ICÔNE

Xi'an

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Pour le lancement officiel du Reliant, MISC choisit de ne pas mettre en avant la connexion avec les Xi'ans ou la similitude entre ses modes de vol et ceux du Khartu-al. Le fabricant préféra suivre les traces de sa campagne très réussie “Construit pour la vie”, et présenter le Reliant comme un vaisseau fonctionnel. Pour promouvoir cette idée, il offrit un lot de vaisseaux à diverses entreprises et professionnels, chacun accompagné d'une équipe chargée de tourner un documentaire. Quatre transporteurs Kore furent donnés à deux entreprises cherchant à financer des routes commerciales à court terme, deux Mako aux deux principales sociétés de diffusion sur Terra, un Sen à une expédition d'étude de la couronne d’une étoile, et un demi-escadron de Tana à un groupe de colons préparant leur installation sur une lune reculée (dont l'emplacement ne fut pas précisé dans ce marketing). Tous ces vaisseaux firent l’actualité partout où ils allèrent (quand ils ne diffusaient pas eux-mêmes cette actualité), et leur impact global fut impressionnant, communiquant au public le sentiment de leur omniprésence. Les concessionnaires MISC furent inondés de demandes d’informations, et le Reliant devint rapidement le vaisseau au lancement le plus réussi de l’entreprise. Dès l’année suivante, il s’imposa comme l'un des modèles les plus recherchés de la société, ce qui n’était pas rien pour le vaisseau devant assurer la relève du célèbre Freelancer !

Quelque part sur Castor, dans le système Corel, se trouve une plaine poussiéreuse et désolée, ignorée de tous, si ce n’est des plus fervents amateurs de vaisseaux spatiaux. Une petite plaque commémore ce site où, en 2670, Audrey Timmerman a lancé son vaisseau expérimental, baptisé Poby, devant une petite foule de collègues pilotes, d’inventeurs et de passionnés d’aérospatiale. Bien que le vol d’essai ait échoué lorsqu’une surtension a grillé plusieurs des propulseurs manoeuvrables d’inspiration xi’an, ce petit événement a évolué au fil des siècles pour devenir la célébration par excellence des vaisseaux et des technologies qui rendent possible le vol interstellaire : l’Exposition aérospatiale intergalactique (IAE).

Tout d’abord, les Tevarins sont obligés de composer avec nous depuis que nous avons pris le contrôle de leur planète et dissous leur empire. Beaucoup de Tevarins ne nous apprécient pas, mais ils acceptent la réalité de la situation. Néanmoins, une colonie tevarine se développe à Ne’er dans le système Branaugh, et comme il s’agit d’un système non revendiqué, ses habitants ne relèvent pas de la juridiction de l’UEE. Bien que les humains puissent toujours s’y rendre, la colonie est en train de devenir un lieu où les Tevarins peuvent limiter l’ingérence et l’influence de l’humanité, il ne serait donc pas trop surprenant qu’il y ait des groupes ouvertement anti-humains. Par ailleurs, il y a probablement des groupes parmi les Xi’ans qui ne veulent pas avoir affaire aux humains. Bien que leur empire se soit récemment ouvert davantage à la suite de l’Initiative commerciale humain-xi’an (HuXa), l’humanité n’a qu’un accès limité à l’Empire xi’an depuis le premier contact. Cela signifie que certains membres de leur gouvernement n’ont pas oublié le mauvais comportement de l’humanité et préconisent toujours de la tenir à l’écart. Avec cette configuration, ceux qui sont anti-humains peuvent facilement nous éviter, mais il y a une zone intéressante qui pourrait générer un sentiment hostile à l’humanité : le système Indra. Bien qu’Indra fasse partie de l’Empire xi’an, son emplacement en tant qu’ancien système de la ligne Perry signifie que les humains y ont un accès facile. Le système est devenu une plaque tournante du commerce et, pour les jeunes xi’ans, un endroit populaire pour s’immerger dans la culture humaine. S’il existe des groupes anti-humains, je les verrais bien être présents à Indra et tenter de convaincre ces jeunes xi’ans de rejeter la culture et les idéaux humains. Enfin, les Banus sont généralement chaleureux et accueillants avec tout le monde, il serait donc étonnant que certains d’entre eux se regroupent pour éviter les humains. Peut-être est-ce le cas au niveau individuel, mais compte tenu de leur attitude en général, je n’ose imaginer ce qui pourrait pousser un Banu à éviter purement et simplement les humains.

Sherman est un exemple d’architecture Hennowiste, qui met l’accès sur le préfabriqué et la protection. C’est un héritage des tensions entre les humains et les Xi’an. Le spaceport Ulysses domine le centre de population en étant accroché sur le flanc d’une immense montagne. De grands canons orbitaux peuvent être vus ci-et-là. Sherman a été décommissionné et est maintenant un lieu civil orienté vers le tourisme. 

Le quatrième système de l’univers persistant sera Castra, un système proche du territoire Xi’an : - Castra I “Bullseye” est un monde mort, trop près de l’étoile pour être terraformé. Des vapeurs toxiques et des tempêtes rendent dangereuse l’exploration. - Castra II “Cascom” est un centre d'entraînement pour l’UEE navy. On y trouve de grandes montagnes, des lacs et des forêts. La zone d'atterrissage principale s’appelle Sherman.

Après la signature de l’accord, MISC mit rapidement à profit ses nouvelles connaissances et ressources. Le Freelancer, sorti en 2915, utilise de la technologie xi’an pour devenir le cargo si populaire que nous connaissons aujourd’hui. Succès en dépit duquel MISC se rendit compte que ses designers traditionnels avaient du mal à intégrer la technologie alien ou à profiter de son influence pour pousser plus loin l’innovation. Les esprits novateurs de MISC-M furent finalement chargés d’évaluer cette vague d'idées xi’ans et d’imaginer leurs applications possibles. La division passa également au crible son immense base de données afin d’identifier parmi elles les projets susceptibles de bénéficier de cette technologie. Celui du Daedalus fut retenu en premier.

Des décennies d’ajustements constants sur le Daedalus améliorèrent les performances du vaisseau, finalement promu dans la division professionnelle de la Coupe Murray en 2898. Par la suite, l’écurie MISC s’y qualifia régulièrement. En outre, MISC-M développa et catalogua avec soin des milliers de designs, allant de vaisseaux entiers à des composants en passant par des équipements, sans qu’aucun nouveau vaisseau n’atteigne toutefois le stade de prototype. À la place, toute idée intéressante était transmise à d’autres équipes, où elle était soit adaptée aux paramètres acceptables de MISC, soit finalement abandonnée. Tous les deux ou trois ans, certains membres du conseil d’administration demandaient la fermeture de MISC-M ou son intégration dans un autre département, mais la majorité continuait de soutenir sa mission. Cette mine d’idées innovantes et peu orthodoxes allait prendre toute son importance lorsque MISC signa son accord historique de prêt-bail avec les Xi’ans en 2910.

Bien des choses avaient changé depuis le Daedalus d’origine, mais l’équipe voyait dans la technologie xi’an un énorme potentiel propre à le rendre plus rapide et moins cher à fabriquer. D’autres améliorations et innovations furent développées, mais elles restèrent inutilisées jusqu’en 2940, lorsque MISC décida d’investir davantage dans ses activités de course. La société mit fin à son partenariat avec l’écurie externe et confia à MISC-M la construction du nouveau vaisseau. En résulta le Razor, qui remporta la Course classique de la Coupe Murray en 2945, en bonne part grâce aux prouesses de son pilote Trevor Yuman. Sorti en 2947, le vaisseau se vendit extrêmement bien et reçut des critiques élogieuses. Son succès commercial et sa victoire à la Coupe Murray, associés au lancement triomphal du Reliant un an plus tôt, convainquirent MISC de poursuivre le développement de nouveaux vaisseaux audacieux. L’entreprise accrut considérablement le financement et les effectifs de MISC-M, les engageant à développer les idées qui les enthousiasmaient le plus.

Dans les années suivantes, la PDG Adjei porta un grand intérêt à MISC-M et se rendit souvent dans la division pour vérifier ses progrès. Elle l’encouragea à adopter les valeurs de MISC tout en renouvelant son esthétique. Parallèlement, Adjei déclara au conseil d’administration que la division avait le potentiel d’augmenter considérablement les revenus de l’entreprise. Aux yeux des initiés, elle souhaitait depuis longtemps faire de cette division une filiale à part entière, en partie pour consacrer sa mission et ses vaisseaux comme distincts de MISC, sans vouloir cependant révéler ses intentions avant la production d’un deuxième vaisseau emblématique. Le Fury allait être ce vaisseau qui poussa la PDG Adjei à dévoiler son plan directeur. Une fois qu’il fut approuvé par le conseil d’administration, l’entreprise décida également de faire du Razor un vaisseau Mirai. Bien qu’au départ commercialisé sous la marque MISC, son histoire au sein de la division et ses liens avec le premier Daedalus rendaient ce choix idéal. L'avenir de la filiale haute performance de MISC reste un mystère pour quiconque n’appartenant pas à l’entreprise. Selon certaines rumeurs, Mirai pousserait l’intégration de la technologie xi’an vers de nouveaux sommets, renforçant l’enthousiasme des passionnés de vaisseaux, et chez les concurrents l’expectative envers la suite de l’aventure.

