juillet 2845, avec des kits de mise à niveau de combat pour convertir les modèles Block I existants au cours des 24 mois suivants. La transition vers l’U4A-3 Block II résulta d’un examen massif des expériences des pilotes au cours du demi-siècle précédent ; des milliers de pilotes de Terrapin, anciens comme actuels, furent interrogés et d’innombrables heures d’images de combat et de vol furent examinées lors de ce processus d’amélioration, dont la principale conclusion était que la durabilité du vaisseau le rendrait idéal pour des rôles d’explorations qu’il n’avait pas encore remplis. En conséquence, les modèles Block I abandonnèrent la tourelle télécommandée sous le cockpit, largement inutilisée, et furent dotés de batteries supplémentaires, d’un blindage amélioré et d’une suite de capteurs capables de collecter et de stocker plus de données que ce qui serait normalement nécessaire pour un vaisseau d’appui-feu. Bien que ces modifications n’aient pas fait l’objet d’un appel d’offres formel, la Navy comprit rapidement leur intérêt et commença à acheter des Terrapin spécifiquement pour des missions d’explorations.
Les Terrapin furent parmi les premiers vaisseaux spatiaux envoyés dans le cadre du projet Synthémonde. Cet énorme projet de construction mobilisa les ressources de la Navy au point qu’au début du 30e siècle, on estimait que trois Terrapin sur cinq avaient été affectés à cet effort à un moment ou à un autre de leur service. En plus des missions d’APC et de recherche et sauvetage, de nombreuses tentatives ont été faites pour les modifier en vue du transport et de l’analyse de minerais à petite échelle. Ces tentatives n’ont pas été couronnées de succès, bien qu’un écusson bien connu du projet Synthémonde montre un Terrapin anthropomorphe portant une pelle et un seau. À cette époque, les Terrapin destinés à la construction ont reçu une livrée jaune et noir distincte, encore souvent associée à ce projet.
Le modèle “moderne” U4A-3 Block III fut lancé en 2899, avec (entre autres) des améliorations aux points d’ancrage des armes et à un certain nombre de gouvernes. Le modèle Block III officialise également un “truc” utilisé depuis longtemps par les pilotes de Terrapin, à savoir la possibilité de libérer de l’énergie en passant d’un mode de vol à l’autre. Bien qu’aucune option de mise à niveau n’ait été créée, les structures spatiales du Block III ont désormais entièrement remplacé le modèle Block II. Ces dernières années, le Terrapin a étoffé son historique de combat, les batailles contre les Vanduuls étant devenues plus importantes et plus courantes. Lors d’un combat remarquable en 2944, une escadrille de six chasseurs Scythe tomba par hasard sur un quatuor de Terrapin opérant avec les systèmes en mode furtif dans le cadre d’une observation d’entraînement. Avec leurs faibles émissions, les équipages des Terrapin passèrent huit minutes terrifiantes à éviter d’être détectés, avant de finalement renverser la situation et de prendre le dessus sur les Vanduuls. Bien qu’ayant subi des dommages, les appareils de l’UEEN ne furent pas perdus, tandis que cinq Scythe avaient été détruits. Les images des cinémitrailleuses n’ont pas permis de déterminer le sort du sixième, mais on considère qu’il a probablement été abattu.
C’est également au tournant du siècle que les civils ont commencé à utiliser les Terrapins à plus grande échelle ; la Navy laissa en surplus des milliers de Block II dans le cadre de la transition, avant de commencer à remplacer les Block III selon un cycle de quinze ans. Le programme civil de remise à neuf, géré par Anvil à partir d’une installation de déclassement spécialisée à Nova Kyiv, met les anciens Terrapin à la disposition d’entreprises et d’utilisateurs individuels. ArkJen a été la première grande société à adopter des Terrapin en masse, adaptant les capacités de reconnaissance du vaisseau aux travaux traditionnels de relevé topographique de l’entreprise. Parmi les opérateurs civils notables aujourd’hui, citons Meridian Transport, où les Terrapin sont utilisés pour des sauts planétaires de haute sécurité, et GRUT, où ils sont devenus essentiels aux missions de recherche et de sauvetage.
Les premières livraisons des vaisseaux de série U4A-3 Block I de classe Terrapin commencèrent le 19 septembre 2796, les premières unités formant le noyau de la 198e escadre utilitaire et de soutien nouvellement créée (devise : “nous vous couvrons”) lors d’une prise en compte successive officielle à MacArthur (système Kilian). Dans le cadre de la réorganisation militaire progressive prévue par l’UEE, les éléments de la 198e escadre furent détachés auprès des flottes actives dès qu’ils étaient disponibles, ce qui permit aux nouveaux Terrapin créés de passer rapidement à l’action. En effet, la première mise à l’épreuve du vaisseau eut lieu deux mois seulement après son introduction, lorsqu’un seul Terrapin abattit un chasseur mercenaire dans le cadre d’une opération d’interception de stupéfiants dans le système Castra. Le Terrapin s’adapta très facilement à son rôle dans les opérations de flotte, se révélant être un engin de soutien, un véhicule blindé de transport de troupes et, le cas échéant, une plate-forme de combat efficace. Les planificateurs militaires furent extrêmement satisfaits de la facilité d’emploi du Terrapin et le citèrent fréquemment comme preuve du succès de l’initiative “Nouveau modèle de la Navy” de l’ère post-Messer.
