
Musashi Industrial and Starflight Concern (MISC)
Timeline 2025
MISC Starlancer MAX Développement, équilibrage et implémentation dans le jeu du Starlancer MAX, le grand vaisseau cargo à équipage multiple de MISC.
Après une période supplémentaire de tests de navigabilité et de certification officielle du prototype de production, MISC lança officiellement le Reliant dans son catalogue de 2946, proposant l’ensemble des quatre variantes développées au cours de la période de recherche. Le prototype initial constituait la base du Reliant Kore, présenté par MISC comme un “mini-cargo” en référence à sa taille plus réduite que la gamme des Hull. Grâce à sa silhouette unique, le Reliant Kore pouvait stocker plus de palettes standard de marchandises que les vaisseaux de taille similaire — option attrayante pour les petites entreprises ou les équipages privés en début de carrière. L'objectif était de donner du Reliant non pas l’image d’une nouvelle curiosité alien, mais plutôt d’un vaisseau représentant l’évolution future de l'industrie humaine, objectif que l'entreprise allait réaffirmer tout au long de sa période de lancement. Pour concevoir les trois variantes restantes (soit le nombre de chaînes de production disponibles à l'époque), dotées du même châssis que le Kore du fait des délais de développement, MISC créa trois équipes : elles furent chargées de rechercher des “lacunes” dans les gammes d'engins spatiaux disponibles afin de tester et créer des variantes uniques pouvant occuper ces créneaux. Elles étudièrent un grand nombre d'articles de presse et interrogèrent des équipages de vaisseaux existants pour déterminer les lacunes que combleraient ces variantes :
Pour le lancement officiel du Reliant, MISC choisit de ne pas mettre en avant la connexion avec les Xi'ans ou la similitude entre ses modes de vol et ceux du Khartu-al. Le fabricant préféra suivre les traces de sa campagne très réussie “Construit pour la vie”, et présenter le Reliant comme un vaisseau fonctionnel. Pour promouvoir cette idée, il offrit un lot de vaisseaux à diverses entreprises et professionnels, chacun accompagné d'une équipe chargée de tourner un documentaire. Quatre transporteurs Kore furent donnés à deux entreprises cherchant à financer des routes commerciales à court terme, deux Mako aux deux principales sociétés de diffusion sur Terra, un Sen à une expédition d'étude de la couronne d’une étoile, et un demi-escadron de Tana à un groupe de colons préparant leur installation sur une lune reculée (dont l'emplacement ne fut pas précisé dans ce marketing). Tous ces vaisseaux firent l’actualité partout où ils allèrent (quand ils ne diffusaient pas eux-mêmes cette actualité), et leur impact global fut impressionnant, communiquant au public le sentiment de leur omniprésence. Les concessionnaires MISC furent inondés de demandes d’informations, et le Reliant devint rapidement le vaisseau au lancement le plus réussi de l’entreprise. Dès l’année suivante, il s’imposa comme l'un des modèles les plus recherchés de la société, ce qui n’était pas rien pour le vaisseau devant assurer la relève du célèbre Freelancer !
Par rapport à la version MAX, le Starlancer TAC : conserve une large soute arrière mais n’a pas la soute centrale qui descend comme un monte-charge. dispose également d’un hangar pour un vaisseau de petite taille comme un Fury. Pour faire de la place pour cet aménagement, le TAC ne dispose pas de chambres individuelles mais d’un dortoir. possède une infirmerie. C’est d’ailleurs le premier vaisseau jouable de MISC à en être équipé.
MISC est une marque qui assume une certaine fierté. Ainsi, le logo du constructeur est indiqué à plusieurs endroits sur la coque du vaisseau.
Le même jour, le studio a également officialisé le premier vaisseau qui fera ses débuts lors de cet événement, le MISC Starlancer TAC, dans un nouvel épisode de “Behind the Ships”, dont le résumé est disponible sur notre site.
