Toujours en avant : Une histoire des Marines de l’UEE

Alors que les Marines avaient du mal à définir leur rôle pendant la Deuxième Guerre tevarine, l'opération Oberon leur a donné l'occasion de prouver leur valeur au haut-commandement. Lisez tout sur cette opération dans cet extrait de l’ouvrage de référence sur l’histoire des Marines de l'UEE.

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Cet article a été initialement publié dans le magazine Jump Point 7.12.

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Par Marcus Estes, lieutenant-colonel (à la retraite)

Chapitre 3 : Opération Oberon

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Avec la récente tendance aux défaites militaires, le haut-commandement savait que l’UEE était en train de perdre la Deuxième Guerre tevarine. Les guérillas de Corath’Thal s’avérèrent trop agiles et insaisissables pour la lourde machine de guerre militaire, et forcèrent les civils à en payer le plus lourd tribut. Cherchant désespérément à renverser la vapeur, les responsables de la Navy rencontrèrent les fabricants de vaisseaux spatiaux et proposèrent des contrats lucratifs pour une technologie susceptible de surmonter les boucliers phalanx améliorés des Tevarins. L’UEE plaça des milliers de nouveaux capteurs de proximité dans les systèmes à haut risque pour tenter de suivre les forces Tevarines itinérantes et, suivant l’exemple du système Bremen, travailla avec le Sénat afin d’adopter une loi sur la création de milices locales pour patrouiller et protéger leur système d’origine. L’Armée de terre et la Navy s’efforçaient de contrer la fructueuse stratégie des Tevarins, mais elles avaient au moins un objectif clair. Pendant ce temps, les Marines peinaient à définir leur rôle dans la guerre. Leurs difficultés, cependant, ne reposaient pas exclusivement sur l’ennemi.

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L’Armée de terre, toujours irritée par le retrait des Marines de sa structure de commandement des décennies plus tôt, fit valoir qu’elle était la mieux placée pour combattre les Tevarins sur le terrain, et fit référence à plusieurs reprises à leur victoire au col de Koren comme preuve. En conséquence, le haut-commandement lui confia l’exécution de tous les engagements et opérations terrestres. Pendant ce temps, la Navy refusait de fournir à la petite flotte des Marines de nouveaux chasseurs, prétendant que leurs pilotes de combat en avaient besoin, et assignait souvent des vaisseaux anciens et dépassés à l’envoi des Marines au combat. Même les effectifs des Marines se révélaient difficiles à remplir. L’Armée de terre et la Navy avaient compris qu’une force de Marines en pleine ascension les priverait de ressources et de talents, et se battirent donc âprement contre le droit des Marines à recruter des soldats de haut niveau dans leurs rangs. Les deux branches travaillaient à contrecœur avec les Marines mais restaient déterminées à prouver qu’ils étaient les principaux défenseurs de l’Empire.

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Ce conflit sur le rôle des Marines atteignit son paroxysme à la mi-avril 2605 lorsque des rapports en provenance d’Oberon décrirent une attaque sur Uriel qui n’était pas une opération classique de type éclair. Une force tevarine avait capturé une zone d’atterrissage assez importante et les souterrains attenants près d’une raffinerie de carburant quantique. Jusque là, les Tevarins avaient évité d’établir des bases terrestres pour garder leurs forces mobiles. Les responsables militaires craignaient que cela signifie que les Tevarins étaient entrés dans la phase suivante de leur stratégie de guerre, qui pourrait les voir prendre des terres à l’humanité et utiliser l’infrastructure existante pour établir des points de réapprovisionnement. Un tel point dans Oberon pouvait être utilisé pour faciliter les attaques dans le système Vega et sur les principaux producteurs de nourriture de l’UEE dans Bremen. Le pire aurait été que les Tevarins passent à travers Bremen et atteignent la ligne Perry. Les stratèges militaires considéraient qu’une alliance entre Tevarins et Xi’ans serait un scénario apocalyptique pour l’humanité qu’il fallait éviter à tout prix.

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Pourtant, lorsque le général des Marines Russ Adachi présenta au commandement de la flotte conjointe un plan d’attaque de la base tevarine sur Uriel, les dirigeants de l’Armée de terre et de la Navy s’opposèrent à l’opération. Uriel était un système non-réclamé et les responsables des deux branches estimaient que les ressources limitées de la guerre ne devaient être déployées que pour défendre les systèmes UEE. En outre, ils estimaient que l’occupation était une feinte évidente, conçue pour attirer les forces de l’UEE. En présentant la proposition au haut-commandement, le général Adachi souligna l’importance stratégique de priver les Tevarins d’un refuge sûr à proximité de l’espace de l’UEE et de protéger l’humanité des agressions tevarines sur tous les fronts. Il craignait qu’ignorer Oberon ne fasse qu’encourager les Tevarins à prendre plus de systèmes.