Achevée en 2512, cette station permit de rationaliser les opérations minières et d’approvisionnement pour les opérations de la compagnie dans le système, et fournit une source de revenus supplémentaire grâce à la vente de carburant, de nourriture et d’autres fournitures aux mineurs indépendants voyageant vers et depuis Nivelin. La découverte du système Terra en 2516 et le saut entre celui-ci et Pyro stimulèrent également le trafic vers la station. Pendant ce temps, Pyrotechnic Amalgamated tenta de tirer parti de sa proximité avec Terra en se portant acquéreur de droits miniers sur plusieurs sites de ce système fraîchement découvert. Mais lors d’un incident désormais tristement célèbre, la société surenchérit démesurément sur le filon d’Arroyo après que les données d’un scanner défectueux eurent convaincu les dirigeants qu’il valait dix fois sa valeur réelle. Puis, en 2539, un saut fut découvert entre Gurzil et Nivelin, plaçant ce dernier au cœur de la guerre froide qui se préparait entre les humains et les Xi’ans. Le gouvernement en restreignit rapidement l’accès et le rebaptisa Hadrian. La perte de l’accès civil au système réduisit sensiblement le trafic vers la station MacEwan.

Pour le lancement officiel du Reliant, MISC choisit de ne pas mettre en avant la connexion avec les Xi'ans ou la similitude entre ses modes de vol et ceux du Khartu-al. Le fabricant préféra suivre les traces de sa campagne très réussie “Construit pour la vie”, et présenter le Reliant comme un vaisseau fonctionnel. Pour promouvoir cette idée, il offrit un lot de vaisseaux à diverses entreprises et professionnels, chacun accompagné d'une équipe chargée de tourner un documentaire. Quatre transporteurs Kore furent donnés à deux entreprises cherchant à financer des routes commerciales à court terme, deux Mako aux deux principales sociétés de diffusion sur Terra, un Sen à une expédition d'étude de la couronne d’une étoile, et un demi-escadron de Tana à un groupe de colons préparant leur installation sur une lune reculée (dont l'emplacement ne fut pas précisé dans ce marketing). Tous ces vaisseaux firent l’actualité partout où ils allèrent (quand ils ne diffusaient pas eux-mêmes cette actualité), et leur impact global fut impressionnant, communiquant au public le sentiment de leur omniprésence. Les concessionnaires MISC furent inondés de demandes d’informations, et le Reliant devint rapidement le vaisseau au lancement le plus réussi de l’entreprise. Dès l’année suivante, il s’imposa comme l'un des modèles les plus recherchés de la société, ce qui n’était pas rien pour le vaisseau devant assurer la relève du célèbre Freelancer !

Le développement initial se déroula rapidement grâce aux travaux existants sur l'aérodynamique et aux résultats des premières études en tunnel de saut du SHIP B. L'accord de MISC avec le gouvernement xi'an n'avait cessé de s’étoffer au cours des deux dernières décennies, permettant d'inclure davantage d'innovations que celles intégrées au Freelancer original ou prévues pour le SHIP B. Le premier prototype quitta l'atmosphère avec succès en avril 2945. Le processus fut étonnamment fluide pour un vaisseau aux multiples modes de vol et aux rôles aussi variés. Ce développement ne fut ralenti que par l'intégration de composants due aux problèmes de transpondeurs, problèmes causés par la nécessité de protéger un vaisseau plus court et plus large que prévu par la technologie standard. Ces problèmes, ainsi qu'un certain nombre de difficultés initiales liées aux transitions des modes de vol du vaisseau, furent résolus avec succès, et le Reliant continua à progresser jusqu'à sa présentation officielle l'année suivante. Invité d'honneur à la cérémonie de lancement en 2945, le Dr Norden ignorait parfaitement, depuis sa retraite, que sa vision d'un cargo à aile volante allait enfin prendre corps. C’est les larmes aux yeux qu’il assista, émerveillé, à la naissance du descendant de son SHIP B.

Un quart de siècle plus tard, MISC se trouvait dans une position enviable : l’accord de partage technologique avec les Xi’ans s'était poursuivi avec succès, la demande de vaisseaux industriels lourds était constante et le Freelancer s'était imposé comme un vaisseau fiable pour le transport, l'exploration et bien d'autres tâches. Avec un flux régulier de capitaux, la société avait un nouveau désir d'empiéter davantage sur les vaisseaux spatiaux de tous les jours de chez RSI. L'équipe en conclut rapidement que le contexte avait changé en plus de deux décennies et qu'il y avait désormais une demande pour des engins spatiaux se démarquant par l’adoption d’éléments de conception extraterrestre. S’appuyant sur les travaux initiaux du SHIP B, la nouvelle équipe nommée Reliant mit au point une version plus petite du cargo à aile volante original, destinée à séduire les pilotes indépendants en début de carrière. En dépit de sa silhouette inhabituelle, sa conception était extrêmement modulaire, impliquant le développement quasi simultané de quatre variantes différentes. Le programme Reliant débuta en 2942 et s’acheva par la présentation du premier prototype de production lors d'une cérémonie sur Saisei en 2944.

Le cargo léger Reliant et ses variantes comptent parmi les modèles de vaisseaux les plus réussis de la dernière décennie. Bien que la gamme ait été lancée en 2946, l'histoire du concept commence dès 2910 par un accord de partage de technologies entre Musashi Industrial & Starflight Concern (MISC) et des représentants de l'Empire Xi'an. Si les détails spécifiques de la technologie xi'an incluse dans l’accord restent un secret commercial, le débat qui s'ensuivit au sein de MISC sur le développement de vaisseaux légers est lui bien documenté. Auparavant, MISC se concentrait principalement sur sa division d’industrie lourde (MISC-HI), à l'origine des gammes Endeavor, Starfarer et Hull. L'exploitation de la technologie extraterrestre constitua un tournant majeur en vue d'introduire des vaisseaux personnels de moindre dimension, dans la veine de l'Aurora de Roberts Space Industries (RSI) et de ses modèles associés. MISC soutint plusieurs projets pilotes internes afin de déterminer la forme que prendraient ces nouveaux vaisseaux, le gagnant final de ce processus étant le design de ce qui aboutit ensuite au fameux Freelancer. Cependant ce dernier n'était pas le seul projet étudié à ce stade. Un autre concept, alors appelé SHIP B, proposait une adaptation bien plus radicale de l'esthétique et des configurations de vol xi’ans.

Le chef de projet du SHIP B était le Dr Rico Norden, transféré depuis MISC-HI après une longue carrière passée à superviser le Hull C au fil de plusieurs révisions majeures de sa conception. Norden affirmait que son design était le meilleur choix pour que l'entreprise se démarque de la foule des nouveaux concurrents du secteur. Le SHIP B était doté d'une large “aile volante” mobile qui ne ressemblait à rien de ce qui avait été jusque-là construit par l’humanité. Outre le lien visuel avec la technologie xi'an, dont l'entreprise espérait qu'elle donnerait à son vaisseau une longueur d'avance sur ses concurrents, Norden soutenait que le design unique du SHIP B lui permettrait de stocker un maximum de marchandises tout en utilisant des plateformes d'atterrissage plus petites. La conception proposée, ajoutait-il, pourrait même s'appuyer sur l’aérodynamique de vol traditionnelle en cas d’urgence en milieu atmosphérique. Norden mena incessamment campagne pour être sélectionné, sollicitant toutes les faveurs gagnées au cours de sa longue carrière en tant qu’un des ingénieurs en chef de l'entreprise. Sa campagne se solda par un échec : les dirigeants optèrent pour le modèle plus traditionnel du Freelancer, souhaitant progressivement introduire la technologie et les principes de conception xi’ans dans le monde humain, plutôt que se lancer à corps perdu dans une conception extraterrestre au langage potentiellement rebutant. Se sentant humilié de ne pas avoir réussi à démontrer la valeur de son design, Norden choisit de retourner chez MISC-HI plutôt que de travailler sur le projet concurrent. Il prit sa retraite l'année suivante, après une nouvelle et infructueuse tentative pour raviver son idée d'aile volante à plus grande échelle.

Le San’tok.yāi est un chasseur médian Xi’an produit par Aopoa qui se distingue par sa manoeuvrabilité. Son apparence est inspirée des insectes.

Pour renforcer l’aspect alien, l’entrée dans le cockpit se fait par un siège en technologie Gravlev, qui vient flotter à côté du vaisseau et emporte le pilote dans l’habitacle. De même, le tableau de bord et les organes de commande du San’tok.yāi sont très différents de ceux des vaisseaux humains, avec des écritures Xi’an.

Des images du chasseur Xi’an San'tok.yāi sont montrées.