La commande initiale de Terrapin par la Navy fut rapidement suivie d’une deuxième demande de taille similaire de la part des Marines de l’UEE. Bien que le Terrapin ne dispose pas des canons lourds utilisés par les vaisseaux de déploiement spécialisés, son armure protectrice et ses capacités de scan améliorés en font un véhicule blindé de transport de troupes idéal. Les VBTT Terrapin s’imposèrent rapidement dans les convois et les missions d’interception à petite échelle. C’est un Terrapin de l’UEEM qui localisa puis aborda le paquebot Astoria lors du détournement de 2820. (Le Terrapin d’abordage fut lui-même détruit lors de l’explosion qui s’ensuivit, mais son équipage survécut, ainsi que l’équipage et les passagers du paquebot qu’il avait aidé à mettre en sécurité). On raconte que les Marines préfèrent si possible voyager à bord de petits Terrapin, leurs systèmes plus avancés permettant un voyage beaucoup plus doux (bien que plus à l’étroit) que les vaisseaux de transport de troupe traditionnels. Les Terrapin devinrent également populaires pour les opérations d’atterrissage “sûres” : généralement, tout atterrissage où le vaisseau n’est pas confronté à plus que des tirs d’armes légères. Une rumeur persiste selon laquelle l’UEEM utilise un Terrapin de technologie avancée “à furtivité améliorée” pour des opérations secrètes d’abordage ; ce vaisseau n’a jamais été observé et son existence toujours fermement démentie par Anvil et l’armée.
En 2910, le Terrapin connut une notoriété inattendue après avoir joué le rôle “principal” d’une vid populaire intitulée Vers les étoiles. Financée en partie par le bureau de l’Empire chargé des relations civiles, elle mettait en scène un groupe hétéroclite d’humains à bord d’un Terrapin violet et orange à la peinture criarde et affectueusement baptisé Maxwell. Le Terrapin était “joué” par un modèle U4A-3 Block II en service actif, prêté par la Navy et nominalement affecté à l’UEEN Declan Smith. Qualifié au début de “vilaine tortue”, le vaisseau finit par sauver la situation et devient un foyer pour son équipage d’explorateurs. La large diffusion du film et la popularité du vaisseau personnifié suscitèrent un bref engouement, plusieurs entreprises produisant des produits dérivés sur le thème du Terrapin pour une population civile enthousiaste. Maxwell reprit du service après le tournage, mais fut finalement offert au musée aérospatial Garber où, ayant retrouvé son apparence à l’écran, il est désormais exposé en permanence.
J’ai trouvé ce dernier point assez intéressant, car j’avais toujours imaginé Selene comme l’une des planètes les plus néo-Messer de l’UEE, abritant Kastak Arms et diverses milices qui participent activement à l’effort de guerre contre les Vanduuls. Mais le fait que l’art absurde basé sur la folie de la guerre y soit populaire semble impliquer qu’une grande partie de la population est soit opposée à la guerre vanduul, soit reproche à la Navy de l’UEE d’avoir mis leur planète en péril en choisissant de s’engager dans une escalade avec les Vanduuls.
En 2683, lorsque RSI devint sponsor officiel, Timmerman et son équipe constatèrent qu’elles disposaient de suffisamment de fonds et d’influence pour organiser l’événement dans le hall d’exposition Agustin sur Lo. Lorsque les autorités locales refusèrent pour raison de sécurité d’autoriser le survol de vaisseaux spatiaux artisanaux, Timmerman ramena le spectacle des vols expérimentaux sur Castor et utilisa les vaisseaux de RSI pour transporter le public d’une planète à l’autre. Cet événement réparti sur deux sites se poursuivit des années durant jusqu’à ce qu’un tragique accident de vaisseau expérimental tue le pilote et quinze spectateurs en 2701. Les répercussions juridiques et les poursuites civiles qui s’ensuivirent mirent presque fin à l’événement, ce qui conduisit les organisateurs à changer d’approche. Furent dès lors officiellement exclus les pilotes amateurs de vaisseaux artisanaux, et introduites les cascades de l’élite de la Navy, le 999e escadron d’essai “Wreckless”.
