
Xi'an
Timeline 2025
Pour le lancement officiel du Reliant, MISC choisit de ne pas mettre en avant la connexion avec les Xi'ans ou la similitude entre ses modes de vol et ceux du Khartu-al. Le fabricant préféra suivre les traces de sa campagne très réussie “Construit pour la vie”, et présenter le Reliant comme un vaisseau fonctionnel. Pour promouvoir cette idée, il offrit un lot de vaisseaux à diverses entreprises et professionnels, chacun accompagné d'une équipe chargée de tourner un documentaire. Quatre transporteurs Kore furent donnés à deux entreprises cherchant à financer des routes commerciales à court terme, deux Mako aux deux principales sociétés de diffusion sur Terra, un Sen à une expédition d'étude de la couronne d’une étoile, et un demi-escadron de Tana à un groupe de colons préparant leur installation sur une lune reculée (dont l'emplacement ne fut pas précisé dans ce marketing). Tous ces vaisseaux firent l’actualité partout où ils allèrent (quand ils ne diffusaient pas eux-mêmes cette actualité), et leur impact global fut impressionnant, communiquant au public le sentiment de leur omniprésence. Les concessionnaires MISC furent inondés de demandes d’informations, et le Reliant devint rapidement le vaisseau au lancement le plus réussi de l’entreprise. Dès l’année suivante, il s’imposa comme l'un des modèles les plus recherchés de la société, ce qui n’était pas rien pour le vaisseau devant assurer la relève du célèbre Freelancer !
Quelque part sur Castor, dans le système Corel, se trouve une plaine poussiéreuse et désolée, ignorée de tous, si ce n’est des plus fervents amateurs de vaisseaux spatiaux. Une petite plaque commémore ce site où, en 2670, Audrey Timmerman a lancé son vaisseau expérimental, baptisé Poby, devant une petite foule de collègues pilotes, d’inventeurs et de passionnés d’aérospatiale. Bien que le vol d’essai ait échoué lorsqu’une surtension a grillé plusieurs des propulseurs manoeuvrables d’inspiration xi’an, ce petit événement a évolué au fil des siècles pour devenir la célébration par excellence des vaisseaux et des technologies qui rendent possible le vol interstellaire : l’Exposition aérospatiale intergalactique (IAE).
Tout d’abord, les Tevarins sont obligés de composer avec nous depuis que nous avons pris le contrôle de leur planète et dissous leur empire. Beaucoup de Tevarins ne nous apprécient pas, mais ils acceptent la réalité de la situation. Néanmoins, une colonie tevarine se développe à Ne’er dans le système Branaugh, et comme il s’agit d’un système non revendiqué, ses habitants ne relèvent pas de la juridiction de l’UEE. Bien que les humains puissent toujours s’y rendre, la colonie est en train de devenir un lieu où les Tevarins peuvent limiter l’ingérence et l’influence de l’humanité, il ne serait donc pas trop surprenant qu’il y ait des groupes ouvertement anti-humains. Par ailleurs, il y a probablement des groupes parmi les Xi’ans qui ne veulent pas avoir affaire aux humains. Bien que leur empire se soit récemment ouvert davantage à la suite de l’Initiative commerciale humain-xi’an (HuXa), l’humanité n’a qu’un accès limité à l’Empire xi’an depuis le premier contact. Cela signifie que certains membres de leur gouvernement n’ont pas oublié le mauvais comportement de l’humanité et préconisent toujours de la tenir à l’écart. Avec cette configuration, ceux qui sont anti-humains peuvent facilement nous éviter, mais il y a une zone intéressante qui pourrait générer un sentiment hostile à l’humanité : le système Indra. Bien qu’Indra fasse partie de l’Empire xi’an, son emplacement en tant qu’ancien système de la ligne Perry signifie que les humains y ont un accès facile. Le système est devenu une plaque tournante du commerce et, pour les jeunes xi’ans, un endroit populaire pour s’immerger dans la culture humaine. S’il existe des groupes anti-humains, je les verrais bien être présents à Indra et tenter de convaincre ces jeunes xi’ans de rejeter la culture et les idéaux humains. Enfin, les Banus sont généralement chaleureux et accueillants avec tout le monde, il serait donc étonnant que certains d’entre eux se regroupent pour éviter les humains. Peut-être est-ce le cas au niveau individuel, mais compte tenu de leur attitude en général, je n’ose imaginer ce qui pourrait pousser un Banu à éviter purement et simplement les humains.
Sherman est un exemple d’architecture Hennowiste, qui met l’accès sur le préfabriqué et la protection. C’est un héritage des tensions entre les humains et les Xi’an. Le spaceport Ulysses domine le centre de population en étant accroché sur le flanc d’une immense montagne. De grands canons orbitaux peuvent être vus ci-et-là. Sherman a été décommissionné et est maintenant un lieu civil orienté vers le tourisme.
Le quatrième système de l’univers persistant sera Castra, un système proche du territoire Xi’an : - Castra I “Bullseye” est un monde mort, trop près de l’étoile pour être terraformé. Des vapeurs toxiques et des tempêtes rendent dangereuse l’exploration. - Castra II “Cascom” est un centre d'entraînement pour l’UEE navy. On y trouve de grandes montagnes, des lacs et des forêts. La zone d'atterrissage principale s’appelle Sherman.
Après la signature de l’accord, MISC mit rapidement à profit ses nouvelles connaissances et ressources. Le Freelancer, sorti en 2915, utilise de la technologie xi’an pour devenir le cargo si populaire que nous connaissons aujourd’hui. Succès en dépit duquel MISC se rendit compte que ses designers traditionnels avaient du mal à intégrer la technologie alien ou à profiter de son influence pour pousser plus loin l’innovation. Les esprits novateurs de MISC-M furent finalement chargés d’évaluer cette vague d'idées xi’ans et d’imaginer leurs applications possibles. La division passa également au crible son immense base de données afin d’identifier parmi elles les projets susceptibles de bénéficier de cette technologie. Celui du Daedalus fut retenu en premier.