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Lorsque le haut-commandement donna la priorité à l’élimination de la base tevarine, l’Armée de terre et la Navy firent valoir que leur force combinée serait plus efficace que les Marines seuls. Les modèles de projection de l’attaque proposée montrèrent cependant qu’un engagement à grande échelle des forces terrestre et navale entraînerait des pertes considérables et la destruction d’un nombre important de vaisseaux. Pire encore, la mobilisation des forces pour l’assaut laisserait d’autres zones de l’Empire vulnérables à une contre-attaque. Le haut-commandement analysa soigneusement les données recueillies et décida d’une frappe chirurgicale, ouvrant la voie aux Marines pour montrer aux Tevarins ce dont ils étaient capables.

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Les Marines étaient prêts à relever le défi. Les forces spéciales du 1er bataillon de combat s’entraînaient depuis des semaines lorsque la nouvelle tomba que le haut-commandement avait autorisé l’opération Oberon. En guise de préparation, elles s’entraînèrent à un style de combat avancé qui pouvait neutraliser la fameuse expertise au corps à corps des soldats d’élite tevarins, et utilisèrent des schémas et des scans pour construire une réplique des souterrains de la zone d’atterrissage sur Corin. Ayant désormais le feu vert officiel, ils s’entraînèrent sans relâche à l’assaut avant d’embarquer dans un transport secret de la Navy pour Oberon.

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Les Marines savaient qu’ils seraient dépassés en nombre et en armement, ils devaient donc se rendre sur la planète sans alerter les Tevarins. Pour ce faire, ils durent attendre plusieurs jours jusqu’à ce que les conditions météorologiques soient suffisamment favorables pour permettre le déploiement des “clous” afin de livrer rapidement et secrètement les troupes sur la planète. Les Marines passèrent plusieurs jours d’attente anxieuse à bord d’un vaisseau dans le système Vega, jusqu’à ce qu’on leur annonce au milieu de la nuit que les conditions étaient bonnes. Leur transport partit pour Oberon, en évitant prudemment les patrouilles tevarines qui tournaient autour de la planète.

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Aux premières heures du 24 juin 2605, les commandos des Marines atterrirent sur Uriel près d’une enceinte de maintenance désaffectée qui donnait accès aux tunnels souterrains reliés à la raffinerie de carburant quantique. Les Marines pensaient que l’élimination de l’importance stratégique de l’installation pousserait les Tevarins à abandonner la zone d’atterrissage. Ils se dirigèrent donc vers la salle de contrôle de la raffinerie avec l’intention de la détruire.

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La première étape de la mission se déroula comme prévu. Les Marines évitèrent soigneusement tout affrontement jusqu’à la salle de contrôle où ils éliminèrent tous les Tevarins qui s’y trouvaient. Alors qu’ils posaient les explosifs, un contingent de soldats tevarins s’approcha et les engagea. La fusillade qui s’ensuivit et le nombre croissant de troupes tevarines empêchèrent les Marines de poser les dernières charges. Ne voyant aucune alternative, ils eurent recours à une stratégie de démolition improvisée en prenant la fuite.

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Les Marines se précipitèrent dans les tunnels vers leur point d’exfiltration secondaire, supposant que leur point d’entrée initial avait été compromis. Ils réussirent à atteindre la surface, mais furent informés que les vaisseaux tevarins avaient engagé et chassé leur vaisseau de sauvetage. Ils étaient maintenant bloqués.

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Incertains du succès de leur mission et ne sachant pas s’ils quitteront un jour Uriel, les Marines s’enfuirent à travers les montagnes enneigées qui entourent la zone d’atterrissage. C’est ainsi que commença un voyage épique et incroyable à travers un terrain accidenté avec des forces tevarines mieux équipées à leurs trousses. Lorsque les analystes militaires furent informés de la situation, ils estimèrent leurs chances de survie à 3,8 %. Cependant, comme le général Adachi le dit, “Ils n’ont manifestement jamais rencontré mes Marines.”

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Il avait raison. Contre toute attente, cet incroyable voyage à travers les montagnes d’Uriel allait devenir légendaire et inciter des générations de jeunes soldats à s’engager. Et pourtant, la vérité sur ce qui s’est réellement passé est encore plus incroyable que ce que les histoires pourraient vous faire croire.

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EXTRAIT DE “TOUJOURS EN AVANT” RÉIMPRIMÉ AVEC AUTORISATION

© MERITUS PRESS

Réponse : La technologie des “clous” reste confidentielle et n’est utilisée que par les Marines pour déployer rapidement des troupes dans les zones à risque. Comme cette technologie n’est pas disponible pour les vaisseaux commerciaux, les joueurs ne peuvent actuellement pas faire l’expérience d’un tel voyage. Mais il y a toujours une chance que vous vous trouviez un jour au bon endroit au bon moment pour voir et vivre un tel déploiement de Marines. Il se peut aussi que vous rencontriez des “clous” dans le jeu d’une autre manière inattendue, comme dans cet épisode de Untold Tales.

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odysseus1992

Passionné de jeux vidéo, j'attends avec impatience Star Citizen et Squadron 42 ! Mais qu'ils prennent leur temps, hein ! 😉

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