Née et élevée à Orison sur Crusader, l’agent-inspecteur Rowena Dulli a servi avec honneur dans la Navy de l’UEE en tant qu’officier logistique jusqu’à ce qu’elle soit recrutée par les Marines. Depuis son entrée dans l’Advocacy, elle a rapidement gravi les échelons en tant qu’enquêtrice et agent de terrain confirmée.
Une fois l’importance historique de leur découverte connue, la Navy dépêcha rapidement une équipe d’archéologues sur l’épave. Celle-ci découvrit rapidement à travers la glace l’inscription “C-6” sur la queue de l’appareil, permettant une identification rapide. Selon les archives historiques fournies par RSI, le C-6 avait disparu le 10 août 2255, lors du vol d’essai d’un nouveau type de système de communication dans l’espace profond, capable de transmettre dans les zones blanches connues. Le vaisseau avait été suivi pour la dernière fois par une station automatisée sur la face brillante de Japet avant de disparaître comme prévu derrière la lune. Ces derniers balayages indiquèrent que le vaisseau se trouvait sur une orbite elliptique correcte, ce qui l’aurait maintenu loin de la surface. À 12:00 TTS, lorsque la première communication de test était censée s’activer, les équipes en attente sur la face brillante de la lune ne furent accueillies que par le silence, et on n’entendit plus jamais parler du C-6 ni de son équipage.
En 2944, le vaisseau Tintern Abbey enregistra des données inhabituelles lors d’une mission d’exploration de routine sur les planètes extérieures du système Sol. Des scans profonds de la face sombre de Japet révélèrent la présence d’un objet non identifié à plusieurs mètres sous la surface de la lune. Bien que la face sombre de Japet soit inhabitée, la région avait été utilisée au cours des décennies précédentes pour des essais d’armes lourdes et le premier réflexe fut de penser que l’anomalie représentait une grosse munition non explosée. Une équipe de reconnaissance et de dépollution de l’UEEN fut chargée d’examiner le site. Équipée d’excavateurs et de scanners de surface plus détaillés, elle fut choquée par ce qu’elle découvrit sous les couches de glace : un vaisseau spatial en grande partie intact.
— Je pense que vous allez vraiment aimer la visite. Vous allez pouvoir voir exactement ce que c’est que de passer sa journée en tant que stellaire de la Navy. »
— Eh bien, c’est le but de l’Invictus. Nous sommes ici aujourd’hui non seulement pour montrer les vaisseaux et les technologies les plus incroyables de la Navy, mais aussi pour aider les gens à trouver la meilleure façon de soutenir l’effort de guerre. »
— Bien, parce que je pense qu’une fois que vous aurez vu à quoi ressemble l’intérieur d’un vaisseau de la Navy, vous ne voudrez plus jamais partir. »
Je me suis précipitée hors de notre immeuble et j’ai erré dans les rues. Je me sentais libre de faire ce que je voulais pour une fois sans me soucier de savoir si cela pouvait la mettre en colère. Marcher sans destination m’éclaircissait les idées, mais au fond de moi, je savais que le seul endroit où je devais aller était celui que je ne supportais plus : mon appartement. Je suis entrée dans un magasin pour acheter quelques produits essentiels, puis j’ai décidé de prendre le long chemin du retour. En cours de route, j’ai aperçu un flot de personnes qui suivaient des bannières massives de l’Invictus annonçant un chantier naval rempli des derniers vaisseaux de la Navy. Curieuse, j’ai suivi. J’avais vu des vaisseaux de la Navy dans des vids d’infos, mais jamais de près.
J’ai regardé la jeune stellaire de la Navy. Une énorme bannière de recrutement de l’Invictus était suspendue au-dessus de sa tête. Le soleil de l’après-midi de Terra brillait sur un bouton de son uniforme fraîchement repassé. J’ai détourné le regard en haussant les épaules : « Je ne l’ai fait qu’une fois. »
Gangler, un citoyen terrien expansif d’une cinquantaine d’années, est un officier chevronné de la Navy qui a gravi les échelons jusqu’à commander un Hammerhead avant qu’une blessure au combat ne l’oblige à prendre sa retraite. La société de Gangler, First Strike, travaille directement avec les législateurs, gère les messages d’affaires publiques et entreprend des projets plus vastes pour aider à maintenir les divers intérêts de ses clients. L’entreprise emploie environ 3 500 personnes sur des marchés clés, la plupart des travaux étant actuellement effectués sous contrat pour Anvil Aerospace. L’équipe principale se trouve dans un petit siège sur la 73e Rue Est de New York (Terre, système Sol), non loin du Sénat lui-même, ce qui en fait un endroit approprié pour soutenir la plus grande entreprise commerciale aérospatiale de l’Empire. Sa familiarité avec le commandement militaire et son charisme naturel apparemment inépuisable ont fait de Gangler une recrue idéale pour First Strike lorsqu’il l’a rejoint en 2938. “L’époque des steaks terrans importés et du Radegast à volonté est antérieure à mon arrivée”, explique-t-il. “Depuis 2922, tout ce qui coûte plus de cinquante crédits est méticuleusement enregistré, expliqué et examiné. Je peux vous dire combien de stylos mon bureau utilisait il y a dix ans… et une demi-douzaine d’organismes de réglementation aussi.”