Des décennies d’ajustements constants sur le Daedalus améliorèrent les performances du vaisseau, finalement promu dans la division professionnelle de la Coupe Murray en 2898. Par la suite, l’écurie MISC s’y qualifia régulièrement. En outre, MISC-M développa et catalogua avec soin des milliers de designs, allant de vaisseaux entiers à des composants en passant par des équipements, sans qu’aucun nouveau vaisseau n’atteigne toutefois le stade de prototype. À la place, toute idée intéressante était transmise à d’autres équipes, où elle était soit adaptée aux paramètres acceptables de MISC, soit finalement abandonnée. Tous les deux ou trois ans, certains membres du conseil d’administration demandaient la fermeture de MISC-M ou son intégration dans un autre département, mais la majorité continuait de soutenir sa mission. Cette mine d’idées innovantes et peu orthodoxes allait prendre toute son importance lorsque MISC signa son accord historique de prêt-bail avec les Xi’ans en 2910.
Bien des choses avaient changé depuis le Daedalus d’origine, mais l’équipe voyait dans la technologie xi’an un énorme potentiel propre à le rendre plus rapide et moins cher à fabriquer. D’autres améliorations et innovations furent développées, mais elles restèrent inutilisées jusqu’en 2940, lorsque MISC décida d’investir davantage dans ses activités de course. La société mit fin à son partenariat avec l’écurie externe et confia à MISC-M la construction du nouveau vaisseau. En résulta le Razor, qui remporta la Course classique de la Coupe Murray en 2945, en bonne part grâce aux prouesses de son pilote Trevor Yuman. Sorti en 2947, le vaisseau se vendit extrêmement bien et reçut des critiques élogieuses. Son succès commercial et sa victoire à la Coupe Murray, associés au lancement triomphal du Reliant un an plus tôt, convainquirent MISC de poursuivre le développement de nouveaux vaisseaux audacieux. L’entreprise accrut considérablement le financement et les effectifs de MISC-M, les engageant à développer les idées qui les enthousiasmaient le plus.
Dans les années suivantes, la PDG Adjei porta un grand intérêt à MISC-M et se rendit souvent dans la division pour vérifier ses progrès. Elle l’encouragea à adopter les valeurs de MISC tout en renouvelant son esthétique. Parallèlement, Adjei déclara au conseil d’administration que la division avait le potentiel d’augmenter considérablement les revenus de l’entreprise. Aux yeux des initiés, elle souhaitait depuis longtemps faire de cette division une filiale à part entière, en partie pour consacrer sa mission et ses vaisseaux comme distincts de MISC, sans vouloir cependant révéler ses intentions avant la production d’un deuxième vaisseau emblématique. Le Fury allait être ce vaisseau qui poussa la PDG Adjei à dévoiler son plan directeur. Une fois qu’il fut approuvé par le conseil d’administration, l’entreprise décida également de faire du Razor un vaisseau Mirai. Bien qu’au départ commercialisé sous la marque MISC, son histoire au sein de la division et ses liens avec le premier Daedalus rendaient ce choix idéal. L'avenir de la filiale haute performance de MISC reste un mystère pour quiconque n’appartenant pas à l’entreprise. Selon certaines rumeurs, Mirai pousserait l’intégration de la technologie xi’an vers de nouveaux sommets, renforçant l’enthousiasme des passionnés de vaisseaux, et chez les concurrents l’expectative envers la suite de l’aventure.
Achevée en 2512, cette station permit de rationaliser les opérations minières et d’approvisionnement pour les opérations de la compagnie dans le système, et fournit une source de revenus supplémentaire grâce à la vente de carburant, de nourriture et d’autres fournitures aux mineurs indépendants voyageant vers et depuis Nivelin. La découverte du système Terra en 2516 et le saut entre celui-ci et Pyro stimulèrent également le trafic vers la station. Pendant ce temps, Pyrotechnic Amalgamated tenta de tirer parti de sa proximité avec Terra en se portant acquéreur de droits miniers sur plusieurs sites de ce système fraîchement découvert. Mais lors d’un incident désormais tristement célèbre, la société surenchérit démesurément sur le filon d’Arroyo après que les données d’un scanner défectueux eurent convaincu les dirigeants qu’il valait dix fois sa valeur réelle. Puis, en 2539, un saut fut découvert entre Gurzil et Nivelin, plaçant ce dernier au cœur de la guerre froide qui se préparait entre les humains et les Xi’ans. Le gouvernement en restreignit rapidement l’accès et le rebaptisa Hadrian. La perte de l’accès civil au système réduisit sensiblement le trafic vers la station MacEwan.
Pour le lancement officiel du Reliant, MISC choisit de ne pas mettre en avant la connexion avec les Xi'ans ou la similitude entre ses modes de vol et ceux du Khartu-al. Le fabricant préféra suivre les traces de sa campagne très réussie “Construit pour la vie”, et présenter le Reliant comme un vaisseau fonctionnel. Pour promouvoir cette idée, il offrit un lot de vaisseaux à diverses entreprises et professionnels, chacun accompagné d'une équipe chargée de tourner un documentaire. Quatre transporteurs Kore furent donnés à deux entreprises cherchant à financer des routes commerciales à court terme, deux Mako aux deux principales sociétés de diffusion sur Terra, un Sen à une expédition d'étude de la couronne d’une étoile, et un demi-escadron de Tana à un groupe de colons préparant leur installation sur une lune reculée (dont l'emplacement ne fut pas précisé dans ce marketing). Tous ces vaisseaux firent l’actualité partout où ils allèrent (quand ils ne diffusaient pas eux-mêmes cette actualité), et leur impact global fut impressionnant, communiquant au public le sentiment de leur omniprésence. Les concessionnaires MISC furent inondés de demandes d’informations, et le Reliant devint rapidement le vaisseau au lancement le plus réussi de l’entreprise. Dès l’année suivante, il s’imposa comme l'un des modèles les plus recherchés de la société, ce qui n’était pas rien pour le vaisseau devant assurer la relève du célèbre Freelancer !