Au niveau combat, le Starlancer TAC est équipé de quatre canons pour le pilote, d’une tourelle téléopérée sur le dessus du vaisseau, de deux tourelles habitées sur les côtés, et des tourelles lance-missiles de part et d’autres de la rampe arrière. Les deux tourelles habitées latérales sont dotées d’armes de taille S5. Elles sont typiques du constructeur MISC de par leur forme arrondie.
Le Golem est un vrai vaisseau “starter”, à la fois par sa taille et par sa portée, qui offre un point d'entrée minimal dans la boucle de gameplay de minage. Alors que les vaisseaux précédents, tels que le MISC Prospector, constituaient le point d'entrée initial, il s'agissait de vaisseaux que les joueurs utilisaient pour essayer le gameplay plutôt que de commencer leur expérience avec. Bien que performant, le Golem présente des limites en termes d'évolutivité qui justifient son faible coût.
Le vaisseau reprend globalement le design industriel du MISC Prospector. Sa spécificité réside évidement dans la tête de salvage, mais surtout dans les caisses situées à l'extérieur, rappelant les vaisseaux de la gamme Hull, fabriqués par la même marque.
Dans Star Citizen, le Vulture fait cavalier seul depuis longtemps en tant que vaisseau solo de salvage. Le MISC Fortune est là pour proposer une alternative.
Les équipes de production du Polaris, après leurs travaux sur des vaisseaux du constructeur RSI, vont se tourner vers les grands vaisseaux des constructeurs MISC et Drake.
MISC Starlancer MAX Développement, équilibrage et implémentation dans le jeu du Starlancer MAX, le grand vaisseau cargo à équipage multiple de MISC.
Le Starlancer est un grand vaisseau du constructeur MISC. Il comprend 3 déclinaisons, spécialisées en construction, combat ou transport.
La plupart des vaisseaux spatiaux ont une origine commune : ils sont développés selon des spécifications militaires ou conçus afin de répondre à un besoin du marché pour des civils ou des entreprises. L'histoire du Drake Interplanetary Vulture est différente : son développement est le fruit d'une chasse au trésor. Le 9 août 2895, le cargo Empire Slipper, battant pavillon terran, subit ce qui fut déterminé ensuite comme une cascade improbable de pannes système ayant entraîné l’apparition sur les consoles de la passerelle de données de navigation entièrement erronées. Erreur qui conduisit l'officier de navigation du Slipper à se diriger vers une ceinture d'astéroïdes dense, à proximité immédiate de la couronne d'une géante rouge. Un débris mit alors hors service les générateurs de bouclier du vieux cargo et exposa malheureusement l’équipage à une dose de radiations mortelles. L'Empire Slipper fut laissé à la dérive, sans que l'on sache sa position exacte. Le cargo étant connu pour transporter une grande quantité de métaux précieux et un lot d'œuvres d'art rares, il suscita un vif intérêt de la part des médias et fit l'objet d'une vaste opération de recherche et de récupération. Huit mois s’écoulèrent avant qu’un vaisseau de patrouille de l'UEEN n’identifie l'épave du Slipper dans la ceinture de débris irradiés, mettant fin aux théories du complot selon lesquelles le cargo aurait été détourné. Cependant, il apparut rapidement que la région était pratiquement inaccessible à tout vaisseau de récupération spécialisé suffisamment protégé pour survivre à l’opération. MISC, le constructeur du cargo, offrit une prime de dix millions de crédits à quiconque serait capable de récupérer l’enregistreur de paramètres de la boîte noire pour comprendre ce qui s’était passé.
L'enthousiasme suscité par cet exploit s'estompa bientôt et Drake se retrouva à nouveau au cœur d'une controverse. Le VLT-3 fut remisé alors que la société était à nouveau accusée de soutenir la piraterie suite à la destruction d'un MISC Hull D coordonnée par quatre Cutlass non immatriculés. L'entreprise ne sembla guère intéressée par le développement d'un vaisseau de récupération et préféra se concentrer sur le concept du vaisseau de commandement Caterpillar.