Les clans qui furent dévastés par les bombardements fuirent le système, tandis que d’autres arrivèrent pour reprendre ce qui avait été abandonné. Des rapports navals déclassifiés indiquent que le nombre de Vanduuls avait en fait augmenté après les bombardements aériens de Tiber II. Le grand-amiral Halimeade dispersa ses vaisseaux capitaux pour essayer de renouveler le succès de son offensive. Il utilisa des vaisseaux comme leurres pour inciter les clans à les poursuivre dans le système, tandis que les équipes d’assaut frappaient les cibles exposées par la diversion. Les renseignements recueillis et les tactiques de combat testées pendant cette période permirent aux militaires de mieux comprendre les Vanduuls. La Navy récupéra même plusieurs stations spatiales perdues, mais cela s’avéra être trop peu, trop tard.
Le Haut-commandement confia au grand-amiral Tesca Halimeade la tâche peu enviable d’expulser les Vanduuls de Tiber. Bien qu’Halimeade en sache autant, sinon plus, sur l’espèce que n’importe qui d’autre dans la Navy grâce à son étude approfondie des documents universitaires et des rapports après action, il fut toujours considéré comme un choix controversé pour diriger la campagne. Ses connaissances approfondies étaient largement respectées, mais les critiques qualifiaient le grand-amiral Halimeade de commandant “de salle de classe” qui n’avait pas glané ses connaissances par l’expérience du combat.
L’UEE Navy renforça ses forces dans Tiber et surveilla avec anxiété le saut vers Orion, certaine qu’une attaque était imminente. Certains historiens militaires ont même affirmé que la Navy avaient mené plusieurs expériences secrètes infructueuses visant à faire s’effondrer le saut Tiber-Orion. Puis, le 4 février 2726, un chasseur léger vanduul (désignation militaire “Blade”) fut repéré dans le système. Les forces de la Navy se précipitèrent pour le contenir, mais le vaisseau disparut finalement. Peu de temps après, les Vanduuls apparurent en nombre croissant et, à la fin de l’année, de petits raids claniques eurent lieu à une fréquence irrégulière, semblable à celle des attaques sur Orion. Souvent, des mois passaient sans incident. Ce scénario dura jusqu’au 19 avril 2732, lorsqu’un grand clan vanduul entra dans Tiber et attaqua les forces de l’UEE qui surveillaient la zone immédiate autour du saut. Lorsque des clans plus petits suivirent de près et se joignirent au combat, les forces de l’UEE prirent la fuite et cédèrent le contrôle du point de saut Tiber-Orion aux Vanduuls. Le siège de Tiber avait officiellement commencé.
En novembre 2735, les services de renseignements de la Navy apprirent qu’un grand clan vanduul se rassemblait dans une région inattendue du système. Le grand-amiral Halimeade rassembla une petite force autour de l’UEES Aquilon et se rendit personnellement sur place pour évaluer la situation. Il découvrit que les Vanduuls affluaient par un point de saut inconnu lié au système appelé Vector, à peu près au même endroit où le premier vaisseau éclaireur avait disparu il y a des années. Quelques instants après son arrivée, l’équipe de reconnaissance fut découverte et prise en embuscade. Les forces vanduuls détruisirent l’UEES Aquilon, tuant tout le monde à bord, y compris Halimeade. Les quelques vaisseaux survivants retournèrent à l’INS Aniene.
En 2736, la guerre pour Tiber atteignit son paroxysme. L’Imperator Galor Messer IX ordonna personnellement une campagne massive de bombardements aériens sur Tiber II, convaincu que le contrôle de la planète limiterait la capacité des Vanduuls à réapprovisionner leurs machines de guerre. Cette campagne réduisit la planète en terres désolées et lui valut l’épithète de “tombeau”. Puis, le 29 décembre 2736, un vaisseau capital vanduul de classe “Kingship” arriva d’Orion. Identifié comme l’un des plus grands et des plus anciens clans répertoriés par les militaires, le Kingship mena une attaque contre l’INS Aniene. Malgré une résistance courageuse, la moitié des forces de la Navy dans le système fut perdue au cours de la bataille. La ligne navale ayant été brisée et les vaisseaux mis en déroute, l’amirale Triolo ordonna aux forces de se replier sur Virgil. Elle pensait que les Vanduuls resteraient dans Tiber pour saccager le système, comme ils l’avaient fait pour Orion. Au lieu de cela, ils les suivirent, prirent le contrôle du point de saut Tiber-Virgil et envoyèrent des éclaireurs à travers le système. Quelques jours plus tard, le 2 janvier 2737, une vaste flotte vanduul pénétra dans Virgil. L’amirale Triolo réussit à ralentir son avance, gagnant un temps précieux pour couvrir la retraite de plus d’un million de réfugiés, mais Virgil tomba rapidement.