Le développement initial se déroula rapidement grâce aux travaux existants sur l'aérodynamique et aux résultats des premières études en tunnel de saut du SHIP B. L'accord de MISC avec le gouvernement xi'an n'avait cessé de s’étoffer au cours des deux dernières décennies, permettant d'inclure davantage d'innovations que celles intégrées au Freelancer original ou prévues pour le SHIP B. Le premier prototype quitta l'atmosphère avec succès en avril 2945. Le processus fut étonnamment fluide pour un vaisseau aux multiples modes de vol et aux rôles aussi variés. Ce développement ne fut ralenti que par l'intégration de composants due aux problèmes de transpondeurs, problèmes causés par la nécessité de protéger un vaisseau plus court et plus large que prévu par la technologie standard. Ces problèmes, ainsi qu'un certain nombre de difficultés initiales liées aux transitions des modes de vol du vaisseau, furent résolus avec succès, et le Reliant continua à progresser jusqu'à sa présentation officielle l'année suivante. Invité d'honneur à la cérémonie de lancement en 2945, le Dr Norden ignorait parfaitement, depuis sa retraite, que sa vision d'un cargo à aile volante allait enfin prendre corps. C’est les larmes aux yeux qu’il assista, émerveillé, à la naissance du descendant de son SHIP B.
Un quart de siècle plus tard, MISC se trouvait dans une position enviable : l’accord de partage technologique avec les Xi’ans s'était poursuivi avec succès, la demande de vaisseaux industriels lourds était constante et le Freelancer s'était imposé comme un vaisseau fiable pour le transport, l'exploration et bien d'autres tâches. Avec un flux régulier de capitaux, la société avait un nouveau désir d'empiéter davantage sur les vaisseaux spatiaux de tous les jours de chez RSI. L'équipe en conclut rapidement que le contexte avait changé en plus de deux décennies et qu'il y avait désormais une demande pour des engins spatiaux se démarquant par l’adoption d’éléments de conception extraterrestre. S’appuyant sur les travaux initiaux du SHIP B, la nouvelle équipe nommée Reliant mit au point une version plus petite du cargo à aile volante original, destinée à séduire les pilotes indépendants en début de carrière. En dépit de sa silhouette inhabituelle, sa conception était extrêmement modulaire, impliquant le développement quasi simultané de quatre variantes différentes. Le programme Reliant débuta en 2942 et s’acheva par la présentation du premier prototype de production lors d'une cérémonie sur Saisei en 2944.
Le cargo léger Reliant et ses variantes comptent parmi les modèles de vaisseaux les plus réussis de la dernière décennie. Bien que la gamme ait été lancée en 2946, l'histoire du concept commence dès 2910 par un accord de partage de technologies entre Musashi Industrial & Starflight Concern (MISC) et des représentants de l'Empire Xi'an. Si les détails spécifiques de la technologie xi'an incluse dans l’accord restent un secret commercial, le débat qui s'ensuivit au sein de MISC sur le développement de vaisseaux légers est lui bien documenté. Auparavant, MISC se concentrait principalement sur sa division d’industrie lourde (MISC-HI), à l'origine des gammes Endeavor, Starfarer et Hull. L'exploitation de la technologie extraterrestre constitua un tournant majeur en vue d'introduire des vaisseaux personnels de moindre dimension, dans la veine de l'Aurora de Roberts Space Industries (RSI) et de ses modèles associés. MISC soutint plusieurs projets pilotes internes afin de déterminer la forme que prendraient ces nouveaux vaisseaux, le gagnant final de ce processus étant le design de ce qui aboutit ensuite au fameux Freelancer. Cependant ce dernier n'était pas le seul projet étudié à ce stade. Un autre concept, alors appelé SHIP B, proposait une adaptation bien plus radicale de l'esthétique et des configurations de vol xi’ans.
Le chef de projet du SHIP B était le Dr Rico Norden, transféré depuis MISC-HI après une longue carrière passée à superviser le Hull C au fil de plusieurs révisions majeures de sa conception. Norden affirmait que son design était le meilleur choix pour que l'entreprise se démarque de la foule des nouveaux concurrents du secteur. Le SHIP B était doté d'une large “aile volante” mobile qui ne ressemblait à rien de ce qui avait été jusque-là construit par l’humanité. Outre le lien visuel avec la technologie xi'an, dont l'entreprise espérait qu'elle donnerait à son vaisseau une longueur d'avance sur ses concurrents, Norden soutenait que le design unique du SHIP B lui permettrait de stocker un maximum de marchandises tout en utilisant des plateformes d'atterrissage plus petites. La conception proposée, ajoutait-il, pourrait même s'appuyer sur l’aérodynamique de vol traditionnelle en cas d’urgence en milieu atmosphérique. Norden mena incessamment campagne pour être sélectionné, sollicitant toutes les faveurs gagnées au cours de sa longue carrière en tant qu’un des ingénieurs en chef de l'entreprise. Sa campagne se solda par un échec : les dirigeants optèrent pour le modèle plus traditionnel du Freelancer, souhaitant progressivement introduire la technologie et les principes de conception xi’ans dans le monde humain, plutôt que se lancer à corps perdu dans une conception extraterrestre au langage potentiellement rebutant. Se sentant humilié de ne pas avoir réussi à démontrer la valeur de son design, Norden choisit de retourner chez MISC-HI plutôt que de travailler sur le projet concurrent. Il prit sa retraite l'année suivante, après une nouvelle et infructueuse tentative pour raviver son idée d'aile volante à plus grande échelle.
Le San’tok.yāi est un chasseur médian Xi’an produit par Aopoa qui se distingue par sa manoeuvrabilité. Son apparence est inspirée des insectes.
Pour renforcer l’aspect alien, l’entrée dans le cockpit se fait par un siège en technologie Gravlev, qui vient flotter à côté du vaisseau et emporte le pilote dans l’habitacle. De même, le tableau de bord et les organes de commande du San’tok.yāi sont très différents de ceux des vaisseaux humains, avec des écritures Xi’an.
Des images du chasseur Xi’an San'tok.yāi sont montrées.
Sans surprise, la Navy de l’Empire uni de la Terre sera parmi les premiers clients du San’tok.yāi. Selon le Bureau naval du budget et de la planification, l’armée a reçu l’autorisation de réquisitionner neuf de ces vaisseaux. Si ces exemplaires suivent le même schéma que les précédents modèles extraterrestres acquis par l’armée, ces San’tok.yāi seront répartis entre objets d’étude d’ingénierie destinés à être désassemblés et appareils d’entraînement pour simuler une force ennemie (l’Empire ne reconnaît pas formellement qu’il utilise des vaisseaux xi’ans ou des répliques de vaisseaux xi’ans dans la formation au combat, bien qu’il ait régulièrement acheté des Khartu-al pour des projets de recherche non spécifiés depuis leur introduction dans l’espace humain).