Quatorze mois après la disparition de l'Empire Slipper, l'équipe d'essai de Drake commença les opérations de récupération à partir d'une station spatiale modulaire établie à la hâte et positionnée juste à l’extérieur de la zone de danger. Au cours de ses trente-six expéditions périlleuses, le VLT-3 pénétra autant de fois dans le champ de débris pour retirer soigneusement les enregistreurs de vol du Slipper, puis, un par un, les précieux conteneurs. Drake réclama et obtint les droits de récupération pour la cargaison et remit rapidement les enregistreurs de vol à MISC. Cependant, les dix millions de crédits promis ne se matérialisèrent pas, les dirigeants de Drake étant finalement poursuivis en justice pour la prime lorsqu'on découvrit qu'ils avaient secrètement ouvert les boîtes noires et copié leur contenu dans un vaisseau transporteur de données avant de les transmettre.
Après une période supplémentaire de tests de navigabilité et de certification officielle du prototype de production, MISC lança officiellement le Reliant dans son catalogue de 2946, proposant l’ensemble des quatre variantes développées au cours de la période de recherche. Le prototype initial constituait la base du Reliant Kore, présenté par MISC comme un “mini-cargo” en référence à sa taille plus réduite que la gamme des Hull. Grâce à sa silhouette unique, le Reliant Kore pouvait stocker plus de palettes standard de marchandises que les vaisseaux de taille similaire — option attrayante pour les petites entreprises ou les équipages privés en début de carrière. L'objectif était de donner du Reliant non pas l’image d’une nouvelle curiosité alien, mais plutôt d’un vaisseau représentant l’évolution future de l'industrie humaine, objectif que l'entreprise allait réaffirmer tout au long de sa période de lancement. Pour concevoir les trois variantes restantes (soit le nombre de chaînes de production disponibles à l'époque), dotées du même châssis que le Kore du fait des délais de développement, MISC créa trois équipes : elles furent chargées de rechercher des “lacunes” dans les gammes d'engins spatiaux disponibles afin de tester et créer des variantes uniques pouvant occuper ces créneaux. Elles étudièrent un grand nombre d'articles de presse et interrogèrent des équipages de vaisseaux existants pour déterminer les lacunes que combleraient ces variantes :
Pour le lancement officiel du Reliant, MISC choisit de ne pas mettre en avant la connexion avec les Xi'ans ou la similitude entre ses modes de vol et ceux du Khartu-al. Le fabricant préféra suivre les traces de sa campagne très réussie “Construit pour la vie”, et présenter le Reliant comme un vaisseau fonctionnel. Pour promouvoir cette idée, il offrit un lot de vaisseaux à diverses entreprises et professionnels, chacun accompagné d'une équipe chargée de tourner un documentaire. Quatre transporteurs Kore furent donnés à deux entreprises cherchant à financer des routes commerciales à court terme, deux Mako aux deux principales sociétés de diffusion sur Terra, un Sen à une expédition d'étude de la couronne d’une étoile, et un demi-escadron de Tana à un groupe de colons préparant leur installation sur une lune reculée (dont l'emplacement ne fut pas précisé dans ce marketing). Tous ces vaisseaux firent l’actualité partout où ils allèrent (quand ils ne diffusaient pas eux-mêmes cette actualité), et leur impact global fut impressionnant, communiquant au public le sentiment de leur omniprésence. Les concessionnaires MISC furent inondés de demandes d’informations, et le Reliant devint rapidement le vaisseau au lancement le plus réussi de l’entreprise. Dès l’année suivante, il s’imposa comme l'un des modèles les plus recherchés de la société, ce qui n’était pas rien pour le vaisseau devant assurer la relève du célèbre Freelancer !