Sans surprise, la Navy de l’Empire uni de la Terre sera parmi les premiers clients du San’tok.yāi. Selon le Bureau naval du budget et de la planification, l’armée a reçu l’autorisation de réquisitionner neuf de ces vaisseaux. Si ces exemplaires suivent le même schéma que les précédents modèles extraterrestres acquis par l’armée, ces San’tok.yāi seront répartis entre objets d’étude d’ingénierie destinés à être désassemblés et appareils d’entraînement pour simuler une force ennemie (l’Empire ne reconnaît pas formellement qu’il utilise des vaisseaux xi’ans ou des répliques de vaisseaux xi’ans dans la formation au combat, bien qu’il ait régulièrement acheté des Khartu-al pour des projets de recherche non spécifiés depuis leur introduction dans l’espace humain).

Deux vaisseaux Argo envoyés par l’UEES Eagle’s Talon découvrirent que les vaisseaux en question étaient effectivement des chasseurs moyens xi’ans. Deux de ces quatre chasseurs n’avaient pas effectué de descente contrôlée ; ils avaient subi de lourds dommages lors de l’explosion initiale et avaient été entièrement détruits au sol. Les équipes de recherche transmirent les scans des débris et se mirent à localiser les autres vaisseaux. Le troisième chasseur fut trouvé en meilleur état : il avait glissé jusqu’à s’arrêter sur une plaine glacée. L’équipage de l’escorte de la Navy commença à dégivrer le site de l’épave pour atteindre rapidement le pilote. Le travail se termina en tragédie lorsque les unités de chauffage industriel déclenchèrent ce qui était vraisemblablement un lot de munitions encore armé sur l’aile du vaisseau, détruisant tout le site. Tous les membres de la première équipe de secours et le pilote du chasseur périrent dans l’explosion.

Les premiers témoignages militaires fiables sur le chasseur moyen xi’an en service remontent à 2937, lorsqu’un Hornet en mission d’entraînement se trouva à portée de scanner d’un groupe de six de ces vaisseaux en patrouille. Les informations recueillies lors de cette rencontre concernant sa vitesse et sa manœuvrabilité confirmèrent les théories existantes selon lesquelles il utilisait une version améliorée des propulseurs de manœuvre à double vecteur que l’on trouvait sur les Khartu-al antérieurs. En avril 2938, un avant-poste de télédétection enregistra deux chasseurs moyens xi’ans venant à la rescousse d’un transporteur assiégé par des pillards, hors de portée visuelle. Les données des capteurs confirmèrent les rapports de seconde main concernant le système de double propulsion amélioré et, surtout, l’analyse spectrale révéla pour la première fois que l’arme énergétique située dans l’axe central du vaisseau était un modèle d’arme à répétition laser jamais rencontré jusque-là. D’autres rencontres avec le chasseur furent recensées tout au long de la fin des années 2930, chacune fournissant de petits indices sur ses capacités globales, avec d’autres moyens de renseignement non spécifiés complétant le tableau. Des études militaires de cette période, récemment déclassifiées, estiment que le vaisseau était à peu près équivalent au F7A Hornet ou au modèle civil Super Hornet.

Cependant, l’Exposition aérospatiale intergalactique de 2948 rendit ces années de collecte de renseignements obsolètes avec l’annonce fracassante qu’un chasseur moyen de type civil était intégré par Aopoa dans sa gamme d’exportation ; la décision semblait motivée par près de trois décennies d’augmentation des ventes du Khartu-al à l’humanité. Le vaisseau, nommé le San’tok.yāi, fut révélé lors d’un opulent gala (sur invitation uniquement) célébrant largement la culture xi’an autour d’une représentation intégrale de l’āluo’a Thasyu se Xo’ma. Ce que découvrit le public, c’était un nouveau design xi’an impressionnant, que les militaires connaissaient déjà comme une évolution du chasseur moyen de première ligne qu’ils étudiaient depuis plus de dix ans. En tant que modèle d’exportation, le San’tok.yāi n’est pas une réplique exacte des vaisseaux militaires observés précédemment, mais sa conception et ses capacités s’en rapprochent suffisamment pour que l’on puisse affirmer qu’il en est dérivé. Sa structure générale et ses configurations de vol correspondent étroitement à ce qui avait été observé lors des rencontres décrites plus haut. Les propulseurs à double vecteur et les armes à répétition laser Yeng’tu, inclus dans le modèle de base civil, sont également conformes à ce que l’on savait déjà sur le vaisseau. En outre, toutes les images montrant les manœuvres du San’tok.yāi étaient en accord avec les observations militaires antérieures. Les capacités du San’tok.yāi sont si proches des caractéristiques connues du chasseur moyen xi’an, notèrent avec inquiétude les analystes, que sa révélation soudaine indique fortement que l’armée doit avoir accès à un modèle plus avancé encore jamais vu, concurrent potentiel du F8 Lightning récemment mis en service.

Les analystes s’accordent à dire que la génération actuelle du chasseur moyen xi’an a été introduite vers 2934 pour remplacer un modèle antérieur vieillissant, bien que l’on pense que les conversions militaires hors chaîne de production ont commencé bien plus tôt. Selon cette théorie, les unités de défense intérieure xi’ans auraient pu disposer d’un nouveau modèle de chasseur moyen dès 2915, l’Empire n’ayant choisi de révéler ce modèle à la Terre qu’en 2934 en réponse à un différend commercial mineur l’été précédent. Les renseignements humains remarquèrent alors des mouvements inattendus parmi les unités xi’ans stationnées le long de l’ancienne ligne Perry, avec le départ après des années en poste de nombreux escadrons de chasseurs moyens, que l’on croyait en affectation permanente. En décembre, des informations de seconde main commencèrent à filtrer, suggérant une forte diminution des observations d’anciens vaisseaux de combat xi’ans et l’apparition d’un nouveau modèle. Ces informations concordaient avec ce que l’on savait de la manière très rigoureuse dont l’Empire xi’an avait déployé de nouveaux vaisseaux par le passé. Contrairement aux unités humaines, dont la transition vers de nouveaux modèles se fait généralement lentement, les Xi’ans ont toujours adopté une approche du “tout ou rien” : ils fabriquent des vaisseaux selon un calendrier à long terme et remplacent les modèles en masse sur un théâtre d’opération donné afin d’éviter de fournir des services et du support en double.

L’armée de l’UEE s’inquiéta immédiatement de la signification politique générale de cette mise à jour des chasseurs de première ligne le long de sa frontière, et de la menace potentielle posée par ce vaisseau inconnu. La Navy, préoccupée par le développement de sa prochaine génération de “chasseurs de supériorité spatiale”, était particulièrement désireuse de recueillir des renseignements sur ce nouveau vaisseau xi’an, auquel les rapports de renseignement donnèrent le nom d’ARES. Les agents dans la sphère d’influence xi’an reçurent une note de service leur demandant de recueillir autant d’informations que possible à son sujet.

Le 28/11/2948, le conseil d’Aopoa provoqua une onde de choc parmi les observateurs du secteur en annonçant qu’un modèle d’exportation de son chasseur de classe moyenne San’tok.yāi était disponible à l’achat. Cette décision prit par surprise les autorités humaines, civiles comme militaires, car elle sapait des années d’effort pour en savoir plus sur le programme aérospatial xi’an, connu pour son caractère secret. Bien qu’il soit impossible pour une publication humaine comme la nôtre de documenter correctement le développement du chasseur moyen xi’an en raison de la quantité limitée d’informations disponibles, nous pouvons retracer les efforts de l’Empire uni de la Terre pour recueillir ses propres renseignements sur ce vaisseau et ses précurseurs.

Pendant ce temps, le second Argo découvrit que le dernier chasseur, loin de s’écraser, avait atterri en toute sécurité sur un terrain stable. Des traces dans la neige confirmèrent que le pilote avait survécu et qu’il se dirigeait vers son ailier. Le pilote survivant fut localisé par voie aérienne et emmené à bord de l’escorte, où il fut traité pour son exposition au froid et finalement rapatrié dans l’Empire xi’an. Malgré les pertes, cet épisode fut considéré comme très positif pour les relations humano-xi’ans avec le sauvetage réussi du pilote survivant. Les officiers du renseignement militaire n’étaient cependant pas aussi satisfaits, n’ayant obtenu qu’une quantité limitée d’informations utilisables à partir des premiers scans des lieux du crash. L’UEE semblait ne jamais pouvoir obtenir l’aperçu tant attendu du chasseur moyen xi’an en action.

La planète en question était particulièrement éloignée des colonies humaines et xi’ans. Aucun appel de détresse n’avait été émis par le vaisseau postal ou son escorte. L’analyse suggéra que même si les autorités xi’ans connaissaient l’emplacement approximatif du crash, il leur faudrait du temps pour déclarer les vaisseaux en retard et déployer une équipe de sauvetage compétente. Au même moment, des éléments d’un escadron d’escorte de l’UEEN effectuaient des essais spatiaux à portée de communication de l’avant-poste de reconnaissance clandestin qui avait réalisé l’étude et l’analyse initiales. Le commandant de la base décida que la possibilité de secourir des survivants des vaisseaux accidentés valait le risque de révéler sa position. Il transmit toutes les informations disponibles au groupe de destroyers, les incitant à se rendre sur les lieux des crashs.