Deux vaisseaux Argo envoyés par l’UEES Eagle’s Talon découvrirent que les vaisseaux en question étaient effectivement des chasseurs moyens xi’ans. Deux de ces quatre chasseurs n’avaient pas effectué de descente contrôlée ; ils avaient subi de lourds dommages lors de l’explosion initiale et avaient été entièrement détruits au sol. Les équipes de recherche transmirent les scans des débris et se mirent à localiser les autres vaisseaux. Le troisième chasseur fut trouvé en meilleur état : il avait glissé jusqu’à s’arrêter sur une plaine glacée. L’équipage de l’escorte de la Navy commença à dégivrer le site de l’épave pour atteindre rapidement le pilote. Le travail se termina en tragédie lorsque les unités de chauffage industriel déclenchèrent ce qui était vraisemblablement un lot de munitions encore armé sur l’aile du vaisseau, détruisant tout le site. Tous les membres de la première équipe de secours et le pilote du chasseur périrent dans l’explosion.
Les premiers témoignages militaires fiables sur le chasseur moyen xi’an en service remontent à 2937, lorsqu’un Hornet en mission d’entraînement se trouva à portée de scanner d’un groupe de six de ces vaisseaux en patrouille. Les informations recueillies lors de cette rencontre concernant sa vitesse et sa manœuvrabilité confirmèrent les théories existantes selon lesquelles il utilisait une version améliorée des propulseurs de manœuvre à double vecteur que l’on trouvait sur les Khartu-al antérieurs. En avril 2938, un avant-poste de télédétection enregistra deux chasseurs moyens xi’ans venant à la rescousse d’un transporteur assiégé par des pillards, hors de portée visuelle. Les données des capteurs confirmèrent les rapports de seconde main concernant le système de double propulsion amélioré et, surtout, l’analyse spectrale révéla pour la première fois que l’arme énergétique située dans l’axe central du vaisseau était un modèle d’arme à répétition laser jamais rencontré jusque-là. D’autres rencontres avec le chasseur furent recensées tout au long de la fin des années 2930, chacune fournissant de petits indices sur ses capacités globales, avec d’autres moyens de renseignement non spécifiés complétant le tableau. Des études militaires de cette période, récemment déclassifiées, estiment que le vaisseau était à peu près équivalent au F7A Hornet ou au modèle civil Super Hornet.
Cependant, l’Exposition aérospatiale intergalactique de 2948 rendit ces années de collecte de renseignements obsolètes avec l’annonce fracassante qu’un chasseur moyen de type civil était intégré par Aopoa dans sa gamme d’exportation ; la décision semblait motivée par près de trois décennies d’augmentation des ventes du Khartu-al à l’humanité. Le vaisseau, nommé le San’tok.yāi, fut révélé lors d’un opulent gala (sur invitation uniquement) célébrant largement la culture xi’an autour d’une représentation intégrale de l’āluo’a Thasyu se Xo’ma. Ce que découvrit le public, c’était un nouveau design xi’an impressionnant, que les militaires connaissaient déjà comme une évolution du chasseur moyen de première ligne qu’ils étudiaient depuis plus de dix ans. En tant que modèle d’exportation, le San’tok.yāi n’est pas une réplique exacte des vaisseaux militaires observés précédemment, mais sa conception et ses capacités s’en rapprochent suffisamment pour que l’on puisse affirmer qu’il en est dérivé. Sa structure générale et ses configurations de vol correspondent étroitement à ce qui avait été observé lors des rencontres décrites plus haut. Les propulseurs à double vecteur et les armes à répétition laser Yeng’tu, inclus dans le modèle de base civil, sont également conformes à ce que l’on savait déjà sur le vaisseau. En outre, toutes les images montrant les manœuvres du San’tok.yāi étaient en accord avec les observations militaires antérieures. Les capacités du San’tok.yāi sont si proches des caractéristiques connues du chasseur moyen xi’an, notèrent avec inquiétude les analystes, que sa révélation soudaine indique fortement que l’armée doit avoir accès à un modèle plus avancé encore jamais vu, concurrent potentiel du F8 Lightning récemment mis en service.
Les analystes s’accordent à dire que la génération actuelle du chasseur moyen xi’an a été introduite vers 2934 pour remplacer un modèle antérieur vieillissant, bien que l’on pense que les conversions militaires hors chaîne de production ont commencé bien plus tôt. Selon cette théorie, les unités de défense intérieure xi’ans auraient pu disposer d’un nouveau modèle de chasseur moyen dès 2915, l’Empire n’ayant choisi de révéler ce modèle à la Terre qu’en 2934 en réponse à un différend commercial mineur l’été précédent. Les renseignements humains remarquèrent alors des mouvements inattendus parmi les unités xi’ans stationnées le long de l’ancienne ligne Perry, avec le départ après des années en poste de nombreux escadrons de chasseurs moyens, que l’on croyait en affectation permanente. En décembre, des informations de seconde main commencèrent à filtrer, suggérant une forte diminution des observations d’anciens vaisseaux de combat xi’ans et l’apparition d’un nouveau modèle. Ces informations concordaient avec ce que l’on savait de la manière très rigoureuse dont l’Empire xi’an avait déployé de nouveaux vaisseaux par le passé. Contrairement aux unités humaines, dont la transition vers de nouveaux modèles se fait généralement lentement, les Xi’ans ont toujours adopté une approche du “tout ou rien” : ils fabriquent des vaisseaux selon un calendrier à long terme et remplacent les modèles en masse sur un théâtre d’opération donné afin d’éviter de fournir des services et du support en double.
L’armée de l’UEE s’inquiéta immédiatement de la signification politique générale de cette mise à jour des chasseurs de première ligne le long de sa frontière, et de la menace potentielle posée par ce vaisseau inconnu. La Navy, préoccupée par le développement de sa prochaine génération de “chasseurs de supériorité spatiale”, était particulièrement désireuse de recueillir des renseignements sur ce nouveau vaisseau xi’an, auquel les rapports de renseignement donnèrent le nom d’ARES. Les agents dans la sphère d’influence xi’an reçurent une note de service leur demandant de recueillir autant d’informations que possible à son sujet.