La perte du grand-amiral Halimeade mit la Navy en émoi et le Haut-commandement nomma l’amirale Mira Triolo, fervente critique de la stratégie d’engagement mesurée d’Halimeade, comme nouvelle commandante dans le système Tiber. La nouvelle amirale consolida ses forces dans une énorme flotte destinée à défier directement les Vanduuls. Sa première rencontre majeure se solda par la perte de milliers de stellaires et de trois vaisseaux de classe capitale. Sans se décourager, l’amirale Triolo continua à affronter directement les Vanduuls et, dans un geste qui sera plus tard très critiqué, ordonna le redéploiement de renforts depuis Virgil pour renforcer son offensive.
Lorsque Gadkari atteignit l’âge requis, il tenta de s’engager dans la Navy pour enfin quitter sa planète, mais échoua à l’examen physique en raison d’une malformation cardiaque congénitale qui n’avait pas encore été diagnostiquée. Bien que cela le rende inéligible à l’armée, les services de santé publique de l’Empire ne couvraient pas les dépenses pour y remédier, cette malformation n’étant pas considérée comme une menace pour la vie. Gadkari était dévasté en sachant qu’il ne pouvait pas se payer l’implant médical qui lui aurait permis de s’engager. Au lieu de rentrer chez lui, il se rendit au spatioport de New Junction à la recherche d’un moyen de quitter le système. Finalement, une équipe de recycleurs rustiques accepta son offre et l’engagea comme apprenti. Gadkari écrit un message à sa famille et l’envoya quelques instants avant que le vaisseau ne passe par un point de saut pour quitter le système.
Le destroyer Aegis Javelin de la Navy, l’UEES War Hammer, est en train d’être réapprovisionné à la station INS Jericho. Malheureusement, XenoThreat a intercepté et détruit des convois de ravitaillement. La Navy demande donc l’aide de la CDF pour récupérer la cargaison dispersée et la livrer à la station Jericho. Comme les forces du groupe XenoThreat sont encore nombreuses, un soutien au combat est également nécessaire pour réapprovisionner le vaisseau amiral de la Navy afin de tenir les attaquants à distance.
Dans la phase suivante, vous êtes chargé de protéger et de réapprovisionner l’UEES Warhammer, un destroyer Javelin amarré à la station Jericho. Les provisions sont disponibles à environ 600 km de là, dans des vaisseaux détruits de la Navy. Il est conseillé d’être prudent à l’approche, car des troupes terrestres de XenoThreat peuvent encore être présentes. Les matériaux sont stockés dans des conteneurs sécurisés dans la soute et ont tous des propriétés différentes.
Le prochain événement dynamique du ‘verse, “XenoThreat”, est sur le point de démarrer avec l’alpha 3.16.1 de Star Citizen. Le groupe hors-la-loi XenoThreat a lancé une campagne de violence dans le système Stanton, et la Navy a demandé l’aide des civils pour combattre ce fléau. Il s’agit d’un événement à l’échelle du serveur auquel tout le monde peut participer pour aider à lutter contre l’incursion de XenoThreat.
Balewa passa les mois suivants à travailler avec les forces locales de Ferron sur les moyens de freiner l’influence croissante des Voiders, mais sans grand résultat. Cette expérience combinée à sa connaissance approfondie de l’Advocacy le convainquit qu’un partenariat solide et de confiance entre non seulement les forces de sécurité locales, l’Advocacy et la Navy, mais aussi des individus qualifiés, serait la meilleure option pour la sécurité du système. En 2944, Balewa prononça un discours au Sommet de la sécurité civile sur ce sujet précis et fut par la suite approché par Amanda Xiang, une éminente avocate et militante des droits des milices. Autour d’un verre dans le hall d’un hôtel, ils devinrent rapidement amis. Ils réalisèrent que leurs expériences et leurs approches étaient différentes, mais que leur objectif ultime était le même : assurer la sécurité des systèmes pour les civils et le commerce. Cette nuit-là, ils décidèrent d’unir leurs forces et l’idée de la Force de défense civile était née.