Le développement initial se déroula rapidement grâce aux travaux existants sur l'aérodynamique et aux résultats des premières études en tunnel de saut du SHIP B. L'accord de MISC avec le gouvernement xi'an n'avait cessé de s’étoffer au cours des deux dernières décennies, permettant d'inclure davantage d'innovations que celles intégrées au Freelancer original ou prévues pour le SHIP B. Le premier prototype quitta l'atmosphère avec succès en avril 2945. Le processus fut étonnamment fluide pour un vaisseau aux multiples modes de vol et aux rôles aussi variés. Ce développement ne fut ralenti que par l'intégration de composants due aux problèmes de transpondeurs, problèmes causés par la nécessité de protéger un vaisseau plus court et plus large que prévu par la technologie standard. Ces problèmes, ainsi qu'un certain nombre de difficultés initiales liées aux transitions des modes de vol du vaisseau, furent résolus avec succès, et le Reliant continua à progresser jusqu'à sa présentation officielle l'année suivante. Invité d'honneur à la cérémonie de lancement en 2945, le Dr Norden ignorait parfaitement, depuis sa retraite, que sa vision d'un cargo à aile volante allait enfin prendre corps. C’est les larmes aux yeux qu’il assista, émerveillé, à la naissance du descendant de son SHIP B.
Un quart de siècle plus tard, MISC se trouvait dans une position enviable : l’accord de partage technologique avec les Xi’ans s'était poursuivi avec succès, la demande de vaisseaux industriels lourds était constante et le Freelancer s'était imposé comme un vaisseau fiable pour le transport, l'exploration et bien d'autres tâches. Avec un flux régulier de capitaux, la société avait un nouveau désir d'empiéter davantage sur les vaisseaux spatiaux de tous les jours de chez RSI. L'équipe en conclut rapidement que le contexte avait changé en plus de deux décennies et qu'il y avait désormais une demande pour des engins spatiaux se démarquant par l’adoption d’éléments de conception extraterrestre. S’appuyant sur les travaux initiaux du SHIP B, la nouvelle équipe nommée Reliant mit au point une version plus petite du cargo à aile volante original, destinée à séduire les pilotes indépendants en début de carrière. En dépit de sa silhouette inhabituelle, sa conception était extrêmement modulaire, impliquant le développement quasi simultané de quatre variantes différentes. Le programme Reliant débuta en 2942 et s’acheva par la présentation du premier prototype de production lors d'une cérémonie sur Saisei en 2944.
Le cargo léger Reliant et ses variantes comptent parmi les modèles de vaisseaux les plus réussis de la dernière décennie. Bien que la gamme ait été lancée en 2946, l'histoire du concept commence dès 2910 par un accord de partage de technologies entre Musashi Industrial & Starflight Concern (MISC) et des représentants de l'Empire Xi'an. Si les détails spécifiques de la technologie xi'an incluse dans l’accord restent un secret commercial, le débat qui s'ensuivit au sein de MISC sur le développement de vaisseaux légers est lui bien documenté. Auparavant, MISC se concentrait principalement sur sa division d’industrie lourde (MISC-HI), à l'origine des gammes Endeavor, Starfarer et Hull. L'exploitation de la technologie extraterrestre constitua un tournant majeur en vue d'introduire des vaisseaux personnels de moindre dimension, dans la veine de l'Aurora de Roberts Space Industries (RSI) et de ses modèles associés. MISC soutint plusieurs projets pilotes internes afin de déterminer la forme que prendraient ces nouveaux vaisseaux, le gagnant final de ce processus étant le design de ce qui aboutit ensuite au fameux Freelancer. Cependant ce dernier n'était pas le seul projet étudié à ce stade. Un autre concept, alors appelé SHIP B, proposait une adaptation bien plus radicale de l'esthétique et des configurations de vol xi’ans.
Le chef de projet du SHIP B était le Dr Rico Norden, transféré depuis MISC-HI après une longue carrière passée à superviser le Hull C au fil de plusieurs révisions majeures de sa conception. Norden affirmait que son design était le meilleur choix pour que l'entreprise se démarque de la foule des nouveaux concurrents du secteur. Le SHIP B était doté d'une large “aile volante” mobile qui ne ressemblait à rien de ce qui avait été jusque-là construit par l’humanité. Outre le lien visuel avec la technologie xi'an, dont l'entreprise espérait qu'elle donnerait à son vaisseau une longueur d'avance sur ses concurrents, Norden soutenait que le design unique du SHIP B lui permettrait de stocker un maximum de marchandises tout en utilisant des plateformes d'atterrissage plus petites. La conception proposée, ajoutait-il, pourrait même s'appuyer sur l’aérodynamique de vol traditionnelle en cas d’urgence en milieu atmosphérique. Norden mena incessamment campagne pour être sélectionné, sollicitant toutes les faveurs gagnées au cours de sa longue carrière en tant qu’un des ingénieurs en chef de l'entreprise. Sa campagne se solda par un échec : les dirigeants optèrent pour le modèle plus traditionnel du Freelancer, souhaitant progressivement introduire la technologie et les principes de conception xi’ans dans le monde humain, plutôt que se lancer à corps perdu dans une conception extraterrestre au langage potentiellement rebutant. Se sentant humilié de ne pas avoir réussi à démontrer la valeur de son design, Norden choisit de retourner chez MISC-HI plutôt que de travailler sur le projet concurrent. Il prit sa retraite l'année suivante, après une nouvelle et infructueuse tentative pour raviver son idée d'aile volante à plus grande échelle.