La plus proche rencontre des militaires avec l’énigmatique chasseur eut lieu en 2941. Le 24 septembre au matin, un avant-poste de reconnaissance habité dans le système Yā’mon (Hadur) détecta une explosion majeure rapidement localisée sur l’orbite de l’une des planètes naines du système. Les capteurs indiquèrent la formation d’un champ de débris sur le site de l’explosion, l’analyse métallurgique révélant qu’il s’agissait très probablement de métaux traités par les Xi’ans. En plus de ces débris, vraisemblablement issus d’une explosion à bord d’un grand vaisseau postal xi’an, une observation plus poussée révéla quatre traces sur la planète enneigée elle-même, correspondant à des atterrissages en douceur effectués par des vaisseaux de la taille d’un chasseur. L’équipage de l’avant-poste en conclut qu’un accident à bord d’un vaisseau de transport xi’an avait livré à eux-mêmes plusieurs chasseurs d’escorte à courte portée, les obligeant à se poser en catastrophe sur la planète alors que leurs réserves d’oxygène diminuaient.

Élue en 2950 et investie début 2951, l’Imperator Addison a dès le départ été scrutée de près : certains se demandaient comment elle avait pu accéder au pouvoir, tandis que d’autres doutaient de sa capacité à gouverner en tant qu’indépendante. Sa plus grande victoire politique à ce jour est d'avoir déclassifié la technologie de régénération, rendue largement accessible grâce à sa collaboration avec le Sénat. Elle a également œuvré à tenir sa promesse de campagne concernant l'assouplissement des restrictions sur l’IA en rédigeant le projet de loi “Un jour meilleur”, qui permettrait officiellement au gouvernement de financer la recherche en la matière. Ce texte est toutefois actuellement bloqué au Sénat, les relations entre les deux branches du gouvernement s’étant détériorées. Ce même Sénat a également rejeté la nomination par l’Imperator de Nyahuoaōng T.yi comme ambassadeur de l’UEE auprès de l’Empire Xi’an. Malgré ces revers, Addison a fait de l’inclusion une priorité pour le gouvernement en nommant Ki Jotal au sein de son cabinet – faisant d’elle le premier tevarin à occuper un tel poste – et en promouvant des politiques qui ont favorisé l’augmentation du nombre de citoyens tevarins.

Question : Cet article désigne les maisons criminelles xi’ans par le terme yu’at.ōngh’uitā, alors que l’entrée du galactapedia les appelle Nyayu'a. S’agit-il d’un changement xénolinguistique ? Le premier terme fait-il référence aux maisons en général et le second aux personnes qui les composent (les criminels professionnels) ? Je suis novice en xénonolinguistique et j’ai remarqué cette différence en me renseignant sur le lore des Xi’ans.

Réponse : Bienvenue dans le monde de la xénolinguistique ! Si ce n’est pas déjà fait, n’hésitez pas à consulter les guides linguistiques consacrés au banu⁽¹⁾ et au xi’an⁽²⁾. Chacun d’entre eux regorge d’informations passionnantes sur la langue et la culture de ces espèces, et comprend un dictionnaire contenant des exemples de mots et d’expressions courants. Le guide xi’an contient d’ailleurs les mots qui vous intéressent. Bien que les deux mots se rapportent à un aspect de la criminalité, aucun ne signifie littéralement “maison criminelle xi’an”.

Ainsi, nyayu'a est un terme générique, tandis que yu’at.ōngh’uitā désigne un type spécifique de criminel. Le guide xi’an indique également que le préfixe yu’a-______ désigne une personne impliquée dans une profession criminelle ou para-criminelle, comme yu’at.ōngya [garde du corps (d’un gangster)] ou yu’ao.r’o (assassin non tireur d’élite ; mercenaire). Du point de vue culturel, le guide souligne aussi : “Si quelqu'un vous parle d'un lo nyayu’a, mieux vaut ne pas poser plus de questions sur cette personne ou sur ces activités.” Bien que certaines maisons soient autorisées par le gouvernement xi'an à mener des activités criminelles, il n'est pas socialement acceptable d'en parler, certains Xi'ans pouvant même feindre de ne pas connaître ces termes.

Les extraterrestres utilisent également le SET pour traiter avec les humains, mais ils ont leur propre notion et échelle du temps. 100 années xi'ans équivalent approximativement à 128 années terriennes standard, et rai.Hy'ūm est leur mot pour désigner une année humaine. Quant aux Banus, ils comptent le temps en “battements”, qu'ils appellent umi et qui correspondent à cinq secondes chez nous. En tant que membres de l'UEE, les Tevarins utilisent le SET. Enfin, quiconque a tenté d'interroger un Vanduul sur sa notion du temps est mort, de sorte que leur perception et leur manière de l’appréhender restent inconnues.

D'autres ont fait valoir qu’un changement de nom de l'empire ferait paraître l'humanité faible aux yeux de l'empire xi'an et annulerait immédiatement les traités commerciaux conclus avec les Banus, mettant ainsi un terme aux essentiels échanges inter-espèces. Un sénateur hostile au changement de nom a même calculé son coût en termes d’adaptation des bâtiments, vaisseaux, équipements, armures, fournitures de bureau, etc. Bien que la somme astronomique et la méthode employée pour y parvenir aient été largement contestées, le chiffre est devenu une “punchline culturelle”, détournant les gens de l'idée et leur faisant prendre conscience de l'immensité du problème que représenterait un changement de nom de l'empire.

Réponse : Les Messer étant obsédés par la consolidation et la conservation de leur pouvoir, ils ont dû déterminer qu’envahir le Protectorat banu allait à l’encontre de ces objectifs. Tout d’abord, justifier une guerre contre la seule espèce avec laquelle l’humanité a entretenu de bonnes relations dès le premier contact ne serait pas facile à faire accepter à l’Empire. Les Humains et les Banus avaient plus de cent ans d’histoire commune avant l’arrivée au pouvoir d’Ivar Messer. Il faudrait donc beaucoup de propagande pour convaincre la population que cette espèce majoritairement pacifique et obsédée par le commerce méritait d’être conquise. Par ailleurs, les premières rencontres avec d’autres espèces extraterrestres (Tevarins, Xi’ans et Vanduuls) ont toutes été source de conflits, ce qui en fait des ennemis plus naturels de l’Empire.

Outre la difficulté de convaincre les masses de la nécessité d’une telle guerre, un examen approfondi de cet univers et des tendances politiques de l’ère Messer laisse entrevoir d’autres éléments dissuasifs pour une invasion. Le régime est arrivé au pouvoir sous Ivar Messer en 2546, entre la Première Guerre (2541-2546) et la Deuxième Guerre tevarine (2603-2610), et 16 ans après le premier contact, délicat, avec les Xi’ans. Le fait d’être activement engagé dans un conflit contre une espèce tout en maintenant une fragile guerre froide avec une autre semble être une bonne raison de ne pas mener d’action agressive contre les Banus. Dans les décennies qui ont suivi la Deuxième Guerre tevarine, les Messer se sont battus entre eux pour le contrôle du régime. Les yeux tournés vers leurs ennemis internes, il n’est pas surprenant qu’ils n’aient pas cherché à en trouver d’autres dans l’univers. En 2681, les Vanduuls se sont fait connaître. L’UEE a lutté contre leurs attaques constantes et a dû abandonner plusieurs systèmes. Le régime Messer s’est retrouvé dans l’incapacité de protéger une partie de l’empire, tout en restant préoccupé par la menace xi’an. Il est resté coincé entre ces deux espèces jusqu’à la fin de son règne, et a dû de plus en plus se concentrer sur des mesures visant à maintenir l’ordre dans son propre espace. Ouvrir un troisième front contre les Banus n’a pas dû lui sembler une bonne idée alors qu’il était déjà submergé par ces autres problèmes.

Quelque part sur Castor, dans le système Corel, se trouve une plaine poussiéreuse et désolée, ignorée de tous, si ce n’est des plus fervents amateurs de vaisseaux spatiaux. Une petite plaque commémore ce site où, en 2670, Audrey Timmerman a lancé son vaisseau expérimental, baptisé Poby, devant une petite foule de collègues pilotes, d’inventeurs et de passionnés d’aérospatiale. Bien que le vol d’essai ait échoué lorsqu’une surtension a grillé plusieurs des propulseurs manoeuvrables d’inspiration xi’an, ce petit événement a évolué au fil des siècles pour devenir la célébration par excellence des vaisseaux et des technologies qui rendent possible le vol interstellaire : l’Exposition aérospatiale intergalactique (IAE).

L’UEE considérait La’uo comme un système de la ligne Perry, mais seulement de nom. Ils ne prenaient pas la peine d’y patrouiller ou d’y placer plus que des détecteurs basiques puisque ceux qui se dirigeaient vers l’UEE devaient toujours passer par Tohil. Les Xi’ans parcouraient librement le système sans craindre de tomber sur une patrouille de l’UEE. Cela signifie qu’une fois entre les mains des Xi’ans, les voyageurs sur le périphérique de Bremen étaient considérés comme étant en sécurité. La plupart étaient réveillés, extraits de leur caisse de contrebande et placés dans des quartiers “humanisés” pour le reste du voyage.