Le 28/11/2948, le conseil d’Aopoa provoqua une onde de choc parmi les observateurs du secteur en annonçant qu’un modèle d’exportation de son chasseur de classe moyenne San’tok.yāi était disponible à l’achat. Cette décision prit par surprise les autorités humaines, civiles comme militaires, car elle sapait des années d’effort pour en savoir plus sur le programme aérospatial xi’an, connu pour son caractère secret. Bien qu’il soit impossible pour une publication humaine comme la nôtre de documenter correctement le développement du chasseur moyen xi’an en raison de la quantité limitée d’informations disponibles, nous pouvons retracer les efforts de l’Empire uni de la Terre pour recueillir ses propres renseignements sur ce vaisseau et ses précurseurs.
Pendant ce temps, le second Argo découvrit que le dernier chasseur, loin de s’écraser, avait atterri en toute sécurité sur un terrain stable. Des traces dans la neige confirmèrent que le pilote avait survécu et qu’il se dirigeait vers son ailier. Le pilote survivant fut localisé par voie aérienne et emmené à bord de l’escorte, où il fut traité pour son exposition au froid et finalement rapatrié dans l’Empire xi’an. Malgré les pertes, cet épisode fut considéré comme très positif pour les relations humano-xi’ans avec le sauvetage réussi du pilote survivant. Les officiers du renseignement militaire n’étaient cependant pas aussi satisfaits, n’ayant obtenu qu’une quantité limitée d’informations utilisables à partir des premiers scans des lieux du crash. L’UEE semblait ne jamais pouvoir obtenir l’aperçu tant attendu du chasseur moyen xi’an en action.
La planète en question était particulièrement éloignée des colonies humaines et xi’ans. Aucun appel de détresse n’avait été émis par le vaisseau postal ou son escorte. L’analyse suggéra que même si les autorités xi’ans connaissaient l’emplacement approximatif du crash, il leur faudrait du temps pour déclarer les vaisseaux en retard et déployer une équipe de sauvetage compétente. Au même moment, des éléments d’un escadron d’escorte de l’UEEN effectuaient des essais spatiaux à portée de communication de l’avant-poste de reconnaissance clandestin qui avait réalisé l’étude et l’analyse initiales. Le commandant de la base décida que la possibilité de secourir des survivants des vaisseaux accidentés valait le risque de révéler sa position. Il transmit toutes les informations disponibles au groupe de destroyers, les incitant à se rendre sur les lieux des crashs.
La plus proche rencontre des militaires avec l’énigmatique chasseur eut lieu en 2941. Le 24 septembre au matin, un avant-poste de reconnaissance habité dans le système Yā’mon (Hadur) détecta une explosion majeure rapidement localisée sur l’orbite de l’une des planètes naines du système. Les capteurs indiquèrent la formation d’un champ de débris sur le site de l’explosion, l’analyse métallurgique révélant qu’il s’agissait très probablement de métaux traités par les Xi’ans. En plus de ces débris, vraisemblablement issus d’une explosion à bord d’un grand vaisseau postal xi’an, une observation plus poussée révéla quatre traces sur la planète enneigée elle-même, correspondant à des atterrissages en douceur effectués par des vaisseaux de la taille d’un chasseur. L’équipage de l’avant-poste en conclut qu’un accident à bord d’un vaisseau de transport xi’an avait livré à eux-mêmes plusieurs chasseurs d’escorte à courte portée, les obligeant à se poser en catastrophe sur la planète alors que leurs réserves d’oxygène diminuaient.
Les extraterrestres utilisent également le SET pour traiter avec les humains, mais ils ont leur propre notion et échelle du temps. 100 années xi'ans équivalent approximativement à 128 années terriennes standard, et rai.Hy'ūm est leur mot pour désigner une année humaine. Quant aux Banus, ils comptent le temps en “battements”, qu'ils appellent umi et qui correspondent à cinq secondes chez nous. En tant que membres de l'UEE, les Tevarins utilisent le SET. Enfin, quiconque a tenté d'interroger un Vanduul sur sa notion du temps est mort, de sorte que leur perception et leur manière de l’appréhender restent inconnues.
D'autres ont fait valoir qu’un changement de nom de l'empire ferait paraître l'humanité faible aux yeux de l'empire xi'an et annulerait immédiatement les traités commerciaux conclus avec les Banus, mettant ainsi un terme aux essentiels échanges inter-espèces. Un sénateur hostile au changement de nom a même calculé son coût en termes d’adaptation des bâtiments, vaisseaux, équipements, armures, fournitures de bureau, etc. Bien que la somme astronomique et la méthode employée pour y parvenir aient été largement contestées, le chiffre est devenu une “punchline culturelle”, détournant les gens de l'idée et leur faisant prendre conscience de l'immensité du problème que représenterait un changement de nom de l'empire.
Réponse : Les Messer étant obsédés par la consolidation et la conservation de leur pouvoir, ils ont dû déterminer qu’envahir le Protectorat banu allait à l’encontre de ces objectifs. Tout d’abord, justifier une guerre contre la seule espèce avec laquelle l’humanité a entretenu de bonnes relations dès le premier contact ne serait pas facile à faire accepter à l’Empire. Les Humains et les Banus avaient plus de cent ans d’histoire commune avant l’arrivée au pouvoir d’Ivar Messer. Il faudrait donc beaucoup de propagande pour convaincre la population que cette espèce majoritairement pacifique et obsédée par le commerce méritait d’être conquise. Par ailleurs, les premières rencontres avec d’autres espèces extraterrestres (Tevarins, Xi’ans et Vanduuls) ont toutes été source de conflits, ce qui en fait des ennemis plus naturels de l’Empire.