En 2862, Tumbril Land Systems ferma ses portes suite à une baisse d’intérêt pour les véhicules militaires. Les actifs de l’entreprise furent vendus et les usines reconverties dans la construction de vaisseaux pour des sociétés telles qu’Argo et MISC. La propriété intellectuelle, y compris la conception générale et la marque du Cyclone, fut vendue à un consortium de petits acheteurs dans le cadre de la faillite. L’histoire du Cyclone aurait dû s’arrêter là… mais il n’en fut rien. En 2946, une coentreprise, créée par le PDG de DevCo, Terrence Naban, et plusieurs petits investisseurs, surprirent l’Empire en annonçant le retour du Cyclone, de nouveau sous la marque Tumbril. Une petite équipe de concepteurs passa quatre ans à moderniser le DX20 original avec des composants du 30e siècle, dans le but de fournir à nouveau aux explorateurs un véhicule fiable et emblématique. L’objectif était également d’obtenir des contrats gouvernementaux lucratifs pour la fabrication d’armement dans le cadre du conflit vanduul, qui prenait de plus en plus d’ampleur. Des usines modernes de Cyclone furent ouvertes dans les systèmes Centauri, Terra et Ellis, et d’autres sites déjà réservés en vue d’une expansion future.
En 2914, les deux premières tentatives de conversion furent complètement abandonnées. L’équipe du Freeminder se révéla incapable de produire un prototype efficace, sachant que l’espace interne du Freelancer ne permettait pas de protéger les serveurs informatiques nécessaires au projet. Le concept de l’Observer s’était lui avéré viable dans l’espace lors des simulations, et un travail considérable avait été accompli pour construire le nez transparent alternatif du vaisseau, lorsque l’on apprit que le contrat du véhicule de reconnaissance avait été annulé suite à des révisions dans le budget militaire. Le prototype incomplet resta exposé au laboratoire de Los Arenas de MISC pendant des années, avant d’être finalement démantelé. Bien que le Miner ait quant à lui atteint le stade du prototype physique, sa situation semblait tout aussi désespérée. Son premier prototype, appelé ultérieurement “Démonstrateur de preuve de concept du Prospector A-1”, était une bête désagréable et disgracieuse. Dans l’impossibilité d’investir dans un équipement minier sur mesure, l’équipe fut contrainte d’adopter une solution standard : la plus petite taille d’émetteur à tête laser Daylan Kruz, élément de la taille du cockpit d’un Freelancer. Plutôt que d’être intégré au design, l’émetteur fut nano-soudé en tandem avec le cockpit et fixé par quatre bras métalliques. Il en résulta un vaisseau spatial peu maniable, dépourvu de l’aérodynamisme nécessaire pour fonctionner comme prévu dans une atmosphère. Les premiers vols d’essai eurent lieu à l’aide d’un vaisseau transporteur, le prototype de Miner étant largué dans l’espace à proximité des astéroïdes visés.
Bien que la direction de MISC ait choisi de poursuivre le coûteux déploiement du modèle commercial prévu pour l’année 2925, de nombreux employés exprimèrent en privé des doutes en raison de la réaction des médias. Alors que Roberts Space Industries avait carte blanche pour “vendre du rêve” à chaque nouveau modèle, personne ne semblait considérer MISC de la même manière. Hélas pour le cours des actions de MISC, la réaction des médias se révéla prophétique ; peu après le lancement, les ventes du Prospector tombèrent au plus bas et stagnèrent deux années entières.