Bien que les forces de l’UEE ne se soient jamais aventurées jusqu’à La’uo, les Xi’ans jugeaient peu judicieux de garder les réfugiés sur place et les faisaient entrer dans leur Empire. La plupart atterrissaient dans des stations spatiales contrôlées par les pirates et adaptées à l’occupation humaine dans le système Ē’aluth (Eelaus). À leur arrivée, les réfugiés étaient interrogés par des officiels xi’ans qui rassemblaient des données sur la situation actuelle dans l’UEE. Une fois libérés, ils pouvaient se retrouver, élaborer des stratégies, suivre les nouvelles de l’UEE via un relais spectrum isolé, etc. Des communications cryptées pouvaient même être envoyées en de rares occasions, un réseau distinct de transport de données ayant été établi pour transmettre clandestinement des messages dans l’UEE. À bord de ces stations spatiales, les réfugiés se souviennent des quartiers confortables et de la volonté des Xi’ans d’ajuster les conditions et les équipements pour mieux répondre aux besoins des humains. Les Xi’ans apprirent beaucoup sur l’humanité pendant cette période et utilisèrent ces leçons pour améliorer l’attrait des vaisseaux, de la nourriture et d’autres produits maintenant largement disponibles dans l’UEE.

Bien que faisant partie de la ligne Perry, l’éloignement de Tohil, combiné à des pressions économiques croissantes, empêcha les Messer de poster des soldats dans le système. Au lieu de cela, la sécurité de l’UEE reposait sur un vaste réseau de détecteurs et sur les patrouilles périodiques des flottes stationnées dans Oya – des obstacles facilement évités par les contrebandiers expérimentés des deux côtés. L’armée de l’UEE, qui craignait surtout une invasion à grande échelle des Xi’ans, pensait que ces mesures de sécurité laxistes étaient permises parce que le système ne pouvait être atteint que par Nyx, non réclamé et presque vide, et deux autres systèmes de la ligne Perry. Le premier étant Oya, où les troupes de l’UEE les plus proches étaient stationnées, et La’uo (alors connu sous le nom de Virtus), un système considéré comme inhospitalier en raison de la géante rouge en expansion en son centre. Cela faisait également de ce système la prochaine étape idéale pour le périphérique de Bremen.

“Jamais je ne m’étais senti aussi nerveux. Tout notre réseau d’activistes avait été trahi, nous obligeant à fuir alors que les agents de l’Advocacy commençaient leurs raids. Je savais que certains de mes amis avaient réussi à atteindre l’espace xi’an, mais d’autres avaient tout simplement disparu. Certains pensaient que les Messer les avaient eus, mais j’ai aussi entendu des histoires de contrebandiers qui les auraient vendu aux Banus. Pourtant, je devais prendre le risque. Tout était préférable à une prison de rééducation des Messer, alors j’ai grimpé dans cette caisse de contrebande et ils m’ont enfermé. Tout ce que je sais ensuite, c’est qu’un Xi’an me secouait pour me réveiller. Le premier que je rencontrais, et je, ah… eh bien, j’ai crié parce que c’était très perturbant. Puis, sachant que j’étais enfin en sécurité, je me suis effondré et j’ai pleuré.”

Les systèmes de la ligne Perry étaient censés servir de tampon entre l’humanité et les Xi’ans, mais Tohil les rapprocha au contraire. Celui-ci était devenu le principal point d’échange entre les contrebandiers des deux espèces, les Xi’ans étant désormais chargés de transporter les réfugiés en toute sécurité dans leur espace. Les contrebandiers des deux côtés surnommèrent ce point de rencontre le “trampoline de Tohil”, en partie parce que les échanges se faisaient souvent sur de grandes biomasses botaniques flottant sur les océans de Tohil III. Ces échanges s’étaient avérés si sûrs et fiables que l’empereur xi’an Kr.ē et le sénateur de Terra Terrence Akari se rencontrèrent sur Tohil III en 2789. Cette rencontre donna lieu à un accord de paix qui fut approuvé de justesse par le Sénat de l’UEE, mais jamais promulgué par l’Imperator Messer XI. Néanmoins, l’adoption du traité Akari-Kr.ē mit en évidence la perte de contrôle du régime Messer sur le Sénat.

Cependant, les Xi’ans savaient à quel point il serait politiquement dangereux que le régime Messer apprenne que des réfugiés de l’UEE bénéficiaient d’un asile diplomatique. Pour se couvrir politiquement, ils exploitèrent intelligemment une différence culturelle en profitant de la méconnaissance de leur espèce par l’humanité. En pratique, seuls les gangs de pirates xi’ans pouvaient transporter, héberger et prendre soin des réfugiés de l’UEE. Ainsi, en cas de découverte, le gouvernement xi’an pouvait prétendre que le projet avait été mené par des “pirates”, une expression lourde de sens pour les deux espèces. Les Xi’ans savaient que les humains considéraient les “pirates” comme des hors-la-loi agissant en dehors du champ d’action du gouvernement, et qu’ils ignoraient encore que certains “pirates”, comme la plupart des autres organisations criminelles, étaient officiellement approuvés par le gouvernement xi’an.

Le périphérique de Bremen peut être considéré comme un élément clé du renversement du régime Messer et du rapprochement des espèces humaine et xi’an. L’association de sympathisants au sein de de la Force de défense de Bremen, de contrebandiers humains au grand cœur et de pirates xi’ans loyaux agissant comme mandataires du gouvernement xi’an a permis la création du passage le plus sûr entre les deux empires. Le périphérique de Bremen a prouvé que les deux espèces pouvaient travailler ensemble et que l’univers pouvait s’en trouver amélioré.

Les années passèrent. Certains réfugiés de l’UEE se lassaient d’être confinés dans une station spatiale et entreprenaient le pénible voyage de retour chez eux, mais la plupart étaient déterminés à rester, prêts à aider au changement de régime le moment venu. Cette patience porta ses fruits lorsque le massacre de Garron déclencha des émeutes dans tout l’empire. Sentant les feux de la révolution, les Xi’ans inversèrent le périphérique de Bremen pour accélérer le retour des réfugiés importants dans l’UEE. Leur arrivée opportune et surprenante au milieu du soulèvement cimenta la révolution et entraîna le renversement du régime Messer.

Soyez informés que le groupe humain connu sous le nom de “XenoThreat” a montré une forte augmentation de son activité terroriste dans les systèmes Stanton et Pyro de l’Empire Uni de la Terre. Ce groupe est comparable en taille et en influence à une importante Maison xi’an Yu’a. Bien que leurs invasions répétées du système Stanton aient été repoussées, le gouvernement humain n’a pas réussi jusqu’à présent à anéantir ce groupe dangereux, malgré l’annonce par XenoThreat de la poursuite de ses attaques odieuses et injustifiées. La localisation de leur base dans le système Pyro, adjacent à Stanton, fait de ce groupe un danger manifeste et immédiat pour tous ceux qui résident ou voyagent dans le secteur.

Dans le cas où XenoThreat lancerait une autre invasion coordonnée du système Stanton, veuillez quitter le système dès que possible via les points de saut vers Magnus ou Terra. Ceux qui ne peuvent pas fuir sont priés de se retirer vers le plus proche site favorable aux Xi’ans et d’attendre la fin des hostilités.

Les voyageurs à travers ces systèmes sont priés de se déplacer en groupe. Il est préférable d’accompagner les autres membres de votre Maison. Ceux qui doivent voyager seuls sont invités à faire très attention à leur environnement. Si vous vous estimez en danger, veuillez contacter le consulat xi’an sur ArcCorp et vous recevrez de l’aide.

Le présent bulletin fournit aux citoyens de l’Empire xi’an des informations générales concernant les activités criminelles, terroristes ou de violence politique qui se déroulent au-delà de nos frontières, ainsi que des informations sur les menaces intérieures. Toutes les Maisons sont priées d’en tenir compte.

Tout d’abord, les Tevarins sont obligés de composer avec nous depuis que nous avons pris le contrôle de leur planète et dissous leur empire. Beaucoup de Tevarins ne nous apprécient pas, mais ils acceptent la réalité de la situation. Néanmoins, une colonie tevarine se développe à Ne’er dans le système Branaugh, et comme il s’agit d’un système non revendiqué, ses habitants ne relèvent pas de la juridiction de l’UEE. Bien que les humains puissent toujours s’y rendre, la colonie est en train de devenir un lieu où les Tevarins peuvent limiter l’ingérence et l’influence de l’humanité, il ne serait donc pas trop surprenant qu’il y ait des groupes ouvertement anti-humains. Par ailleurs, il y a probablement des groupes parmi les Xi’ans qui ne veulent pas avoir affaire aux humains. Bien que leur empire se soit récemment ouvert davantage à la suite de l’Initiative commerciale humain-xi’an (HuXa), l’humanité n’a qu’un accès limité à l’Empire xi’an depuis le premier contact. Cela signifie que certains membres de leur gouvernement n’ont pas oublié le mauvais comportement de l’humanité et préconisent toujours de la tenir à l’écart. Avec cette configuration, ceux qui sont anti-humains peuvent facilement nous éviter, mais il y a une zone intéressante qui pourrait générer un sentiment hostile à l’humanité : le système Indra. Bien qu’Indra fasse partie de l’Empire xi’an, son emplacement en tant qu’ancien système de la ligne Perry signifie que les humains y ont un accès facile. Le système est devenu une plaque tournante du commerce et, pour les jeunes xi’ans, un endroit populaire pour s’immerger dans la culture humaine. S’il existe des groupes anti-humains, je les verrais bien être présents à Indra et tenter de convaincre ces jeunes xi’ans de rejeter la culture et les idéaux humains. Enfin, les Banus sont généralement chaleureux et accueillants avec tout le monde, il serait donc étonnant que certains d’entre eux se regroupent pour éviter les humains. Peut-être est-ce le cas au niveau individuel, mais compte tenu de leur attitude en général, je n’ose imaginer ce qui pourrait pousser un Banu à éviter purement et simplement les humains.