Née et élevée dans Bremen, Amanda Xiang vit de ses propres yeux à quel point une milice locale forte, comme la Force de défense de Bremen (BDF), pouvait être bénéfique pour la sécurité d’un système. Elle rejoignit la BDF pendant ses études universitaires et, après avoir obtenu son diplôme, se consacra à la protection et à l’élargissement des droits des milices dans Bremen et dans tout l’UEE. Avant de rencontrer Balewa, ses liens étroits avec le milieu politique et son expertise en matière de lois sur les milices lui valurent une place importante en tant que consultante en sécurité sur l’Initiative de mobilisation des milices (MMI), une loi visant à rationaliser la vente de vaisseaux militaires à des civils. Cependant, Xiang était convaincue que la MMI pouvait être bien plus que cela et elle fit pression pour que la loi comprenne une section officialisant un partenariat entre l’Advocacy, la Navy et les forces civiles volontaires. Ses années en tant que membre active de la BDF lui firent découvrir le problème sous un autre angle. L’Advocacy rejetait souvent les offres de la BDF de soutenir ses opérations ou se disputait sur la manière exacte dont la milice pouvait aider sans interférer dans ses affaires officielles. Désormais, avec un ancien agent de l’Advocacy dans son camp, elle pouvait s’appuyer sur les vastes connaissances institutionnelles de Balewa pour élaborer un plan sensé pour les deux parties.
Le haut-commandant de la Navy Jianna Perry Le général de la Navy Armistead Perry
Il se peut aussi que vous tombiez sur une technologie similaire aux “clous” utilisée comme tactique pour prendre le contrôle de votre vaisseau. Les Vanduuls utilisent souvent des pointes d’abordage pour endommager puis déployer rapidement des guerriers dans un vaisseau. Bien que les Marines utilisaient les “clous” avant de rencontrer les Vanduuls, on pense que la technologie des “clous” a été améliorée après que les scientifiques et les ingénieurs ont examiné les pointes d’abordage déployées contre les vaisseaux de la Navy.
Les Marines étaient prêts à relever le défi. Les forces spéciales du 1er bataillon de combat s’entraînaient depuis des semaines lorsque la nouvelle tomba que le haut-commandement avait autorisé l’opération Oberon. En guise de préparation, elles s’entraînèrent à un style de combat avancé qui pouvait neutraliser la fameuse expertise au corps à corps des soldats d’élite tevarins, et utilisèrent des schémas et des scans pour construire une réplique des souterrains de la zone d’atterrissage sur Corin. Ayant désormais le feu vert officiel, ils s’entraînèrent sans relâche à l’assaut avant d’embarquer dans un transport secret de la Navy pour Oberon.
Avec la récente tendance aux défaites militaires, le haut-commandement savait que l’UEE était en train de perdre la Deuxième Guerre tevarine. Les guérillas de Corath’Thal s’avérèrent trop agiles et insaisissables pour la lourde machine de guerre militaire, et forcèrent les civils à en payer le plus lourd tribut. Cherchant désespérément à renverser la vapeur, les responsables de la Navy rencontrèrent les fabricants de vaisseaux spatiaux et proposèrent des contrats lucratifs pour une technologie susceptible de surmonter les boucliers phalanx améliorés des Tevarins. L’UEE plaça des milliers de nouveaux capteurs de proximité dans les systèmes à haut risque pour tenter de suivre les forces Tevarines itinérantes et, suivant l’exemple du système Bremen, travailla avec le Sénat afin d’adopter une loi sur la création de milices locales pour patrouiller et protéger leur système d’origine. L’Armée de terre et la Navy s’efforçaient de contrer la fructueuse stratégie des Tevarins, mais elles avaient au moins un objectif clair. Pendant ce temps, les Marines peinaient à définir leur rôle dans la guerre. Leurs difficultés, cependant, ne reposaient pas exclusivement sur l’ennemi.
Pourtant, lorsque le général des Marines Russ Adachi présenta au commandement de la flotte conjointe un plan d’attaque de la base tevarine sur Uriel, les dirigeants de l’Armée de terre et de la Navy s’opposèrent à l’opération. Uriel était un système non-réclamé et les responsables des deux branches estimaient que les ressources limitées de la guerre ne devaient être déployées que pour défendre les systèmes UEE. En outre, ils estimaient que l’occupation était une feinte évidente, conçue pour attirer les forces de l’UEE. En présentant la proposition au haut-commandement, le général Adachi souligna l’importance stratégique de priver les Tevarins d’un refuge sûr à proximité de l’espace de l’UEE et de protéger l’humanité des agressions tevarines sur tous les fronts. Il craignait qu’ignorer Oberon ne fasse qu’encourager les Tevarins à prendre plus de systèmes.
L’Armée de terre, toujours irritée par le retrait des Marines de sa structure de commandement des décennies plus tôt, fit valoir qu’elle était la mieux placée pour combattre les Tevarins sur le terrain, et fit référence à plusieurs reprises à leur victoire au col de Koren comme preuve. En conséquence, le haut-commandement lui confia l’exécution de tous les engagements et opérations terrestres. Pendant ce temps, la Navy refusait de fournir à la petite flotte des Marines de nouveaux chasseurs, prétendant que leurs pilotes de combat en avaient besoin, et assignait souvent des vaisseaux anciens et dépassés à l’envoi des Marines au combat. Même les effectifs des Marines se révélaient difficiles à remplir. L’Armée de terre et la Navy avaient compris qu’une force de Marines en pleine ascension les priverait de ressources et de talents, et se battirent donc âprement contre le droit des Marines à recruter des soldats de haut niveau dans leurs rangs. Les deux branches travaillaient à contrecœur avec les Marines mais restaient déterminées à prouver qu’ils étaient les principaux défenseurs de l’Empire.