Outre la difficulté de convaincre les masses de la nécessité d’une telle guerre, un examen approfondi de cet univers et des tendances politiques de l’ère Messer laisse entrevoir d’autres éléments dissuasifs pour une invasion. Le régime est arrivé au pouvoir sous Ivar Messer en 2546, entre la Première Guerre (2541-2546) et la Deuxième Guerre tevarine (2603-2610), et 16 ans après le premier contact, délicat, avec les Xi’ans. Le fait d’être activement engagé dans un conflit contre une espèce tout en maintenant une fragile guerre froide avec une autre semble être une bonne raison de ne pas mener d’action agressive contre les Banus. Dans les décennies qui ont suivi la Deuxième Guerre tevarine, les Messer se sont battus entre eux pour le contrôle du régime. Les yeux tournés vers leurs ennemis internes, il n’est pas surprenant qu’ils n’aient pas cherché à en trouver d’autres dans l’univers. En 2681, les Vanduuls se sont fait connaître. L’UEE a lutté contre leurs attaques constantes et a dû abandonner plusieurs systèmes. Le régime Messer s’est retrouvé dans l’incapacité de protéger une partie de l’empire, tout en restant préoccupé par la menace xi’an. Il est resté coincé entre ces deux espèces jusqu’à la fin de son règne, et a dû de plus en plus se concentrer sur des mesures visant à maintenir l’ordre dans son propre espace. Ouvrir un troisième front contre les Banus n’a pas dû lui sembler une bonne idée alors qu’il était déjà submergé par ces autres problèmes.
Quelque part sur Castor, dans le système Corel, se trouve une plaine poussiéreuse et désolée, ignorée de tous, si ce n’est des plus fervents amateurs de vaisseaux spatiaux. Une petite plaque commémore ce site où, en 2670, Audrey Timmerman a lancé son vaisseau expérimental, baptisé Poby, devant une petite foule de collègues pilotes, d’inventeurs et de passionnés d’aérospatiale. Bien que le vol d’essai ait échoué lorsqu’une surtension a grillé plusieurs des propulseurs manoeuvrables d’inspiration xi’an, ce petit événement a évolué au fil des siècles pour devenir la célébration par excellence des vaisseaux et des technologies qui rendent possible le vol interstellaire : l’Exposition aérospatiale intergalactique (IAE).
L’UEE considérait La’uo comme un système de la ligne Perry, mais seulement de nom. Ils ne prenaient pas la peine d’y patrouiller ou d’y placer plus que des détecteurs basiques puisque ceux qui se dirigeaient vers l’UEE devaient toujours passer par Tohil. Les Xi’ans parcouraient librement le système sans craindre de tomber sur une patrouille de l’UEE. Cela signifie qu’une fois entre les mains des Xi’ans, les voyageurs sur le périphérique de Bremen étaient considérés comme étant en sécurité. La plupart étaient réveillés, extraits de leur caisse de contrebande et placés dans des quartiers “humanisés” pour le reste du voyage.
Bien que les forces de l’UEE ne se soient jamais aventurées jusqu’à La’uo, les Xi’ans jugeaient peu judicieux de garder les réfugiés sur place et les faisaient entrer dans leur Empire. La plupart atterrissaient dans des stations spatiales contrôlées par les pirates et adaptées à l’occupation humaine dans le système Ē’aluth (Eelaus). À leur arrivée, les réfugiés étaient interrogés par des officiels xi’ans qui rassemblaient des données sur la situation actuelle dans l’UEE. Une fois libérés, ils pouvaient se retrouver, élaborer des stratégies, suivre les nouvelles de l’UEE via un relais spectrum isolé, etc. Des communications cryptées pouvaient même être envoyées en de rares occasions, un réseau distinct de transport de données ayant été établi pour transmettre clandestinement des messages dans l’UEE. À bord de ces stations spatiales, les réfugiés se souviennent des quartiers confortables et de la volonté des Xi’ans d’ajuster les conditions et les équipements pour mieux répondre aux besoins des humains. Les Xi’ans apprirent beaucoup sur l’humanité pendant cette période et utilisèrent ces leçons pour améliorer l’attrait des vaisseaux, de la nourriture et d’autres produits maintenant largement disponibles dans l’UEE.
Bien que faisant partie de la ligne Perry, l’éloignement de Tohil, combiné à des pressions économiques croissantes, empêcha les Messer de poster des soldats dans le système. Au lieu de cela, la sécurité de l’UEE reposait sur un vaste réseau de détecteurs et sur les patrouilles périodiques des flottes stationnées dans Oya – des obstacles facilement évités par les contrebandiers expérimentés des deux côtés. L’armée de l’UEE, qui craignait surtout une invasion à grande échelle des Xi’ans, pensait que ces mesures de sécurité laxistes étaient permises parce que le système ne pouvait être atteint que par Nyx, non réclamé et presque vide, et deux autres systèmes de la ligne Perry. Le premier étant Oya, où les troupes de l’UEE les plus proches étaient stationnées, et La’uo (alors connu sous le nom de Virtus), un système considéré comme inhospitalier en raison de la géante rouge en expansion en son centre. Cela faisait également de ce système la prochaine étape idéale pour le périphérique de Bremen.
“Jamais je ne m’étais senti aussi nerveux. Tout notre réseau d’activistes avait été trahi, nous obligeant à fuir alors que les agents de l’Advocacy commençaient leurs raids. Je savais que certains de mes amis avaient réussi à atteindre l’espace xi’an, mais d’autres avaient tout simplement disparu. Certains pensaient que les Messer les avaient eus, mais j’ai aussi entendu des histoires de contrebandiers qui les auraient vendu aux Banus. Pourtant, je devais prendre le risque. Tout était préférable à une prison de rééducation des Messer, alors j’ai grimpé dans cette caisse de contrebande et ils m’ont enfermé. Tout ce que je sais ensuite, c’est qu’un Xi’an me secouait pour me réveiller. Le premier que je rencontrais, et je, ah… eh bien, j’ai crié parce que c’était très perturbant. Puis, sachant que j’étais enfin en sécurité, je me suis effondré et j’ai pleuré.”
Les systèmes de la ligne Perry étaient censés servir de tampon entre l’humanité et les Xi’ans, mais Tohil les rapprocha au contraire. Celui-ci était devenu le principal point d’échange entre les contrebandiers des deux espèces, les Xi’ans étant désormais chargés de transporter les réfugiés en toute sécurité dans leur espace. Les contrebandiers des deux côtés surnommèrent ce point de rencontre le “trampoline de Tohil”, en partie parce que les échanges se faisaient souvent sur de grandes biomasses botaniques flottant sur les océans de Tohil III. Ces échanges s’étaient avérés si sûrs et fiables que l’empereur xi’an Kr.ē et le sénateur de Terra Terrence Akari se rencontrèrent sur Tohil III en 2789. Cette rencontre donna lieu à un accord de paix qui fut approuvé de justesse par le Sénat de l’UEE, mais jamais promulgué par l’Imperator Messer XI. Néanmoins, l’adoption du traité Akari-Kr.ē mit en évidence la perte de contrôle du régime Messer sur le Sénat.