YUNA GLIDEWELL : [rires] Eh bien, pas à notre connaissance. Mais c’est pourquoi il est si important que nous soyons les premiers à le faire. Si nous créons quelque chose que même les Xi’ans n’ont pas encore, nous pouvons faire des progrès considérables pour combler le fossé technologique.

YUNA GLIDEWELL : Pendant trop longtemps, l’Humanité a entravé son propre progrès à cause de notre peur irrationnelle de l’intelligence artificielle. Cela fait des siècles que nous n’avons pas été autorisés à faire des progrès significatifs dans la recherche sur l’IA, et, ce n’est pas une coïncidence à mon avis, nous avons au moins un siècle de retard sur les Xi’ans en matière de technologie.

ERIA QUINT : L’Empire xi’an a développé une véritable intelligence artificielle ? Si oui, vous me l’apprenez.

Silas Koerner et les ingénieurs de Consolidated Outland ont étudié les Xi’ans afin de mieux comprendre comment ils intègrent le grav-lev dans leurs véhicules. Donc, la technologie est fortement influencée par leurs conceptions mais a bénéficié de la traditionnelle tentative d’innovation de Consolidated Outland.

D’un point de vue stratégique, il était préférable de concentrer cette colère et cette énergie politiques sur des dossiers visant à rendre l’Empire meilleur pour tous. Pour montrer aux électeurs comment un bon gouvernement responsable pouvait fonctionner s’ils le voulaient. Publiquement, cela comprenait une législation qui rétablissait le droit de vote des dissidents politiques (qui a échoué dès son dépôt, bien entendu), et en coulisses, la tentative d’établir des relations diplomatiques positives avec les Xi’ans qui ont finalement abouti au Traité Akari-Kr.ē de 2789.

IRMA ADEY : Honnêtement, il est trop tôt pour le dire. Cubero a été essentiel pour obtenir l’adhésion des sénateurs à l’expansion rapide de la technologie de régénération, mais il n’a pas réussi à rallier beaucoup de soutien pour d’autres aspects de l’ambitieux programme politique de l’Imperator, notamment les votes nécessaires pour confirmer Nyahuoaōng T.yi comme prochain ambassadeur de l’UEE auprès de l’Empire xi’an.

ESEN : Voyons, voyons. En voici une, “Apprendre le xi’an”. J’ai toujours voulu faire ça. Ce serait bien pour l’émission aussi. “Du fil dentaire tous les jours.” Classique, celle-là est là depuis longtemps. Pourquoi pas celle-là ? “Arrêtez de tout ramener à vous.”

L’Odyssey utilise beaucoup de technologie xi’ane dans sa construction et l’image ci-dessous montre l’ascenseur principal pour le personnel. Le hangar supérieur utilise également la technologie Xi’an pour replier la porte du toit dans un espace beaucoup plus petit que ce qui serait normalement possible.

Enfin, la réaction des autres espèces extraterrestres à l’égard de cette technologie est une question que nous explorerons à l’avenir. Les Xi’an et les Banu n’ont pas créé de technologie similaire de leur côté, ils dépendent donc de l’humanité pour en bénéficier. Il reste à voir s’ils l’utiliseront ou non, et ce qu’ils en pensent. Il s’agit là d’un sujet amusant et fertile à explorer, car il offre une excellente fenêtre sur la façon dont les deux espèces perçoivent la mort.

Enfin, que pensent les Xi’ans et les Banus de cette technologie et peuvent-ils l’utiliser ?

L’ambassadeur de Costigan dans l’empire xi’an qui a négocié l’accord HuXa :

En ce qui concerne ces deux exemples, Armistead Perry est à l’origine de la ligne Perry, et Yanna Coso l’ambassadrice auprès de l’Empire xi’an durant les négociations de l’accord HuXa. Nous avons ajusté les articles en conséquence pour refléter cela.

Ce conflit sur le rôle des Marines atteignit son paroxysme à la mi-avril 2605 lorsque des rapports en provenance d’Oberon décrirent une attaque sur Uriel qui n’était pas une opération classique de type éclair. Une force tevarine avait capturé une zone d’atterrissage assez importante et les souterrains attenants près d’une raffinerie de carburant quantique. Jusque là, les Tevarins avaient évité d’établir des bases terrestres pour garder leurs forces mobiles. Les responsables militaires craignaient que cela signifie que les Tevarins étaient entrés dans la phase suivante de leur stratégie de guerre, qui pourrait les voir prendre des terres à l’humanité et utiliser l’infrastructure existante pour établir des points de réapprovisionnement. Un tel point dans Oberon pouvait être utilisé pour faciliter les attaques dans le système Vega et sur les principaux producteurs de nourriture de l’UEE dans Bremen. Le pire aurait été que les Tevarins passent à travers Bremen et atteignent la ligne Perry. Les stratèges militaires considéraient qu’une alliance entre Tevarins et Xi’ans serait un scénario apocalyptique pour l’humanité qu’il fallait éviter à tout prix.

Il en va de même pour les planètes gazeuses, car aucune n’a été terraformée dans le jeu. Même les Xi’ans, qui utilisent la technologie de terraformation depuis des millénaires, n’ont pas encore trouvé le moyen de terraformer les planètes gazeuses ou smog. Bien qu’ils aient activement essayé dans le but de défaire ce qui est arrivé à leur monde natal.

Réponse : Les Banus peuvent respirer confortablement dans une variété d’atmosphères et s’adapter à un large éventail d’environnements qui ne conviennent pas aux humains. Si les oreilles des Banus ne sont pas aussi fines que celles des humains, leur odorat est bien meilleur. Ils détectent des détails qui nous échappent, comme le profil olfactif intéressant d’une écaille de tortue, la profondeur du caractère d’un cuir bien utilisé, l’histoire d’une patine de graisse ou les qualités de différents types de poussière. Bien que sensibles, les Banus ne trouvent généralement pas certaines odeurs nauséabondes. C’est l’une des raisons pour lesquelles ils apprécient des saveurs que les humains (ou même les Xi’ans) trouveraient de mauvais goût. La complexité, pour les Banu, est la pierre angulaire d’un bon repas.

Les yeux des Xi’ans sont assez grands et sont capables de voir davantage dans le spectre infrarouge que la vue humaine, ce qui leur fournit un moyen naturel de suivre visuellement la chaleur. L’espèce a également un sens du goût et de l’odorat moins développé que celui des humains. Les Xi’ans adorent la nourriture en décomposition, aussi les mangeurs humains aventureux devront-ils d’abord passer outre l’odeur avant de voir leurs papilles gustatives engourdies par les épices intenses qui la parfument.

SÉNATEUR PETER B. HARTWELL (C – Sélène – Système Véga) : Je vous remercie. Très chers sénateurs, je me tiens devant vous aujourd’hui pour vous demander de voter “non” à cette nomination. Non pas pour voter à l’encontre de T.yi mais pour voter en faveur du long et régulier cours du temps. Un concept qui, pour nous, a une signification différente de celle des Xi’ans. J’aimerais illustrer facilement cette différence en rappelant à l’assemblée que l’empereur Kr.ē était vivant lorsque les humains établirent un premier contact avec les Xi’ans dans le système Pallas. Alors qu’il vieillissait, des générations entières d’Hommes se succédèrent et lui apprirent nos us et coutumes. Je ne dis pas là que c’est une mauvaise chose, mais l’empereur Kr.ē et les Xi’ans ont beaucoup appris sur nous, alors que nous n’avons que peu appris à leur sujet. Par exemple, nous ne savons pas combien d’habitants leur empire compte exactement, et nous ignorons même la localisation de tous leurs systèmes. Ne pas reconnaître cet avantage stratégique majeur serait imprudent.

Laissez-moi préciser ma pensée : je suis totalement en faveur d’une collaboration avec les Xi’ans, mais nous devons regarder la réalité en face. Leur espèce a plusieurs milliers d’années de plus que la nôtre. Ils ont survécu et prospéré plus longtemps que l’on ne pourrait le concevoir, et nous avons encore beaucoup à apprendre de leur réussite. Mais trop se lier aux Xi’ans avant d’en apprendre plus sur eux pourrait s’avérer catastrophique, et pourrait leur permettre de nous éclipser ou de nous submerger avant même que nous puissions nous renforcer par nos propres moyens.