Lorsque le haut-commandement donna la priorité à l’élimination de la base tevarine, l’Armée de terre et la Navy firent valoir que leur force combinée serait plus efficace que les Marines seuls. Les modèles de projection de l’attaque proposée montrèrent cependant qu’un engagement à grande échelle des forces terrestre et navale entraînerait des pertes considérables et la destruction d’un nombre important de vaisseaux. Pire encore, la mobilisation des forces pour l’assaut laisserait d’autres zones de l’Empire vulnérables à une contre-attaque. Le haut-commandement analysa soigneusement les données recueillies et décida d’une frappe chirurgicale, ouvrant la voie aux Marines pour montrer aux Tevarins ce dont ils étaient capables.
L’amirale Marlin fut finalement mutée hors de Stanton, mais pas sur le front vanduul. Elle fut affectée à des tâches administratives dans le système Kilian jusqu’à son renvoi à la vie civile en 2868. Son rêve de commander une flotte de première ligne ne se réalisera jamais. Aujourd’hui, peu de gens se souviennent de l’amirale Marlin ou de son rôle dans le crash de l’UEES Flyssa, mais le squelette du vaisseau reste un monument sur Daymar. La Navy désarma le vaisseau de ses munitions et de ses ordinateurs militaires dans l’intention de retirer l’épave à une date ultérieure, mais avec la privatisation de la lune, les plans ne se concrétisèrent jamais. Le site reçoit peu de visiteurs malgré son importance historique et ses vues impressionnantes, car des rumeurs courent sur le fait que des hors-la-loi l’occupent souvent. Un destin tragique pour le vaisseau, son équipage et l’ambitieuse amirale qui ne demandait qu’à faire ses preuves.
Après avoir déjà perdu des morceaux à cause des explosions en cascade durant sa chute, l’UEES Flyssa s’écrasa sur une haute crête et s’immobilisa, sa proue pendant au-dessus d’une corniche instable. Les 65 membres d’équipage à bord moururent, faisant de ce crash l’un des pires accidents de vaisseau du XXIXe siècle. L’enquête de la Navy qui s’ensuivit reconnut l’improbabilité de toute cette série d’événements, qualifiant d’infinitésimale la probabilité qu’un tel accident se reproduise, mais elle rejeta néanmoins la responsabilité sur l’amirale Marlin. Elle estima que son ordre d’envoyer des vaisseaux à la poursuite des mineurs sans avoir préalablement communiqué leurs intentions était la décision fatale. La frustration à l’égard de son commandement et le désir de se distinguer, que l’amirale Marlin avait exprimés dans ses communications, furent également considérés comme motifs de son ordre d’utiliser “une tactique excessivement intimidante et agressive qui n’était pas adaptée à la situation”. Avec ce rapport, une carrière autrefois prometteuse fut détruite.
Les rapports concernant cette nouvelle opération sur Daymar dépassaient de loin tout ce que l’amirale avait vu pendant son commandement. Avec une flotte de vaisseaux travaillant ensemble, les mineurs extrayaient une quantité incroyable de minerai en un temps très court. Comprenant que l’inaction ne ferait qu’encourager d’autres incursions de cette ampleur, l’amirale Marlin envoya une flotte de chasseurs et l’UEES Flyssa, un destroyer de classe Javelin, vers Daymar pour escorter les vaisseaux incriminés jusqu’à une fourrière et leur infliger de sévères amendes afin de dissuader toute opération similaire. L’amirale Marlin autorisa l’utilisation de la force non létale s’ils ne coopéraient pas et insista pour que tous les occupants des vaisseaux impliqués dans l’opération soient traduits en justice. Elle était déterminée à faire passer le message de façon catégorique et à donner à son équipage une précieuse expérience sur le terrain. Elle pensait que la réponse proactive serait un bon test pour ses stellaires et qu’elle ferait bonne figure dans son rapport au haut-commandement de la Navy. Elle n’aurait jamais pu se douter du terrible sort qui l’attendait.