Cependant, les Xi’ans savaient à quel point il serait politiquement dangereux que le régime Messer apprenne que des réfugiés de l’UEE bénéficiaient d’un asile diplomatique. Pour se couvrir politiquement, ils exploitèrent intelligemment une différence culturelle en profitant de la méconnaissance de leur espèce par l’humanité. En pratique, seuls les gangs de pirates xi’ans pouvaient transporter, héberger et prendre soin des réfugiés de l’UEE. Ainsi, en cas de découverte, le gouvernement xi’an pouvait prétendre que le projet avait été mené par des “pirates”, une expression lourde de sens pour les deux espèces. Les Xi’ans savaient que les humains considéraient les “pirates” comme des hors-la-loi agissant en dehors du champ d’action du gouvernement, et qu’ils ignoraient encore que certains “pirates”, comme la plupart des autres organisations criminelles, étaient officiellement approuvés par le gouvernement xi’an.
Le périphérique de Bremen peut être considéré comme un élément clé du renversement du régime Messer et du rapprochement des espèces humaine et xi’an. L’association de sympathisants au sein de de la Force de défense de Bremen, de contrebandiers humains au grand cœur et de pirates xi’ans loyaux agissant comme mandataires du gouvernement xi’an a permis la création du passage le plus sûr entre les deux empires. Le périphérique de Bremen a prouvé que les deux espèces pouvaient travailler ensemble et que l’univers pouvait s’en trouver amélioré.
Les années passèrent. Certains réfugiés de l’UEE se lassaient d’être confinés dans une station spatiale et entreprenaient le pénible voyage de retour chez eux, mais la plupart étaient déterminés à rester, prêts à aider au changement de régime le moment venu. Cette patience porta ses fruits lorsque le massacre de Garron déclencha des émeutes dans tout l’empire. Sentant les feux de la révolution, les Xi’ans inversèrent le périphérique de Bremen pour accélérer le retour des réfugiés importants dans l’UEE. Leur arrivée opportune et surprenante au milieu du soulèvement cimenta la révolution et entraîna le renversement du régime Messer.
Soyez informés que le groupe humain connu sous le nom de “XenoThreat” a montré une forte augmentation de son activité terroriste dans les systèmes Stanton et Pyro de l’Empire Uni de la Terre. Ce groupe est comparable en taille et en influence à une importante Maison xi’an Yu’a. Bien que leurs invasions répétées du système Stanton aient été repoussées, le gouvernement humain n’a pas réussi jusqu’à présent à anéantir ce groupe dangereux, malgré l’annonce par XenoThreat de la poursuite de ses attaques odieuses et injustifiées. La localisation de leur base dans le système Pyro, adjacent à Stanton, fait de ce groupe un danger manifeste et immédiat pour tous ceux qui résident ou voyagent dans le secteur.
Dans le cas où XenoThreat lancerait une autre invasion coordonnée du système Stanton, veuillez quitter le système dès que possible via les points de saut vers Magnus ou Terra. Ceux qui ne peuvent pas fuir sont priés de se retirer vers le plus proche site favorable aux Xi’ans et d’attendre la fin des hostilités.
Les voyageurs à travers ces systèmes sont priés de se déplacer en groupe. Il est préférable d’accompagner les autres membres de votre Maison. Ceux qui doivent voyager seuls sont invités à faire très attention à leur environnement. Si vous vous estimez en danger, veuillez contacter le consulat xi’an sur ArcCorp et vous recevrez de l’aide.
Le présent bulletin fournit aux citoyens de l’Empire xi’an des informations générales concernant les activités criminelles, terroristes ou de violence politique qui se déroulent au-delà de nos frontières, ainsi que des informations sur les menaces intérieures. Toutes les Maisons sont priées d’en tenir compte.
Tout d’abord, les Tevarins sont obligés de composer avec nous depuis que nous avons pris le contrôle de leur planète et dissous leur empire. Beaucoup de Tevarins ne nous apprécient pas, mais ils acceptent la réalité de la situation. Néanmoins, une colonie tevarine se développe à Ne’er dans le système Branaugh, et comme il s’agit d’un système non revendiqué, ses habitants ne relèvent pas de la juridiction de l’UEE. Bien que les humains puissent toujours s’y rendre, la colonie est en train de devenir un lieu où les Tevarins peuvent limiter l’ingérence et l’influence de l’humanité, il ne serait donc pas trop surprenant qu’il y ait des groupes ouvertement anti-humains. Par ailleurs, il y a probablement des groupes parmi les Xi’ans qui ne veulent pas avoir affaire aux humains. Bien que leur empire se soit récemment ouvert davantage à la suite de l’Initiative commerciale humain-xi’an (HuXa), l’humanité n’a qu’un accès limité à l’Empire xi’an depuis le premier contact. Cela signifie que certains membres de leur gouvernement n’ont pas oublié le mauvais comportement de l’humanité et préconisent toujours de la tenir à l’écart. Avec cette configuration, ceux qui sont anti-humains peuvent facilement nous éviter, mais il y a une zone intéressante qui pourrait générer un sentiment hostile à l’humanité : le système Indra. Bien qu’Indra fasse partie de l’Empire xi’an, son emplacement en tant qu’ancien système de la ligne Perry signifie que les humains y ont un accès facile. Le système est devenu une plaque tournante du commerce et, pour les jeunes xi’ans, un endroit populaire pour s’immerger dans la culture humaine. S’il existe des groupes anti-humains, je les verrais bien être présents à Indra et tenter de convaincre ces jeunes xi’ans de rejeter la culture et les idéaux humains. Enfin, les Banus sont généralement chaleureux et accueillants avec tout le monde, il serait donc étonnant que certains d’entre eux se regroupent pour éviter les humains. Peut-être est-ce le cas au niveau individuel, mais compte tenu de leur attitude en général, je n’ose imaginer ce qui pourrait pousser un Banu à éviter purement et simplement les humains.