PRÉSIDENT MARSHALL MADRIGAL (U – Borea – Système Magnus) : Maintenant que les remarques sont terminées, nous allons voter sur le nomination de Nyahouaōng T.yi au poste d’ambassadeur de l’UEE auprès de l’Empire xi’an.

Nous ne pouvons que supposer, d’après l’exemple de l’empereur Kr.ē, qu’il reste encore de nombreux Xi’ans ayant connu l’époque où nos deux espèces se sont rencontrées. Nous n’avons connu cette espèce intelligente et astucieuse que le temps d’une de leurs générations. Bien que je sois fier de ce que nous avons accompli ensemble sur ce laps de temps, je crois que cela reste dans le plus grand intérêt de l’Empire de ne pas se développer trop près d’eux pour l’instant. Que nous devrions nous laisser le temps suffisant pour en apprendre plus sur leurs us et coutumes. Nous savons d’ores et déjà qu’il s’agit d’une espèce patiente, et je crois sincèrement que nous gagnerions à suivre leur exemple dès à présent.

SÉNATRICE MIRA NGO (T – Terra – Système Terra) : Merci, Président Madrigal. C’est un immense honneur pour moi de pouvoir exprimer mon soutien en faveur de la nomination de T.yi. Non seulement parce que, étant xi’an, son approbation constituerait une étape historique pour l’UEE, mais également car T.yi représente ce qui fait la grandeur de l’Empire. Ce serait la preuve formelle que quelles que soient votre identité ou votre origine, si vous travaillez avec ardeur et que vous vous consacrez à servir l’UEE ainsi que son peuple, alors tout est possible. Jamais au cours de ma carrière de sénatrice je n’ai rencontré de candidat à cette ambassade aussi qualifié que T.yi. Non seulement parce que sa connaissance et sa maîtrise de la langue et de la culture xi’anes sont inégalables, mais parce que sa longue et prestigieuse carrière l’a parfaitement préparé pour ce jour.

PRÉSIDENT MARSHALL MADRIGAL (U – Borea – Système Magnus) : Mesdames et messieurs, veuillez vous calmer. Nous avons encore un long débat devant nous. Trois sénateurs doivent encore s’exprimer sur la candidature de Nyahouaōng T.yi au poste d’ambassadeur auprès de l’Empire xi’an avant que nous procédions au vote.

Bien que T.yi n’ait que modestement évoqué ses compétences uniques, permettez-moi d’user de mon temps pour expliquer moins humblement pourquoi il ne fait aucun doute à mes yeux que nous devions approuver cette nomination. La vie extraordinaire de T.yi a débuté lorsqu’il naquit sur Brahja. Sa maison familiale était l’une des rares résidences xi’anes situées dans l’UEE plutôt que sur des terres désignées comme territoire xi’an souverain dans le pacte de la ligne Perry. Il vient d’une lignée de traducteurs hautement respectés, qui s’assuraient que les contrats légaux inter-espèces respectaient les lois des deux empires et ajoutaient souvent des termes précis pour prendre en compte les différences culturelles qui pourraient être problématiques en cas de confusion de part et d’autre. Cela inculqua à T.yi dès son plus jeune âge que les détails ont leur importance et lui fit constater de ses propres yeux que les xi’ans et les humains pouvaient travailler de concert.

Permettez-moi de me joindre à l’ambassadrice Coso en proclamant haut et fort mon soutien pour la nomination de T.yi au poste d’ambassadeur auprès de l’Empire xi’an. Si T.yi n’a pas prouvé qu’il était digne d’occuper ce poste, alors j’ose affirmer que personne ne l’est. Je vous remercie.

Au cours des trois décennies suivantes, plus de cinquante grandes entreprises de l’UEE engagèrent T.yi comme consultant auprès desquelles il se bâtit une réputation hors norme qui lui permit d’obtenir un poste de conseiller et de traducteur pour l’UEE au cours des négociations qui mèneront à l’initiative commerciale Humain-Xi’an. T.yi y fut témoin de la façon dont le gouvernement de l’UEE opérait et comment l’ambassadrice Yanna Coso conduisit avec abnégation les négociations. Peut-être vous souvenez-vous de l’intervention plus tôt dans la journée de cette chère ambassadrice au cours de laquelle elle a évoqué comment l’engagement de T.yi auprès de l’UEE, et son investissement pour trouver un moyen de faire travailler de concert les deux empires, l’avaient personnellement inspirée.

Son service obligatoire envers l’Empire xi’an terminé, T.yi étudia à l’université Rhetor, où il fut diplômé avec mention en obtenant une double maîtrise en gestion des entreprises et droit inter-espèces. Il retourna dans le système Oya et servit admirablement sa maison pendant deux décennies avant que la dynamique de pouvoir au sein de l’Empire xi’an ne confie l’intégralité des services de traduction à une autre maison. Incapable de survivre grâce aux seules entreprises humaines, sa maison prit la lourde décision de quitter Oya pour l’Empire xi’an. Mais T.yi resta, ne souhaitant pas abandonner sa terre natale, et choisit au lieu de ça de devenir « nyahouaōng », comprenez celui qui renonce à tout soutien familial et financier pour avoir une chance de vivre la vie qu’il souhaite mener.

Il n’y a aucun mal à être patient. Seul le danger réside dans la précipitation. Voilà pourquoi, plus que toute autre chose, j’implore ce Sénat de voter “non” à la  nomination de T.yi comme prochain  ambassadeur auprès de l’Empire xi’an. Bien que je ne remette nullement en question son engagement envers notre empire, je m’inquiète de la normalisation de l’implication de xi’ans à des postes clés de ce gouvernement avant que nous ne comprenions mieux cette espèce et leur objectif à long terme concernant l’UEE. Ty.i pourrait être le bon candidat, mais ce n’est pas le bon moment. Je vous remercie, Président Madrigal.

Aujourd’hui, nous ouvrons les archives de l’Arche pour jeter un coup d’œil à un document historique important et unique. Pour célébrer le centenaire de l’Arche en 2901, l’empereur xi’an Kr.ē fit don à l’institution d’une lettre qu’il avait écrite avant sa rencontre secrète avec le sénateur de Terra, Terrence Akari, en 2789. L’empereur Kr.ē avait donné l’instruction à sa maison d’ouvrir la lettre et de la lire au peuple xi’an seulement s’il ne revenait pas de cette dangereuse mission diplomatique dans l’espace de l’UEE.  Fort heureusement, l’empereur Kr.ē revint sain et sauf après avoir négocié ce que les humains appelleront le traité Kr.ē/Akari. Cet accord symbolique mais vital joua un rôle déterminant dans la fin de la guerre froide entre les Xi’ans et les humains et le renversement du régime Messer.

Cette stratégie de diplomatie à distance a également laissé le temps à la maison Kr.ē de donner le jour à une héritière qui pourrait perpétuer la dynastie. Alors que je m’élevais au rang d’empereur et que la possibilité d’une telle successeuse diminuait, je méditais sur la fin imminente de la dynastie impériale de la maison Kr.ē. Je ne voulais surtout pas que le Troisième Âge Impérial se termine alors que l’Empire guerroie contre un nouvel ennemi dangereux et imprévisible. D’autant plus que l’histoire nous a appris que la recherche de la prochaine lignée impériale peut être longue et compliquée. Pour ces raisons et d’autres, je me suis concentré sur la recherche d’un terrain d’entente, la promotion de la paix et la création d’un univers où les Xi’ans peuvent prospérer grâce à leur proximité avec les Humains. Bien que je n’aie pas réussi, je crois toujours que la paix est notre meilleure option, et je prie pour que mes actions ne l’aient pas condamnée.

Bien que mon voyage se soit terminé là, loin de la maison de mes mères, je souhaite conseiller à mes compagnons Xi’an de ne pas abandonner cette voie de la paix. Quel que soit le sort qui m’a été réservé, aussi innocent ou traître soit-il, il n’est pas digne d’une guerre avec une espèce dont nous ne faisons que commencer à tirer avantage. Le temps que j’ai passé avec les Humains m’a poussé à croire que nous pouvons leur trouver une utilisation favorable à l’avenir de notre Empire.

Gardien bienfaisant et juste du peuple xi’an et protecteur de tous Nos Mondes 

Ce fut un honneur incommensurable pour moi d’avoir servi l’Empire xi’an en tant que votre empereur. Longue vie à l’Empire xi’an.

Je tiens à préciser que mon enquête n’a pas encore permis de trouver des preuves qui soutiennent certaines des conspirations les plus sauvages qui tournent sur le spectrum, comme celle prétendant que l’Imperator élue Addison serait un agent dormant pour le compte des Xi’an. Je n’ajouterai pas de combustible à ce feu tant que je n’aurai pas de preuves pour appuyer une telle affirmation. De plus, ce stratagème semble trop inélégant pour des Xi’an par nature rusés. Ils savent que contrôler directement un Imperator serait extrêmement risqué et potentiellement catastrophique pour les xéno-relations si jamais ce lien était découvert. Non, ils préféreraient probablement garder leur influence un peu plus discrète. Alors, qui pourrait être une telle force dans la campagne d’Addison ? Eh bien, il y a plusieurs acteurs puissants qui ont des liens étroits avec des entités Xi’an et que nous examinerons un peu plus tard dans l’émission.