MISC dévoila le Prospector à la galaxie lors de ce qu’ils appelèrent une “présentation spéciale” à l’occasion de l’Exposition aérospatiale intergalactique de 2924. La réaction du public fut des plus rudes, les analystes louant le design mais critiquant vivement (et souvent cruellement) le principe même du vaisseau. Leur refrain: personne n’aurait jamais besoin d’un vaisseau aussi spécialisé. En conséquence de quoi les acheteurs ne manifestèrent pratiquement aucun intérêt lors du Salon et les précommandes pour le prochain Freelancer éclipsèrent largement celles du Prospector.
Les lacunes du démonstrateur A-1 en termes d’esthétique ou de maniabilité étaient compensées par ses fonctionnalités. Au cours des vingt-six vols effectués par les pilotes d’essai de MISC, l’A-1 obtint de bons résultats dans un certain nombre de domaines jugés nécessaires à la poursuite du programme. Ces vols prouvèrent que le système de base du Freelancer pouvait alimenter un équipement minier, que la coque pouvait être modifiée pour charger du minerai et d’autres matériaux pendant le vol et qu’avec un peu d’entraînement, un pilote formé pouvait très efficacement mener des opérations minières plus délicates et de grande valeur à l’aide des propulseurs du vaisseau. Le programme de prototypes s’est poursuivi avec quatre des neuf châssis du Freelancer finalement convertis en démonstrateurs de plus en plus avancés (désignés A-2, A-3 et B-1).
Puis apparut le “filon de Chessex”, massive découverte de matières premières jusqu’alors inconnues sur Ferron II. Les journaux de l’Empire firent état de cette découverte, la plus importante de l’année, faite au moyen d’instruments de précision au fond d’un canyon d’une planète qui avait été ignorée pendant des années. Histoire d’autant plus intéressante que ce n’était pas Shubin Interstellar ou une autre grande entreprise minière la détentrice de cette nouvelle concession, mais Chloe Raznick, propriétaire exploitante de l’un des premiers MISC Prospector sortis de la chaîne de montage en 2925. Elle avait fait l’acquisition légale de plusieurs centaines de parcelles d’anciennes zones d’essais militaires au sol, dans l’espoir de récupérer les obus usagés et de toucher les petites primes liées à la collecte de débris radioactifs. En arpentant son terrain, elle découvrit un immense gouffre dans lequel elle conduisit son Prospector. Le reste appartient à l’histoire : Raznick fit sensation du jour au lendemain, séduisant l’Empire et impressionnant des billions de personnes par cette entrée gracieuse dans le monde des hyper-riches.
Quelques jours après cette découverte, les ventes du Prospector explosèrent, les gens se précipitant pour s’essayer à cette nouvelle carrière. Comme l’avait prédit Cold Boot, le Prospector donna essor à une nouvelle classe de mineurs indépendants, auxquels le travail de l’équipe avait permis de se lancer à l’assaut de la galaxie. Depuis 2925, MISC a apporté plusieurs mises à jour au Prospector de base, deux de ces modèles (2929 et 2938) étant considérés comme les plus importants. Le modèle 2947 prévoit d’intégrer un système d’exploitation minière entièrement remanié et un nouveau système de stockage du minerai, nettement plus efficace que les originaux.
Lors des essais spatiaux du démonstrateur final, le B-1, l’équipement minier avait été intégré dans une grande gaine placée sous le cockpit. Il en résultait un mécanisme que le pilote pouvait manœuvrer très efficacement, lui donnant la possibilité d’effectuer le genre de manœuvres minières délicates pour lesquelles les plus gros vaisseaux devaient déployer des engins de surface spécialisés. La direction de MISC-HI était ravie à l’idée de rejoindre les rangs des fabricants d’engins spatiaux produisant des vaisseaux miniers lucratifs et voyait dans le Miner la possibilité de créer un nouveau marché pour les équipes de mineurs indépendantes (dont beaucoup loueraient ces vaisseaux avec une rentabilité extrêmement positives pour l’entreprise). Le conseil d’administration en fut tellement convaincu qu’il retira le projet à Cold Boot, en le finançant et en affectant une équipe d’ingénieurs de premier plan au développement d’un design distinct plutôt qu’à une simple conversion du Freelancer.