YUNA GLIDEWELL : Pendant trop longtemps, l’Humanité a entravé son propre progrès à cause de notre peur irrationnelle de l’intelligence artificielle. Cela fait des siècles que nous n’avons pas été autorisés à faire des progrès significatifs dans la recherche sur l’IA, et, ce n’est pas une coïncidence à mon avis, nous avons au moins un siècle de retard sur les Xi’ans en matière de technologie.
YUNA GLIDEWELL : [rires] Eh bien, pas à notre connaissance. Mais c’est pourquoi il est si important que nous soyons les premiers à le faire. Si nous créons quelque chose que même les Xi’ans n’ont pas encore, nous pouvons faire des progrès considérables pour combler le fossé technologique.
ERIA QUINT : L’Empire xi’an a développé une véritable intelligence artificielle ? Si oui, vous me l’apprenez.
Silas Koerner et les ingénieurs de Consolidated Outland ont étudié les Xi’ans afin de mieux comprendre comment ils intègrent le grav-lev dans leurs véhicules. Donc, la technologie est fortement influencée par leurs conceptions mais a bénéficié de la traditionnelle tentative d’innovation de Consolidated Outland.
D’un point de vue stratégique, il était préférable de concentrer cette colère et cette énergie politiques sur des dossiers visant à rendre l’Empire meilleur pour tous. Pour montrer aux électeurs comment un bon gouvernement responsable pouvait fonctionner s’ils le voulaient. Publiquement, cela comprenait une législation qui rétablissait le droit de vote des dissidents politiques (qui a échoué dès son dépôt, bien entendu), et en coulisses, la tentative d’établir des relations diplomatiques positives avec les Xi’ans qui ont finalement abouti au Traité Akari-Kr.ē de 2789.
IRMA ADEY : Honnêtement, il est trop tôt pour le dire. Cubero a été essentiel pour obtenir l’adhésion des sénateurs à l’expansion rapide de la technologie de régénération, mais il n’a pas réussi à rallier beaucoup de soutien pour d’autres aspects de l’ambitieux programme politique de l’Imperator, notamment les votes nécessaires pour confirmer Nyahuoaōng T.yi comme prochain ambassadeur de l’UEE auprès de l’Empire xi’an.
ESEN : Voyons, voyons. En voici une, “Apprendre le xi’an”. J’ai toujours voulu faire ça. Ce serait bien pour l’émission aussi. “Du fil dentaire tous les jours.” Classique, celle-là est là depuis longtemps. Pourquoi pas celle-là ? “Arrêtez de tout ramener à vous.”
Enfin, la réaction des autres espèces extraterrestres à l’égard de cette technologie est une question que nous explorerons à l’avenir. Les Xi’an et les Banu n’ont pas créé de technologie similaire de leur côté, ils dépendent donc de l’humanité pour en bénéficier. Il reste à voir s’ils l’utiliseront ou non, et ce qu’ils en pensent. Il s’agit là d’un sujet amusant et fertile à explorer, car il offre une excellente fenêtre sur la façon dont les deux espèces perçoivent la mort.
Enfin, que pensent les Xi’ans et les Banus de cette technologie et peuvent-ils l’utiliser ?
L’ambassadeur de Costigan dans l’empire xi’an qui a négocié l’accord HuXa :
En ce qui concerne ces deux exemples, Armistead Perry est à l’origine de la ligne Perry, et Yanna Coso l’ambassadrice auprès de l’Empire xi’an durant les négociations de l’accord HuXa. Nous avons ajusté les articles en conséquence pour refléter cela.
Ce conflit sur le rôle des Marines atteignit son paroxysme à la mi-avril 2605 lorsque des rapports en provenance d’Oberon décrirent une attaque sur Uriel qui n’était pas une opération classique de type éclair. Une force tevarine avait capturé une zone d’atterrissage assez importante et les souterrains attenants près d’une raffinerie de carburant quantique. Jusque là, les Tevarins avaient évité d’établir des bases terrestres pour garder leurs forces mobiles. Les responsables militaires craignaient que cela signifie que les Tevarins étaient entrés dans la phase suivante de leur stratégie de guerre, qui pourrait les voir prendre des terres à l’humanité et utiliser l’infrastructure existante pour établir des points de réapprovisionnement. Un tel point dans Oberon pouvait être utilisé pour faciliter les attaques dans le système Vega et sur les principaux producteurs de nourriture de l’UEE dans Bremen. Le pire aurait été que les Tevarins passent à travers Bremen et atteignent la ligne Perry. Les stratèges militaires considéraient qu’une alliance entre Tevarins et Xi’ans serait un scénario apocalyptique pour l’humanité qu’il fallait éviter à tout prix.
Il en va de même pour les planètes gazeuses, car aucune n’a été terraformée dans le jeu. Même les Xi’ans, qui utilisent la technologie de terraformation depuis des millénaires, n’ont pas encore trouvé le moyen de terraformer les planètes gazeuses ou smog. Bien qu’ils aient activement essayé dans le but de défaire ce qui est arrivé à leur monde natal.
Réponse : Les Banus peuvent respirer confortablement dans une variété d’atmosphères et s’adapter à un large éventail d’environnements qui ne conviennent pas aux humains. Si les oreilles des Banus ne sont pas aussi fines que celles des humains, leur odorat est bien meilleur. Ils détectent des détails qui nous échappent, comme le profil olfactif intéressant d’une écaille de tortue, la profondeur du caractère d’un cuir bien utilisé, l’histoire d’une patine de graisse ou les qualités de différents types de poussière. Bien que sensibles, les Banus ne trouvent généralement pas certaines odeurs nauséabondes. C’est l’une des raisons pour lesquelles ils apprécient des saveurs que les humains (ou même les Xi’ans) trouveraient de mauvais goût. La complexité, pour les Banu, est la pierre angulaire d’un bon repas.
Les yeux des Xi’ans sont assez grands et sont capables de voir davantage dans le spectre infrarouge que la vue humaine, ce qui leur fournit un moyen naturel de suivre visuellement la chaleur. L’espèce a également un sens du goût et de l’odorat moins développé que celui des humains. Les Xi’ans adorent la nourriture en décomposition, aussi les mangeurs humains aventureux devront-ils d’abord passer outre l’odeur avant de voir leurs papilles gustatives engourdies par les épices intenses qui la parfument.