Oya III est également le lieu où Addison a rencontré Jesse Baigent, son conjoint de longue date et récemment directeur de campagne. Né et élevé sur Terra, ils se sont rencontrés pour la première fois lorsque Baigent dirigeait une société de consulting basée à Oya III, dont l’objectif était d’accroître le commerce entre les humains et les Xi’an. Baigent a délocalisé la société dans le système Rhetor lorsque la carrière universitaire d’Addison y a amené le couple, et il l’a dirigée jusqu’au jour où il a rejoint la campagne de sa femme. Bien que peu connu du public, Baigent s’est récemment fait connaître dans les cercles diplomatiques lorsque sa société a été engagée par le gouvernement de l’UEE pour porter conseil dans le cadre des négociations sur HuXa, et aurait reçu plusieurs contrats lucratifs liés à ce travail au fil des années. Bien que son implication spécifique dans l’accord commercial demeure secrète, j’ai pu me faire une idée de sa relation avec le projet. N’oubliez pas de rester dans les parages pour ne pas manquer ces détails plus tard dans l’émission.

Mon enquête a démarré exactement là où tout a commencé pour l’Imperator élue Addison : Oya III. Elle a peut-être passé du temps sur Rhetor, mais la relation avec son monde natal est ce qui la définit vraiment. Elle a grandi à côté de la seule parcelle de terre souveraine Xi’an au sein de l’UEE et cela fait d’elle la première Imperator à avoir passé son enfance sous l’influence écrasante de véritables voisins Xi’an. Une expérience de vie formatrice qui, selon elle, a inspiré sa passion pour l’apprentissage, mais qui a sûrement dû la façonner d’une autre manière, n’est-ce pas ? Comment en serait-il autrement ?

Nous devons faire une pause rapide. À notre retour, je m’entretiendrai avec Shigemori Wakefield sur les détails concernant le travail de Jesse Baigent sur HuXa et des autres liens étroits entre des entreprises contrôlées par les Xi’an et des membres de la campagne d’Addison. Ensuite, je me plongerai dans tous les aspects de l’histoire personnelle d’Addison et je demanderai si son passé est trop beau pour être vrai et, surtout, s’il y a quelque chose que nous pouvons faire pour sauver l’empire. Tout ça et bien plus encore lorsque PLAIN TRUTH sera de retour.

Jack Leong : Tout cela n’est que jeu de chiffres avec les Xi’an. En fait, une autre façon de voir le crime Xi’an est de le voir comme une seconde taxe, ou une forme alternative d’assurance. En fonction de la valeur de votre marchandise, vous pouvez risquer d’être braqué, ou anticiper et payer. Après avoir été volé quelques fois, MISC s’est rendu compte qu’il était plus intelligent de faire des paiements réguliers au Kuang.

Jack Leong : D’un point de vue sécuritaire ? C'était sacrément facile pour dire la vérité. C’était un grand événement, et tous les yeux étaient rivés sur nous et sur les Xi’an pour voir comment tout cela allait se dérouler. Personne n'allait prendre le risque que quoique ce soit nous arrive. Nous avons eu une escorte militaire partout où nous sommes allés. Pour les cinq premières années du moins.

Jack Leong : Moi aussi, au début, mais après avoir dû traiter avec ce système pendant quelques décennies, j’allais admettre que la logique de tout cela est attrayante. Les Xi’an vous diraient qu’ils ont compris que le crime est une réalité et vu qu’il n’y a aucun moyen de s’en débarrasser, pourquoi ne pas essayer de le contrôler ?

Conva Maynard : Maintenant, je suis sûr qu’avec six décennies dans la sécurité on pourrait remplir plusieurs épisodes avec vos conseils et votre savoir, mais pour aujourd’hui, j’aimerai spécialement parler de votre expérience sur les opérations en espace Xi’an.

Jack Leong : Fondamentalement, le crime est légal chez les Xi’ans. Je sais que cela ne semble pas très logique mais c’est comme cela qu’ils font. Les maisons criminelles obtiennent la permission du gouvernement pour gérer ce qui constitue un système de protection : payez-nous et nous vous laisserons tranquilles.

Conva Maynard : Comment était-ce ? Voler dans l’espace Xi’an pour la première fois?

Jack Leong : Excusez-moi, je n’ai jamais vraiment appris à parler Xi’an. C'est dû au fait que je compte trop sur mes traducteurs extrêmement compétents.

Jack Leong : Exactement. Par exemple, ils sont limités à un certain profit à chaque cycle. Ils ne sont pas autorisés à tuer. Ils ne peuvent pas prendre tout votre cargo. Ils ne peuvent pas cibler les mêmes personnes trop souvent. Et ce n’est qu’une petite partie des règles. Comme pour tout avec les Xi’an, la liste est longue et complexe. L’une des choses les plus intéressantes est que, très souvent, ces maisons criminelles agissent comme des forces de sécurité car ce sont généralement elles qui traquent et attrapent les hors la loi Xi’an qui enfreignent les règles.

Enfin, nous avons un contrat d’escorte pour protéger un convoi de transporteurs qui transite régulièrement vers Tal. Ce qui rend ce travail un peu différent de vos vols habituels, c’est que les escortes devront communiquer directement avec les familles criminelles Xi’an qui contrôlent les secteurs traversés. Depuis le passage du HuXa, j’ai vu apparaître de plus en plus de demandes de ce type, et je ne sais pas pour vous, mais je ne sais presque rien sur la manière de naviguer dans les méandres de la politique Xi’an. J’ai pensé qu'il était temps que je fasse quelque chose à propos de mon ignorance et j'espère aider ceux d'entre vous qui souhaiteraient opérer dans l'espace Xi’an.

Salutations, xéno-linguistes en herbe. Dans un souci de faciliter la compréhension lors d’échanges inter-espèces, le Bureau des Protocoles Xéno-linguistiques du Corps Diplomatique de l’UEE et l’Académie Impériale Xi’an ont préparé une large vue d’ensemble pour l’étude Humaine du Langage Xi’an. Ce document, bien qu’incomplet, est conçu pour offrir un socle solide pour les bases de la langue et de la culture Xi’an. Après avoir maîtrisé cette vue d’ensemble, vous aurez non seulement une compréhension sur la manière de construire des phrases et des expression en Xi’an, mais aussi sur la culture et le protocole Xi’an. Cette compréhension est la clé de votre voyage vers une plus grande maîtrise du langage Xi’an (uo’aXy’an).

Télécharger : Une vue d’ensemble du langage Xi’an pour les diplomates

Le langage Xi’an, ou uo’aXy’an en Xi’an Romanisé Standard (SRX en version originale, NDT) est un langage tonal dont les sons des voyelles et des consonnes seront familiers pour de nombreux humains. Ceux qui ont déjà des connaissances dans d’autres langues tonales auront plus de facilité à maîtriser le uo’aXy’an que les autres. Cependant, tout langage parlé peut être maîtrisé par ceux qui sont prêts à faire des efforts pour apprendre.

L’alphabet Xi’an intégral Introduction au Xi’an Romanisé Standard (SRX) Guides de prononciation Extraits de discours Particules relationnelles Langage formel contre langage informel Construction d’une phrase basique Et bien plus

Structure familiale Xi’an Relations avec les Xi’an Une vue d’ensemble des couleurs en Xi’an Les prénoms contre les noms de famille Titres sociaux courants Comment commercer dans l’empire Xi’an Notes sur les religions Xi’an Et plus encore

La culture Xi’an, comme la culture humaine, est si complexe qu’il n’est pas facile de tout couvrir en un seul document. S’il devait être complet, il regrouperait plusieurs volumes et prendrait des années d’études et de pratique constantes pour tout comprendre. Cette vue d’ensemble est, par conséquent, incomplète. Mais elle représente le premier pas dans un univers plus vaste de compréhension entre les humains et les Xi’an.

La véritable maîtrise de ce langage ne peut être acquise que par l’étude et l’expérience de la culture de laquelle provient ledit langage.En gardant ceci à l’esprit, les nombreux écueils courants auxquels les humains font face lorsqu’ils conversent avec nos alliés Xian ont également été abordés dans ce document.Par exemple, il est important d’user du discours poli lors d’une conversation avec un Xi’an peu familier, mais il est tout aussi important d’éviter de donner un sentiment d’artificialité en conversant (ngiyoching). Une fois que vous serez assez proche d’un Xi’an, il sera tout aussi important d’être en confort avec le langage courant. Mais comment savoir quand vous avez atteint ce niveau de familiarité ? Quels indices faut-il chercher ? Et si vous faisiez une erreur ? Toutes ces questions auront leur réponse, vous donnant les outils nécessaires pour réussir lors de vos interactions avec les Xi’an.

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Scratchy

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