Ce projet de vaisseau minier était le moins prometteur des trois pour une raison très simple : en 2910, il y avait très peu de petits vaisseaux dédiés à cette tâche. Ce n’était pas faute de technologie, mais plutôt parce que l’exploitation minière terrestre et celle des astéroïdes étaient simplement considérées comme des projets à grande échelle ne pouvant être rentables qu‘à la condition d’être financées par de grandes compagnies. Dans un monde où des plates-formes minières de 400 mètres pouvaient exploiter de petits astéroïdes en quelques heures, il était tout simplement impensable qu’un particulier se lance dans l’exploitation minière. Pour l’essentiel, MISC reprenait la stratégie de vente dite de “l’homme ordinaire” chez Roberts Space Industries avec ce vaisseau n’ayant même pas fait ses preuves.
Pendant les huit années suivantes, les équipes internes de MISC-HI travaillèrent de concert sur deux projets : L’équipe principale de designers se concentra sur le développement d’une coque de vaisseau unique inspirée du Freelancer qui, tout en utilisant de nombreux éléments disponibles sur le marché, serait fabriquée de toutes pièces et organisée pour assurer au mieux l’efficacité de l’exploitation minière à petite échelle telles qu’ils l’imaginaient. Pendant ce temps, une équipe de recherche et développement généreusement financée se concentra sur le plus grand obstacle technologique du projet : miniaturiser un système d’exploitation minière de façon à ce qu’il se loge dans le fuselage d’un petit vaisseau, tout en lui donnant un rendement énergétique efficace. Pour ce faire, MISC a obtenu une licence pour le design de Daylan Kruz, dont les composants furent drastiquement réduits et miniaturisés au cours d’un méticuleux processus long de plusieurs années.
Le MISC Prospector est le projet le plus célèbre, et peut-être le plus tourmenté, issu du si décrié “Projet Cold Boot” de MISC High Industrial (MISC-HI), équipe d’ingénieurs chargée de trouver avec des ressources limitées des sources de revenus supplémentaires à partir d’actifs existants de MISC. Le développement du Prospector commença en 2910, suite à l’examen du projet de transport léger Freelancer. Ayant déjà réussi à modifier le Freelancer de base pour des missions de relevé topographique et de lutte contre les incendies, le MISC envisageait des utilisations encore plus improbables du châssis. À cette fin, la direction de MISC accepta à contrecœur de passer par pertes et profits neuf Freelancer transférés à l’équipe de Cold Boot. Trois d’entre eux étaient terminés et testés dans l’espace, tandis que les autres arrivés à divers stades de construction, furent expédiés avec les composants qui leur étaient destinés.
Cette nouvelle implantation permanente n’a pas été sans problèmes. En 2934, l’Advocacy publia un rapport détaillant une augmentation alarmante des activités de pirates ciblant les transports civils et commerciaux à destination et en provenance de l’IAE. Entre-temps, la circulation liée à l’évènement vers Kiel était devenue si difficile que MISC se retrouva avec un hall d’exposition à moitié vide au cours de l’édition 2941, suite aux difficultés rencontrées par ses transports pour entrer dans le système. D’où la création, pour les vaisseaux liés à l’IAE, d’une voie express accordant un accès préférentiel aux portes de saut menant à Kiel. Cette voie fut tellement sollicitée et embouteillée que le temps d’attente augmenta encore plus pour les autres. Pour y remédier, l’IAE commença en 2948 à organiser des expositions satellites plus petites dans d’autres systèmes afin que le public puisse assister à l’événement sans aggraver la situation dans Kiel. Si certains ont décrié ces expositions satellites, les historiens de l’IAE remarquent qu’elles rappellent l’époque où le salon était réparti entre Lo et Castor.