En 2862, au milieu de cette frustration croissante, l’amirale Marlin reçut un rapport indiquant qu’une exploitation minière illégale avait vu le jour sur Daymar. L’UEE avait restreint la plupart des développements commerciaux et industriels de Stanton depuis sa découverte dix ans plus tôt, une position qui en dérouta et irrita plus d’un à l’époque. Le raisonnement sous-jacent ne prit tout son sens que lorsque, en 2865, l’UEE vendit chaque planète au plus offrant. Pourtant, au cours des quatorze années qui s’écoulèrent entre la découverte de Stanton et sa vente, des mineurs indépendants visitaient souvent le système pour extraire un peu de minerai et la Navy les ignorait généralement. La population était encore sous le choc de la récession économique de la fin des années 2850 et beaucoup luttaient pour survivre. La Navy avait peu d’intérêt à harceler des civils qui travaillaient dur, tant que leurs activités minières restaient dans les limites du raisonnable.
Marlin indiquait clairement durant toute sa carrière que son but ultime était de diriger la défense du front Vanduul. C’est pourquoi elle rejoignit la Navy. Ses grands-parents avaient fui la conquête de Virgil par les Vanduuls en 2737 et lui racontaient les histoires poignantes de leur fuite et de la mort tragique de ceux qui avaient eu moins de chance. Dans son bureau, elle gardait une photo encadrée de l’ancienne maison familiale sur Virgil, expliquant à qui le demandait qu’elle était “depuis longtemps brûlée, bombardée et passée dans un moissonneur vanduul pour alimenter leur guerre contre nous”. Malgré l’ambition limpide de l’amirale Marlin, elle s’était toujours retrouvée à commander des flottes affectées à des missions d’arrière-garde ou à des tâches administratives. Elle se plaignait constamment de son manque d’expérience en matière de commandement au combat et pensait que cette lacune l’empêchait vraiment d’être en première ligne. Cette tendance se poursuivit en 2858 lorsqu’elle fut réaffectée dans Stanton, un système endormi et sûr. Bien que le haut-commandant Irya Ruybal admirait l’ambition de l’amirale Marlin, il espérait que quelques années supplémentaires loin du front feront d’elle une commandante plus patiente et plus prudente.
L’UEES Flyssa se positionna au-dessus de Daymar alors que les autres vaisseaux de la Navy entraient dans l’atmosphère pour trouver et escorter les vaisseaux en infraction. L’amirale Marlin ayant insisté pour que toutes les personnes impliquées soient arrêtées, la Navy n’envoya aucune comm pour avertir les mineurs de sa présence et de ses intentions. Les vaisseaux de la Navy localisèrent le site minier actif et s’en approchèrent rapidement et avec force, inspirés par la directive de l’amirale Marlin d’annoncer leur présence d’une manière qui “leur ferait perdre les pédales et les obligerait à se soumettre immédiatement”. Au lieu de cela, leur apparition soudaine effraya les mineurs, qui cessèrent immédiatement leurs activités et s’enfuirent dans différentes directions. La plupart des vaisseaux furent rapidement maîtrisés par des munitions non létales, mais l’un d’entre eux réussit à s’échapper et commença à sortir de l’atmosphère. L’UEES Flyssa traqua le vaisseau en fuite et se mit en position de le neutraliser une fois libéré de la gravité de Daymar. La tragédie frappa à ce moment-là. Le vaisseau minier, qui aurait dû être réparé depuis longtemps, subit une série de défaillances catastrophiques de ses composants quelques instants après sa sortie de l’atmosphère. Cela déclencha une réaction en chaîne d’explosions, intensifiée par une soute remplie à ras bord de minerais hautement instables. L’onde de choc déclenchée par l’explosion massive frappa l’UEES Flyssa alors que celui-ci s’approchait. Incapable d’ajuster sa trajectoire ou de renforcer rapidement son bouclier, des débris de vaisseaux et des fragments de minerai s’abattèrent sur l’UEES Flyssa, perçant la coque à des dizaines d’endroits. Le capitaine Chin Ormiston, croyant que le Javelin se faisait attaquer, ordonna une retraite rapide, mais réalisa trop tard que deux des propulseurs du vaisseau avaient été endommagés. Le changement soudain de direction provoqua leur surcharge, suivie rapidement par une série de défaillances des systèmes. Des incendies se propagèrent dans tout le vaisseau et l’UEES Flyssa commença à dériver de façon incontrôlée vers la surface de la lune.
L’amirale Marlin savait que cette affectation était un test et cherchait à prouver son potentiel. Elle améliora la production du chantier naval et convainquit le comité budgétaire, très pointilleux, d’étendre le réseau de plates-formes pour accroître les capacités de production. Pour rompre la monotonie administrative et affiner son expérience du commandement au combat, elle organisa fréquemment des manœuvres afin de tester la capacité de sa flotte à faire face à n’importe quelle situation, qu’il s’agisse de hors-la-loi bloquant une station spatiale ou d’un clan vanduul apparaissant dans le système via un point de saut non découvert. Pourtant, après quatre ans à ce poste, elle ne se voyait pas plus proche de son objectif ultime et se demandait en privé si elle n’avait pas fait du trop bon travail pour que le commandement de la Navy la laisse partir.